La présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach a été élue à l'unanimité, mardi 11 mars 2025, à Genève, comme nouvelle présidente de l'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l'Homme (GANHRI). Une consécration pour le Maroc et le continent africain, qui retrouve la présidence de l'Alliance dix ans après le mandat sud-africain de Mushwana. Un soutien unanime Le vote a été marqué par un consensus total des trois autres sections régionales de l'Alliance : Les Amériques, l'Asie-Pacifique et l'Europe, en faveur de la candidature d'Amina Bouayach. Vladlen Stefanov, chef de la section des institutions nationales et des mécanismes régionaux au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme, a confirmé par ailleurs le soutien des institutions accréditées de catégorie « A », respectant les Principes de Paris qui régissent les institutions nationales des droits de l'Homme, détaille un communiqué du CNDH. Ce succès est le fruit de plusieurs mois de mobilisation du groupe africain, qui avait officiellement présenté la candidature de Bouayach en janvier 2025, note la même source. Joseph Whittal, président du Réseau africain des institutions nationales des droits de l'Homme, a salué « le leadership exceptionnel » de Bouayach, soulignant son rôle clé en tant que secrétaire générale de l'Alliance ces trois dernières années. Il a mis en avant sa vision stratégique, sa capacité de représentation à l'international et son engagement constant pour la promotion des droits et libertés à tous les niveaux. Nouvelle étape pour l'Afrique Dans son discours après son élection, Amina Bouayach a exprimé sa gratitude envers les institutions nationales qui lui ont accordé leur confiance. « Votre soutien est une source précieuse de motivation. Je suis reconnaissante de la confiance que vous m'accordez en me confiant la direction de l'Alliance pour les trois prochaines années ». Elle a également insisté sur l'importance symbolique de cette élection pour le continent africain : «Dix ans après le mandat sud-africain, la présidence de l'Alliance revient cette fois à l'extrême nord du continent. Cela traduit l'engagement de toute l'Afrique du sud au nord en faveur des droits de l'Homme et du renforcement de ses institutions nationales.» Bouayach prend la tête de l'Alliance dans un contexte mondial marqué par une pression croissante sur les droits fondamentaux. Elle a souligné les nombreux défis à venir : Les risques et opportunités liés au numérique et aux technologies émergentes ; la réduction de l'espace civique, les conflits armés, les inégalités économiques grandissantes, les violences faites aux femmes, les enjeux liés au changement climatique et à la sécurité environnementale. Amina Bouayach succède à la présidente sortante Maryam Al-Attiyah, qui dirigeait le Comité national des droits de l'Homme du Qatar. Elle sera remplacée au poste de secrétaire générale de l'Alliance par Alison Kilpatrick, présidente de l'Institution nationale des droits de l'Homme d'Irlande du Nord. L'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l'Homme (GANHRI) est une organisation internationale qui regroupe des institutions nationales des droits de l'Homme (INDH) du monde entier. Elle œuvre sous les auspices du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme et vise à promouvoir et renforcer les INDH conformément aux Principes de Paris, qui établissent les standards internationaux pour ces institutions.