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Troubles mentaux : La double souffrance des malades
Publié dans L'observateur du Maroc le 18 - 10 - 2022

Grand problème de santé publique, 48.9% des Marocains, âgée de 15 ans et plus, présentent ou ont déjà présenté des symptômes de troubles mentaux, selon une récente enquête réalisée par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Plus détaillée, l'Enquête épidémiologique nationale sur la prévalence des troubles mentaux et les toxicomanies au Maroc, réalisée par le ministère de la Santé en collaboration avec l'OMS, révèle que 26,5% des Marocains souffrent de troubles dépressifs, 9% de troubles anxieux, 5,6% de troubles psychotiques, 1% de schizophrénie, 2% d'abus d'alcool et 1,4% de dépendance alcoolique.
Rejet
D'après les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 76 % à 85 % des personnes atteintes de troubles mentaux sévères ou en situation de handicap lié à ces troubles, ne bénéficient d'aucun traitement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Double injustice, le risque pour ces personnes d'être victimes de violences physiques augmente de 11 à 13 fois par rapport aux autres.
Sous le thème « Les troubles mentaux n'excluent pas la dignité et les droits fondamentaux », le ministère de la santé de la protection sociale organise jusqu'au 27 octobre 2022, la deuxième campagne nationale de lutte contre la stigmatisation des personnes souffrant de maladies psychiques. Sensibiliser le grand public, les familles et les professionnels de santé à l'importance du soutien des proches dans le processus de guérison, promouvoir les droits de ces personnes, démystifier la maladie mentale tout en déconstruisant les préjugés sont autant d'objectifs visés par cette nouvelle campagne.
Marginalisées, malmenées et maltraitées, les personnes atteintes de maladies psychiques ne sont nullement épargnées. Les différentes études réalisées à travers le monde notent le lourd impact des attitudes sociales négatives envers ces personnes. « Elles sont rejetées et marginalisées par la société, du fait de les catégoriser en tant que personnes violentes, impuissantes, inaptes et dénuées de motivation. Ce qui se répercute sur leur vie quotidienne, leurs relations familiales et sociales et constitue un véritable obstacle à leur insertion sociale », énumère-t-on dans le communiqué du ministère de la santé.
Discrimination
« En effet, le fait de souffrir d'un trouble psychique peut être considéré par certains comme très négatif, dégradant et ça entraîne souvent la mise à l'écart de la personne. C'est ce qu'on appelle la stigmatisation », nous explique la psychologue Nadia Mouâtassim. « Il faut savoir que la stigmatisation augmente la souffrance de la personne qui la subit. Parfois plus que le trouble lui-même. Une étude britannique intitulée « Qualitative analysis of mental health service users, reported experiences of discrimination (2016) » l'affirme d'ailleurs : Les personnes vivant avec des troubles disent souffrir davantage de cette stigmatisation que des symptômes mêmes de leur maladie », argumente la psychologue.
D'après cette dernière, cette stigmatisation devient plus « douloureuse » et plus dangereuse lorsqu'elle est traduite en actes et en comportements discriminatoires. « Ces personnes sont ainsi maltraitées et beaucoup moins considérées que les autres lorsqu'il s'agit d'accéder à un emploi, à des soins, à un logement ou à des services ou des loisirs », ajoute Mouâtassim. Une discrimination devient également plus pesante lorsqu'elle est pratiquée par les proches. « La stigmatisation touche plus quand elle émane de la famille et des proches qui sont censés apporter leur soutien émotionnel, un facteur important et parfois décisif dans le processus de rétablissement », explique la spécialiste.
Efficacité ?
La lutte contre la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques représente un axe majeur des politiques publiques dans le domaine de la santé mentale dans le monde. Au niveau international, de nombreux programmes de déstigmatisation destinés au grand public ont été développés ces dernières années (campagnes de communication généralistes ou plus ciblées). « Cependant, peu de recherches évaluatives ont été réalisées dans le domaine. Les quelques études portant sur les campagnes de communication n'ont pas pu montrer d'effets significatifs. Les campagnes généralistes et ponctuelles sont largement remises en question », estiment Béatrice Lamboy et Thomas Saïas, auteurs de l'étude « Réduire la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques par une campagne de communication ? ».
D'après ces chercheurs, un certain nombre de problèmes se posent dès l'élaboration stratégique de ces actions : Absence de définition opérationnelle de la stigmatisation, limites ambiguës entre préjugés stigmatisants et faits avérés, objectifs des programmes flous et imprécis ainsi que la non-évaluation du poids et des conséquences effectives de la stigmatisation dans le vécu des personnes souffrant de troubles psychiques.


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