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Opération séduction des Belges | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 03 - 12 - 2012

Une mission économique flamande est actuellement au Maroc. À sa tête, le président du gouvernement flamand Kris Peeters et 45 entreprises de la région de la Flandren, la plus importante en Belgique. Objectif : trouver des débouchés marocains et renforcer les échanges commerciaux. Ces derniers, malgré leur évolution demeurent déficitaire pour le Maroc.
Les exportations du Maroc n'ont pas vraiment repris après six mois en 2012 et le résultat semestriel affiche 135,3 millions d'euros d'exportations vers la Flandre. Les exportations des vêtements ont chuté de 62% et ceux des engrais de -85%.
Une délégation d'une soixantaine d'officiels et d'hommes d'affaires belges, de la région de la Flandre, sont actuellement en visite au Maroc. Cette mission économique dirigée par Kris Peeters, ministre-président du gouvernement flamand a débuté hier et prendra fin le 6 décembre courant. « Le Maroc est un pays en plein mouvement, ce qui donne de nombreuses opportunités d'affaires pour nos sociétés flamandes. Selon le rapport Doing Business 2012 de la Banque Mondiale, le Maroc est le plus grand réformateur de son climat d'affaires. En comparaison avec 2011, le Maroc a grimpé de 21 places pour atteindre la 94e place », tient à nous préciser Conny Van Wulpen, Attaché Economique et Commerciale à Flanders Investment & Trade (FIT). Cet organisme est la représentation économique et commerciale de la Flandre auprès du Consulat général de Belgique au royaume.
45 sociétés flamandes actuellement en prospection
De ce fait, en 2010, le FIT a décidé de mettre le Maroc sur la liste des pays prioritaires pour la stratégie 2011-2015. « Pour le continent africain nous en avons deux, l'Afrique du Sud pour le Sud de l'Afrique et le Maroc pour l'Afrique du Nord. Ce choix a été fait sur la base de données macro-économiques combinées avec l'importance stratégique et économique de ce marché pour la Flandre, tout en prenant en compte l'impact potentiel du support donné par Flanders Investment and Trade aux sociétés », nous précise Van Wulpen qui nous déclare que 45 sociétés flamandes (61 personnes) participent à cette mission économique. La totalité ont choisi de participer sur le volet du programme axé sur l'axe Casablanca/Rabat, alors que 31 d'entre-elles se rendront également à Tanger. Les participants viennent du secteur du bâtiment (11), des technologies environnementales (8), et de la logistique (6) ainsi que d'autres secteurs phares flamands comme l'industrie agroalimentaire ou graphique. La délégation est composée autant de sociétés qui ont déjà de l'expérience au Maroc et qui utilisent les services de FIT pour y développer leurs affaires, que de sociétés pour qui le Maroc est un nouveau marché. « De nombreuses sociétés flamandes ont déjà découvert le Maroc et y ont ouvert une filiale. Ce qui est remarquable, c'est qu'il ne s'agit pas que de grandes sociétés mais des PME ont également trouvé le chemin vers ce marché de croissance. En plus, le Maroc est, en tant que plaque tournante, utilisé comme base régionale pour la prospection des pays voisins », nous confie l'attachée économique auprès de la FIT. Par ailleurs, il existe quelques ressemblances entre la Flandre et le Maroc, à savoir l'importance de l'exportation et le commerce, le caractère ouvert des deux économies et le rôle important que la Flandre et le Maroc ont dans leur région en tant que plaque tournante. Et cette mission vient confirmer ces complémentarités et ressemblances, mais cette visite de prospection s'inscrit surtout dans le cadre d'une stratégie que le gouvernement flamand entreprend pour trouver des débouchés à ces entreprises en ces temps de crise.
Des débouchés à l'international pour parer à la crise
Cette stratégie a commencé à donner ses fruits. Même si le Maroc n'occupait en 2011 que le 45e rang des destinations d'exportations, ce marché d'exportations flamande représentait près de 652 millions d'euros. Pour démontrer l'importance de la Flandre dans le marché belge, il faut savoir qu'en 2011, la part de la Flandre dans les exportations belges vers le Maroc a fortement augmenté pour atteindre 91%. La Wallonie affichait 7% tandis que Bruxelles devait se contenter de quelque 2%. « C'est tout de même un volume considérable. De plus les exportations ont augmenté en 2011 de pas moins de 20% par rapport à 2010. Et l'exportation flamande vers le Maroc continue de croître de manière systématique, comme nous l'avons pu constater entre janvier et août 2012 », nous déclare Van Wulpen. Toutefois, ces évolutions positives des échanges commerciaux entre la Flandre et le Maroc ne profitent pas assez au royaume du Maroc. À l'exception de l'année 2008, la balance commerciale avec le Maroc se clôture traditionnellement à l'avantage de la Flandre. En 2011, cet excédent a dépassé les 400 millions d'euros (le plus haut niveau jamais atteint) en raison, d'une part, de la forte augmentation des exportations et, d'autre part, d'une légère baisse (-4,96%) des importations. En 2012, après deux trimestres, les exportations vers le Maroc (+10,5%) sont supérieures aux importations (+3,78%). La balance semestrielle se trouve dès lors dans le vert, avec 200 millions d'euros. À titre de comparaison, elle affichait encore un excédent de 166,8 millions d'euros après six mois en 2011.
