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Marocuir 2012, un fiasco | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 08 - 10 - 2012

Le secteur du cuir qui emploie plus de 20 000 personnes traverse une mauvaise passe. Preuve en est l'échec du salon Marocuir qui a pris fin le week-end dernier et où les exposants déçus ne cachent pas leur colère.
Malgré son inauguration jeudi 4 octobre par le ministre de l'Industrie, Abdelkader Amara, le salon qui a pris fin samedi 6 octobre, n'a pas attiré de visiteurs.
«Je suis très déçu. En l'espace de 2 jours, je n'ai eu que 12 visiteurs sans résultat concret. Je ne reviendrai plus à ce salon ». Orlando Costa, ingénieur et représentant de la société portugaise Teco qui a fait le déplacement jusqu'à Casablanca dans l'espoir de rencontrer des professionnels de qualité et prospecter ce marché dans le cadre du salon Marocuir, est plus que frustré d'autant plus que son stand bénéficie d'un des meilleurs emplacements du salon.
Cette phrase est revenue sur la bouche de tous les exposants sondés par Le Soir échos. Une amertume qui témoigne de l'échec de cette 5e édition du salon Marocuir organisé par la Fedic (Fédération marocaine des industries du cuir). À deux pas de Costa, Moreno Guardini de la société Vettapelli, représentant de la société italienne Alba SPA, feuillette un journal en attendant des visiteurs potentiels qui se font désirer selon lui. « Je n'ai pas de réponse claire par rapport à cette situation incompréhensible. Je pense à la crise qui sévit dans le secteur, mais nous n'avons même pas été approchés par des visiteurs. C'est très en deçà de nos objectifs et une comparaison avec les autres salons dans d'autres pays, même ceux touchés par la crise, remet en question l'organisation de ce salon. Une chose est sûre, je ne reviendrai pas l'année prochaine », nous confie-t-il sur un ton confus.
Même constat auprès de Doria Fabianna, propriétaire de la société italienne Real Pelli, représentée au Maroc par la société Real Leather. Ses appréciations par rapport au salon sont très négatives et résument l'état du salon et son visitorat en un terme : « Nul ». Elle retournera bredouille en Italie, pire elle ne reviendra plus au salon.
« On ne reviendra plus à Marocuir »
Pour avoir plus d'explications par rapport à cette situation de crise que vit l'un des salons les plus représentatifs du secteur du cuir au Maroc, nous avons demandé des explications à Aziz Tahiri, DG de la société Somacoc, également exposant au salon. « Je crois que la crise a impacté le secteur et ce manque d'affluence n'est que l'image de cette crise qui perdure depuis plusieurs mois ». Toutefois, ce ne serait pas la seule explication : « Les exposants de l'année dernière ne sont pas revenus cette année et je suis sûr que ceux présents à cette édition ne reviendront plus et ceci n'est pas une bonne chose pour la réputation et la pérennité du salon. Les organisateurs doivent se remettre en question et chercher là où ça bloque », poursuit Tahiri.
Les exposants démarchentleurs confrères
Avec des visiteurs professionnels de qualité quasi rares, la prospection se fait entre exposants. « Et c'est la partie réservée à une dizaine de sociétés chinoises qui est la cible des producteurs marocains qui exposent au salon », nous confie Tahiri, ceci dans le but de dénicher de nouveaux fournisseurs. Cependant, malgré ces visites des exposants marocains aux stands des sociétés chinoises, un climat tendu règne sur cette partie du salon. « Mon excitation à l'idée de venir au Maroc, ce marché lointain qu'on voulait prospecter, s'est transformée en une véritable déception. Je ne reviendrai plus au Maroc. J'ai perdu assez de temps, d'argent et d'énergie inutilement. Je n'ai noué aucun contact professionnel de qualité », nous lance non sans rancune Vivian Liang, DG de la société Vega Synthétic Leather sise à Wenzhou en Chine. En quittant le salon Marocuir, nous apercevons plusieurs DG d'entreprises étrangères venues exposer leurs produits en réunion close pour déplorer ce manque de visitorat criant et s'indigner contre « le manque de promotion et le timing non adéquat du salon », comme nous le fait savoir Orlando Costa. Pour le président de la Fedic, Mohamed Amaiz, le salon accueillera jusqu'à 3 000 visiteurs cette année. « On voudrait bien y croire », ironisent les exposants.
L'avis de…
Mohamed Amaiz, président de la Fedic
Quelle est la particularité de la 5e édition de Marocuir ?
La nouveauté cette année, c'est que nous avons invité des décideurs et des acheteurs de l'Afrique et des pays arabes. En ce qui concerne les exposants, ils sont moins présents que l'année dernière à cause de la crise. Presque 90 exposants ont répondu présent contre 115 pour 2011. Toutefois, par rapport à la surface occupée, il n'y a pas eu beaucoup de différence en termes de nombre d'exposants. Autre particularité, nous avons axé cette édition sur les TPE pour les mettre en évidence et les accompagner pour une meilleure visibilité de leurs produits.
Qu'en est-il du visitorat de cette année ?
Il y a eu un visitorat assez diversifié de l'Europe, en particulier de l'Allemagne. On a eu même un acheteur de la Russie, d'autres de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal et de l'Afrique (l'Algérie, la Libye, le Cameroun, le Soudan, l'Irak..., nda). On attend environ 2 500 à 3 000 professionnels pour cette édition car c'est un salon b2b.
Comment s'est comporté le secteur en 2012 ?
Tout le monde sait qu'il y a une crise. Nos marchés traditionnels passent par une situation plus difficile que la nôtre, avec des répercussions négatives sur nos bons de commandes dont je peux vous donner un exemple : à fin juillet, nous étions à -17 % par rapport à 2011 où le secteur a réalisé un chiffre d'affaires de 4,1 milliards de dirhams à l'export. Par contre, nous avons lancé plusieurs chantiers comme l'étude qui a résulté sur d'importantes recommandations comme la zone industrielle prévue à Ras El Ma étalée sur 50 ha, mais le projet traîne toujours à cause des difficultés liées au foncier. Il y a également un appel d'offres qui sera lancé la semaine prochaine pour l'étude de faisabilité d'une Bourse du cuir, ce qui éliminerait tous les intermédiaires sans valeur ajoutée. Il y a aussi l'étude sur la modernisation des tanneries.
Comment comptez-vous sortir de cette crise ?
Nous sommes en train de chercher de nouveaux débouchés, à savoir les marchés africain et arabe. Ce sont des marchés que nous essayons de découvrir. Nous avons fait le Prospectour dans les pays du Golfe avec Maroc Export. Cette année, nous prévoyons de faire une mission b2b en Afrique subsaharienne et il y a des pourparlers avec des Libyens pour renforcer nos relations commerciales.
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