Comme à l'accoutumée, la grande messe du street art a composé un tableau où surgissent des motifs connus et d'autres inhabituels, du moins pour le grand public : Ed Oner, Reda Boudina, Tima, Beaugraff, Manolo Mesa, Juraj Ďuriš, Pantonio, Bryan Beyung et Twoone. Banquet copieux, varié, Jidar 2022 nous fera voyager à travers 7 pays : du Maroc au Sénégal, en passant par l'Espagne et la République Tchèque jusqu'au Portugal, le Canada et le Japon. On y découvrira nombre de contrées inconnues, et on plongera dans un océan de signes, de formes et de couleurs. Donnant la parole aux cultures urbaines dans toutes leurs expressions, le festival invite annuellement une kyrielle de jeunes pousses à s'initier au muralisme sous la houlette d'un artiste de haut vol. Cette année, c'est à Ayoub Abid aka Normal de prendre le relais et orchestrer l'habituel «Mur Collectif» de Jidar. Ce ne sont pas là les seuls moments forts de cette édition, il y en aura à foison. Retenons l'intervention d'Adam Belarouchia sur l'un des 6 murs du Musée Mohammed VI d'Art Moderne et Contemporain de Rabat. L'artiste donnera à voir une pièce magistrale, réalisée sur une bâche qui drapera ladite façade. Pour sa septième édition, le festival qui s'étale sur 10 jours, fêtera également l'art de la sérigraphie moyennant démonstrations et ateliers créatifs avec notamment l'artiste Gemma Berenguer, au sein de l'Atelier Ambigu.