Des échanges commerciaux qui profitent plus à la Flandre qu'au Maroc « Après plusieurs années d'une croissance relativement faible, voire négative, jusqu'en 2010, les exportations flamandes vers le Maroc ont affiché des chiffres positifs en 2011 et ce, pour la deuxième année consécutive. La Flandre y a exporté pour près de 652 millions d'euros, soit une croissance de plus de 20% par rapport à l'année précédente. Le cap des 600 millions d'euros d'exportations a également été franchi pour la première fois, le Maroc progressant de ce fait à la 45e place des destinations d'exportation de la Flandre avec une part de 0,23% dans le total des exportations flamandes alors qu'il avoisinait les 0,21% en 2010. En 2011, le Maroc est resté pour la Flandre le cinquième débouché du continent africain après l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Egypte et l'Algérie », nous fait savoir la FIT.
Ceci-dit, les importations flamandes en provenance du Maroc, qui avaient pratiquement doublé en 2010 (+43%), ont fortement reculé en 2011. Cette année-là, la Flandre a importé pour 242 millions d'euros du Maroc, ce qui représente une diminution d'environ 5% comparativement à l'année précédente. La différence par rapport à l'augmentation moyenne des importations de la Flandre en 2011 était également considérable (14,3%). En 2011, les importations en provenance du Maroc ont baissé pour se positionner exactement à la moitié (242 millions d'euros) du niveau record de 2008 (près de 485 millions d'euros). Etant donné ces faibles importations, le Maroc se retrouve à la 66e place des fournisseurs, avec une part de 0,08% dans le total des importations flamandes. En 2010, celles-ci ne se situaient pas non plus à un niveau très élevé (0,10%).
Des chiffres négatifs à l'importation
« Après une année 2011 maussade au niveau des importations (-4,76%), les importations du Maroc n'ont pas vraiment repris après six mois en 2012 et le résultat semestriel affiche 135,3 millions d'euros. Derrière cette croissance modérée (+3,78% par rapport au premier semestre de 2011) se cachent des chiffres d'importation très négatifs pour les vêtements (-62%) et les engrais (-85%) », tient à soulever la FIT.
Répartition régionale des exportations belges vers le Maroc (2011)
En 2011, le Maroc a exporté pour 15,46 milliards d'euros de biens dans le monde entier, se rangeant ainsi la 71e place des exportateurs de biens mondiaux – après le Luxembourg et avant le Bahreïn –, avec une part de 0,12% dans les exportations mondiales totales. La part des importations flamandes (242,3 millions d'euros) dans le total des exportations marocaines était de 1,57% en 2011. Les Principaux produits d'importation flamands en provenance du Maroc en 2011 sont les phosphates de calcium, sel, soufre, chaux, plâtre, ciment (36,22%), engrais (8,42%), machines et appareils électriques (8,16%), préparations de viande, poisson et crustacés (6,06 %) et vêtements (5,05%).
3 questions à 
Alain Van Gucht,Consul général de Belgique au Maroc.
Comment voyez-vous les relations économiques entre le Maroc et la Belgique ?
Les relations économiques sont en constante évolution ces dernières années, sauf qu'elles ne sont pas assez exploitées.
Mais, je pense qu'il existe de bonnes perspectives d'amélioration de ces relations dans l'avenir, que ce soit au niveau de l'investissement ou du commerce des biens.
Pourquoi la Belgique n'arrive-t-elle pas à bien se positionner au Maroc à l'instar de la France ?
La France est très présente au Maroc grâce à des données historiques et culturelles. Il est difficile de comparer les relations franco-marocaines aux relations belgo-marocaines. Ces dernières sont sur le chemin de s'améliorer.
Pourquoi ce timing pour la mission économique de la Flandre ?
Nous avons une communauté marocaine en Belgique très importante et il y a un énorme gisement en termes de potentialités d'affaires entre les entreprises belges et marocaines. Il faut toutefois savoir que le tissu économique belge est constitué principalement de PME et de TPE. Ces dernières, n'ayant pas les moyens pour prospecter des marchés, nous avons alors organisé cette mission.
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