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L'euro/dollar à parité : le coût pour le Maroc
Publié dans L'observateur du Maroc le 13 - 07 - 2022


Etats des lieux...
C'est historique. Ce mardi 12 juillet, l'euro a touché la parité avec le dollar américain. Les analystes internationaux prévoient que l'euro deviendra encore plus faible par rapport au billet vert dans les semaines voire même les années à venir. Ce changement signifie que l'Euro s'est déprécié de 13,2% sur un an et le dollar a ainsi gagné près de 14%.
La semaine dernière, l'euro avait déjà chuté à son plus bas niveau depuis près de vingt ans, en descendant à 1,0298 dollar pour 1 euro, après avoir chuté mi-mai à 1.035 dollar. «Cette situation s'explique par les difficultés que rencontrent le continent européen face à la flambée des prix de l'énergie et la crainte de pénurie l'hiver prochain, mais aussi par les contexte géopolitique international marqué par la crise entre la Russie et l'Ukraine et la politique monétaire agressive adoptée par les Etats Unis pour juguler les effets de l'inflation », analyse le chercheur en économie à l'Institut national de statistique et d'économie appliquée (INSEA) de Rabat Abdelkhalek Touhami.
Quels impacts pour le Maroc ?
L'expert en politique de change, Omar Bakou, estime que cette situation entraine une conséquence directe pour le Maroc puisque la cotation du dirham étant indexée à 60% à l'euro et 40% au dollar. Le dirham se déprécie donc face au dollar et s'apprécie par rapport à l'euro. Résultats ? «Un risque d'explosion de la facture énergétique qui est déjà estimée à 116 MMDH à fin mai dernier contre 123 MMDH prévus auparavant pour toute l'année. Une appréciation du dollar implique alors plus d'argent destiné à la subvention du gaz butane et plus d'argent pour importer les produits pétroliers finis, le charbon et beaucoup d'intrants payés via le billet vert », ajoute Bakou.
Sur le volet échanges commerciaux cela pourrait être une opportunité surtout pour les importations en provenance de l'Europe (66% sur le total des importations). Pour les entreprises marocaines, l'effet de la baisse de l'euro et la hausse du dollar varie selon leur dépendance au commerce extérieur et à l'énergie. Selon Touhami, cette situation est à double tranchant pour les entreprises marocaines. «C'est une aubaine pour les entreprises exportatrices comme l'OCP mais c'est pénalisant pour celles qui dépendent du dollar pour leurs approvisionnements ». L'économiste ajoute que les entreprises qui importent de l'Europe vont en profiter aussi et celles qui exportent vers le vieux continent perdraient en termes de compétitivité ».
Et sur le pouvoir d'achat ?
«Malheureusement, les ménages vont certainement subir les effets de la situation actuelle et leur pouvoir d'achat risque de prendre encore un coup », alerte Touhami qui note que quand le dollar s'apprécie, l'énergie coûte plus cher et donc plusieurs produits liés à ce marché à commencer par le transport risquent de flamber ». Aussi, il faudra davantage de dirhams pour acheter les produits importés en dollars. Les produits importés alors perdent en compétitivité et sont donc plus chers. Et cela contribue à accélérer l'inflation et menace le pouvoir d'achat des ménages. «Sans intervention de l'Etat sur le volet fiscalité, l'inflation pourrait dépasser 6% à fin 2022 et probablement la moitié de 2023 », anticipe Touhami.
Et demain ?
«Si la guerre entre la Russie et l'Ukraine continue et si le problème de l'énergie persiste, la situation risque de s'aggraver pour le continent européen et la chute de l'euro pourrait être encore plus importante », prévoit Touhami. Bakou ajoute pour sa part que si l'inflation américaine est plus forte que le marché ne le prévoit, cela pourrait profiter au dollar. Mais, «si on arrive à trouver une issue pour cette guerre Russie-Ukraine, peut être que les choses vont se calmer. Et la chute de l'euro face au dollar va s'estomper et donc l'équilibre pourrait être retrouvé lors du premiers semestre de 2023 », affirme Touhami. Et pour le Maroc ? « La loi de finances 2023 devrait prendre en considération les changements actuels. Je pense que les dépenses de l'Etat seraient moins importantes, l'inflation serait plus forte et le taux de croissance serait plus faible que ce qui est prévu », conclut Touhami.


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