Sabry Soliman, 45 ans, est accusé d'avoir lancé des cocktails Molotov et d'avoir utilisé un lance-flammes improvisé sur des participants âgés à une marche hebdomadaire sur Pearl Street qui appelle à la libération de 58 otages israéliens détenus par le Hamas. Douze personnes ont été blessées, dont une survivante de l'Holocauste ; une victime est restée dans un état critique, hier lundi, selon la police. Des médias égyptiens ont qualifié le suspect de partisan du mouvement interdit des Frères musulmans. Le portail d'information basé au Caire, Egypt Telegraph, a affiché une bannière proéminente indiquant : « L'homme de Mansoura derrière l'attaque du Colorado 'aimait' les pages des Ikhwan », affirmant que des captures d'écran archivées d'un compte Facebook portant le nom de Soliman montraient des soutiens répétés au contenu des Frères musulmans et au slogan « L'Islam est la solution ». Plusieurs talk-shows pro-gouvernementaux ont fait écho au reportage, arguant que les flammes de Boulder reflétaient ce qu'ils ont appelé un modèle de violence inspirée par les Frères musulmans exportée à l'étranger depuis l'interdiction du mouvement en Egypte en 2013. Si les commentateurs ont unanimement condamné l'agression comme du terrorisme, ils ont insisté sur le fait qu'elle soulignait la nécessité pour les gouvernements occidentaux de maintenir les Frères musulmans sur les listes de surveillance terroriste. Le Federal Bureau of Investigation (FBI) traite l'incident comme un crime de haine présumé commis par un acteur isolé. Les documents judiciaires montrent que Soliman est entré aux Etats-Unis avec un visa touristique B-1/B-2 en août 2022, est resté après son expiration en février 2023 et a reçu un permis de travail d'un an qui a expiré en mars dernier. Des responsables de la sécurité intérieure ont déclaré qu'il avait tenté d'obtenir l'asile sans succès en 2005. Il est actuellement détenu à la prison du comté de Boulder sous cinq chefs d'accusation de crime, y compris tentative de meurtre au premier degré et utilisation d'engins incendiaires, avec une caution fixée à 10 millions de dollars.