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Easy Rider
Publié dans Le temps le 06 - 04 - 2011

Dans la vie il y a ceux qui roulent en moto et ceux qui en font un art de vivre. Bienvenu dans le monde des bikers.
Prenez un motard, personne roulant habituellement sur un deux-roues motorisé, pour sa commodité, la liberté de mouvement qu'il assure ou la sensation fortes qu'il promet. Ajoutez-y une dose de liberté et d'attachement à sa bécane, saupoudrez le tout d'un fort sens de l'appartenance, de la famille et de l'honneur… Félicitations, vous venez de trouver la recette pour devenir un biker. Loin d'être un simple conducteur de deux-roues, le biker vit sa passion dans tous les sens du terme. Le style de vie et de comportement du biker est d'une manière générale différent des notions conventionnelles de société. Il dégage une tendance vestimentaire et une allure qui, sans tourner à l'uniforme, permet d'identifier au premier coup d'œil l'appartenance au milieu. Les cheveux sont longs, la barbe et les tatouages sont omniprésents. Pourtant, sous ces mines relativement patibulaires, aux allures de personnes peu fréquentables se terrent des hommes pas très différents de nous. Dans une famille de bikers, certaines valeurs sont immuables et indispensables à la cohésion du groupe. Faisons d'abord un parallèle entre une association classique et un Moto Club ou «M.C». Si les deux groupements partagent une certaine organisation avec la présence d'un président et nombre d'activités liées au véhicule de leur choix, les similitudes s'arrêtent là. Car, si dans une association, il suffit de posséder une moto et de payer une cotisation pour devenir membre, les choses diffèrent dans un «M.C». Faire partie de la «famille» ne suppose aucun paiement, mais plutôt l'adoption d'un code de conduite et de valeur communément admise par tous les «M.C».
Les Motorcycle Clubs, tout un mythe
Né à la fin des années 40, le mouvement «Biker» regroupait à l'origine quelques rebelles ayant choisi la moto comme moyen de transport pour exprimer leur indépendance et leur volonté de sortir du rang. Les Bikers forment une véritable famille, unie par la même passion de la liberté, de l'Amérique et de la Harley-Davidson. C'est d'ailleurs la définition reconnue et admise par tous du Biker : une Harley entre les jambes avec la passion de l'Amérique et la liberté dans la tête. Le Biker des temps modernes n'est plus un marginal en rupture avec la société, même s'il a toujours cette farouche volonté d'indépendance. Derrière les barbes, les tatouages et les blousons créant des allures parfois inquiétantes, on trouve le plus souvent des gens très tranquilles et sans histoire. Ils sont fonctionnaires, cadres, agriculteurs, commerçants, ouvriers, etc. Ils forment aujourd'hui le plus gros de la «famille». Faire partie d'un «M.C» requiert quelques conditions préalables. Il faut naturellement posséder une Harley Davidson, avoir un fort sens de l'honneur, du respect et de la fraternité et surtout il faut justifier un mérite exemplaire avant d'espérer porter le titre de «frère».Cela se fait en côtoyant les motards, en partageant leur passion, en justifiant un amour inconditionnel pour la culture biker et un sens de l'honneur sans faille. Rejoindre un «M.C» ne se limite pas uniquement à organiser quelques virées sur les grandes routes, mais implique aussi un engagement et une présence pour tous ses frères en cas de pépins. Rejoindre un «M.C» suppose de faire des sacrifices et de bouleverser son mode au profit de sa moto et des ses «frères», chose que tous les passionnés de moto ne sont pas prêts à faire. Une fois tous les critères rassemblés, il y'a bien sûr un processus à suivre, un futur «frère» passe d'abord le statut de «Hang Around», ou littéralement personne gravitant autour d'une fraternité, il les accompagne, les rencontre de plus en plus souvent dans les cafés ou lors des virées. Le «Hang Around» peut à tout moment devenir «Prospect» en manifestant la volonté de rejoindre la fraternité. Notons que tous les «M.C» s'accordent à ne recruter qu'à de très rares occasions, l'usage veut que l'initiative vienne de la part du candidat. A partir du moment où l'on devient «prospect», il est possible d'être «patché», c'est-à-dire porter la couleur du «M.C». Le prospect recevra alors son blouson, obligatoirement bardé d'une bannière sur le côté gauche (côté cœur), mentionnant le club auquel il appartient, le dos du blouson portera uniquement la mention de la ville ou du «territoire» du club. Au fil du temps et des interactions, un «prospect» finira par devenir «Full Patch» et sera autorisé à porter toutes les couleurs de son club. L'accès à ce statut suppose un vote unanime de la part des autres membres du «M.C».
Un cœur à la place du moteur
Les bikers ont longtemps souffert d'une réputation ternie. Souvent vus comme un gang de malfrats, ils sont pourtant pacifiques ne cherchant en aucun cas à créer des soucis. Loin d'être de vulgaires voyous, ils prônent l'amour des motos, la paix et la liberté. La plupart des «M.C» organisent régulièrement des actions spontanées, visant à améliorer la vie de leur voisinage. Dans les pays où les clubs sont suffisamment développés, on compte de nombreux «Toy Run», ou actions de collecte des jouets et vêtements en faveur des d'associations caritatives. Au Maroc où la culture «M.C» commence bourgeonner, les motards agissent dans la mesure de leurs moyens en parrainant les enfants de leurs quartiers ou en initiant les enfants de l'association Bayti aux plaisirs de la moto. Au Maroc comme ailleurs, les «M.C» doivent composer avec le regard inquiet de la société, mais ils ne s'en soucient pas outre-mesure. Ils préfèrent avaler les kilomètres, cultiver l'amour de la Harley et si possible transmettre leurs valeurs à tous ceux qui sont prêts à rider.
Yassine Ahrar
La notion de «M.C» 1%
Le mot Gang a une signification controversée. Pour la presse et la police, il signifie un Gang au sens de «groupe de malfaiteurs» mais il peut aussi signifier Club de Motards au sens français du terme, ce qu'il est généralement. Lors d'une concentration motocycliste à Hollister (Etats-Unis) pendant le week-end du 4 juillet 1947, des troubles se produisirent mais furent exagérés par un journaliste, ce qui provoqua une couverture médiatique nationale de l'évènement. En réponse, le président de l'AMA (American Motorcycle Association) a déclaré que seul 1% des motards étaient des fauteurs de troubles. D'où l'origine du terme 1%, dont certains bikers, revendiquons l'appartenance et l'affichons en portant le losange avec l'inscription «1%».


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