Youssef Bourra Président de l'Association des bouquinistes de Casablanca La troisième édition du Salon du livre usagé est prévue du 10 au 30 avril. L'organisation des deux premières éditions s'est faite dans la douleur, êtes- vous plus à l'aise cette année ? C'est toujours le même problème. Nous avons du mal à trouver le financement pour organiser ce Salon auquel nous croyons profondément. Nous regrettons qu'aucune institution publique ou privée n'accorde de l'importance à cet évènement. A plusieurs reprises, nous nous sommes adressés au ministère de la Culture, mais nous n'avons pas reçu de réponse. C'est le silence radio. Vous installez ce salon au quartier Derb Sultan à Casablanca. Avez-vous reçu de l'aide de cet arrondissement ? Nous avons choisi ce quartier et plus précisément Sahat Srgahna qui est le symbole de la résistance. Le célèbre écrivain Ahmed Fouad Najm est passé par là à une époque. C'est aussi pour nous une manière de faire connaître cet espace. L'arrondissement de Derb Sultan met à notre disposition cet espace pendant trois semaines, mais ce n'est guère suffisant. Combien de bouquinistes seront représentés à cette troisième édition ? Il y aura les trente bouquinistes de Casablanca. Nous aurions aimé inviter des bouquinistes d'autres villes comme Fès et Rabat mais par manque de moyens, nous étions obligés de revoir nos ambitions à la baisse.