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« Les rives » du Ramadan | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 06 - 08 - 2012

Les « Nuits du Ramadan », véritable creuset lyrique de ce mois sacré, ont accueilli Titi Robin et son projet triptyque « Les rives » à Rabat, Casablanca et Tanger. Trois soirées d'exception.
Le sextet de Titi Robin (au centre), ici en concert à la villa des Arts de Rabat, s'est également produit au Habous de Casablanca et à l'école Berchet de Tanger, pour les «Nuits du Ramadan»
Titi Robin et son ensemble ont livré samedi, dimanche et lundi derniers une performance orchestrale de haute volée. Un ensemble de correspondances rythmiques signées par des musiciens de tous bords : la France, le Maroc, l'Inde et la Turquie. Chapeauté avec brio par Titi, l'ensemble a interprété les morceaux inspirés des Balkans, de l'Afrique du Nord, de l'Asie, et du sud de l'Europe. Guitare manouche, oud, flûte turque, percussions, bouzq, sarangi, daf, cajon et zarb ont croisé les décibels dans une mosaïque détonante. Titi Robin nous livre ses sentiments sur ces superbes moments.
Pouvez-vous nous parler de ces enregistrements effectués dans trois pays, qui ont donné lieux aux trois CD :marocain « Likaat », turc « Gül Yapraklari » et indien « Laal asmaan »?
J'ai enregistré dans chacun de ces trois pays parce qu'ils représentent trois étapes essentielles dans ma vision et trois pays dans lesquels j'ai vécu une histoire artistique et personnelle. J'ai enregistré en octobre 2010 un disque à Mumbai (Bombay) avec des musiciens classiques hindousthanis originaires principalement de New-Delhi, Calcutta, Jaipur et Mumbai. J'ai effectué la même démarche à Istanbul en janvier 2011 et au Maroc à Inezgane en décembre 2010.
Pourquoi avoir choisi Agadir pour l'enregistrement du CD marocain ?
Mon langage est très imprégné de cultures méditerranéenne et orientale, et le fait d'enregistrer dans le sud marocain a surtout donné une influence soussie et berbère. J'ai choisi Agadir car la personne qui m'a aidé très gentiment à réaliser ce projet au tout début est Brahim El Mazned, le directeur du festival Timitar, que je connaissais bien. Il a tout de suite compris la philosophie du projet et le choix d'Agadir s'est fait naturellement.
Pourquoi avez-vous décidé de créer cet orchestre atypique?
Lorsque ma maison de disque française « Naïve » à décidé de regrouper ces trois disques sortis à l'étranger dans un coffret pour la diffusion en Europe, nous avons préparé un spectacle en invitant, autour de mon trio habituel -avec Francis Varis à l'accordéon et Ze Luis Nascimento aux percussions – un invité de chaque pays: de l'Inde: Murad Ali Khan au sarangi que je connaissais très bien pour avoir enregistré et tourné avec lui sur scène en Inde, Sinan Celik, à la flûte «kaval», chez qui j'avais enregistré à Istanbul, et mon cher Mehdi Nassouli au hajouj, et au chant. Il y a une unité de par mon univers esthétique que je veux cohérent et homogène. Pour moi, ce n'est pas une fusion car on ne joue qu'une seule musique, la mienne. Par contre, effectivement, la culture de chacun des musiciens enrichit beaucoup les couleurs de ce projet très exigeant artistiquement.
Comment voyez-vous ce très jeune musicien Mehdi Nassouli, qui dégage un réel charisme sur scène?
Il a été très présent et efficace sur l'aventure d'Inezgane et j'apprécie à la fois sa grande culture: berbère, gnaouie et arabo-andalouse, à cet égard, bien représentative de la richesse culturelle marocaine, sa gentillesse et son ouverture d'esprit, car, à son jeune âge, il a déjà une grande expérience des rencontres entre différentes cultures. Je lui prédis un très bel avenir artistique, Incha Allah.
Vous avez réalisé de créations communes avec Faiz Ali Faiz, qui a joué pour les « Nuits du Ramadan ». Comment l'avez-vous rencontré?
La musique «qawali» est destinée, en Inde et au Pakistan, à transmettre la poésie soufie des grands maîtres. Elle appelle à une fusion avec le Divin à travers l'extase de la poésie, du rythme et de la voix. C'est une expression très populaire, autour des dargahs des Saints. Les poèmes sont souvent œcuméniques dans leur esprit, très ouverts ( « il y a mille manières de prier mais il n'y a qu'un seul Dieu»). Le public de religion hindoue a apprécié beaucoup le qawali musulman. Il s'en sent proche. J'ai eu l'honneur de composer pour cette poésie un répertoire original avec mon cher ami Faiz Ali Faiz (CD «Jaadu») que nous avions d'ailleurs présenté il y a deux ans à Essaouira.
Titi et les musiques du monde
Sur scène, Titi semble à la fois diriger et accompagner ses musiciens. Il glisse imperceptiblement du compositeur accompli à l'accompagnateur emporté. Titi Robin gratte la guitare manouche française, le oud qu'il personnalise, et le bouzq, instrument méditerranéen qu'il joue également à sa propre sauce. Etant autodidacte, il crée à la fois son vocabulaire esthétique et aborde ses instruments de manière personnelle. Il compose des musiques contemporaines, modernes, avec une belle fidélité à la tradition. Depuis fin 2009,Titi Robin effectue des allers-retours réguliers entre ces trois pays pour préparer ce projet, dont le coffret international comprend un livret traduisant les textes des pochettes d'origine, en hindi, turc et arabe.
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