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INSAF au secours des mères célibataires | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 12 - 10 - 2012

Fidèle à son engagement, INSAF se mobilise pour défendre les droits des mères célibataires et leurs enfants. Elle organise samedi 13 octobre à Casablanca une rencontre pour faire connaître le vécu dramatique de cette population marginalisée.
Sur les 153 enfants nés chaque jour hors mariage, 24 d'entre eux sont abandonnés.
Le phénomène des mères célibataires prend de l'ampleur. Jugez-en vous même : De 2003 à 2009, 210.343 femmes célibataires ont donné naissance à au moins 340.903 enfants, selon l'association INSAF. Pis encore. Une grande partie de ces femmes ne sont pas à leur premier accouchement. Certaines ont entre 2 et 6 enfants. 32% d'entre elles sont âgées de moins de 20 ans et 29% âgées entre 21 et 25 ans. Une situation alarmante qui va crescendo. Chaque jour, 83 femmes donnent naissance à un enfant né hors mariage. Sur les 153 enfants nés chaque jour hors mariage, 24 d'entre eux sont abandonnés. Fidèle à son engagement, INSAF monte au créneau pour faire connaître le vécu de cette population marginalisée. L'association organise samedi 13 octobre à Casablanca une rencontre sous le slogan « Eliminons les discriminations et violences à l'égard de la mère célibataire et son enfant » pour sensibiliser l'opinion publique et les acteurs associatifs ainsi que les institutionnels sur la situation dramatique des mères célibataires et leurs enfants. L'ONG plaide surtout pour l'amélioration du cadre législatif relatif à la mère célibataire et son enfant. « L'étude de la législation marocaine indique que ces femmes sont concernées par deux secteurs du droit : le Droit pénal qui, à travers l'article 490, les incrimine pour relations sexuelles hors mariage et le Droit de la famille, qui détermine leurs liens et ceux des pères présumés, aux enfants . Une analyse logique et rationnelle des textes de loi, indique pourtant des dispositions juridiques strictes, susceptibles de s'opposer à la condamnation de la mère », déplore Meriem Kamal, responsable Communication & Partenariat de l'association. Et de poursuivre : « L'article 490 du code pénal soulève en réalité de nombreux problèmes : celui de son potentiel d'application dans l'arbitraire et la subjectivité, avec une discrimination au niveau des poursuites, engagées à l'encontre des femmes, lesquelles, par leur grossesse, prouvent une sexualité hors mariage, l'homme pouvant y échapper lorsqu'il nie. Cette discrimination est d'une part, contraire aux engagements pris par le Maroc à la CEDAW et à la Convention relative aux droits de l'enfant, toutes deux ratifiées et publiées au bulletin officiel ».
INSAF revendique soit la suppression de l'article 490, soit sa révision en introduisant « une immunité » à la mère célibataire. Par ailleurs, l'étude du Droit de la famille menée par l'association INSAF indique que la filiation paternelle n'existe pas. « Si la paternité d'un enfant de parents mariés peut se déduire, celle d'un enfant né hors mariage, indique que celui-ci est illégitime et qu'il ne peut avoir de lien juridique avec son père. En revanche, l'article 147 permet d'établir la filiation à l'égard de la mère, par le fait de donner naissance, par aveu ou par décision judiciaire », explique cette responsable de l'ONG, qui milite depuis sa création en 1999 pour le respect des droits de ces mères. En somme, leur situation actuelle est très difficile. Elles rencontrent des résistances sociales majeures. Face à l'intolérance de la société, beaucoup abandonnent leurs bébés. Pour l'INSAF « la prévention de l'abandon des enfants nés hors mariage passe, essentiellement, par la protection des droits des mères célibataires et de leurs enfants». C'est la raison pour laquelle, l'ONG a mis en place un programme à cet effet. Outre l'hébergement et le soutien médical, l'ONG offre aux mères célibataires un appui dans la recherche d'un emploi pour se prendre en charge. « Un suivi régulier pendant trois ans est également assuré » affirme Meriem Kamal. L'INSAF réitère son appel à l'éradication du travail des enfants en particulier des filles mineures dans les maisons. La problématique des petites bonnes se pose avec acuité. L'adoption d'une loi interdisant le travail des petites filles de moins de 15 ans se fait toujours attendre. Les nombreuses promesses des Gouvernements sont hélas restées paroles dans l'air.
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