La Côte d'Ivoire, le Libéria, la Mauritanie et la Guinée-Bissau ont ratifié le Traité sur la haute mer, a annoncé, dans un communiqué Greenpeace Afrique en marge de la Conférence des Nations Unies sur l'océan qui se tient à Nice. Cette ratification simultanée marque « un tournant historique » selon l'ONG, qui y voit un signal fort de l'engagement africain pour la protection des écosystèmes marins. « L'Afrique ne doit pas rester spectatrice – elle a le pouvoir et la légitimité de prendre les rênes de la gouvernance des océans », a déclaré le Dr Aliou Ba, responsable de la campagne Océan chez Greenpeace Afrique, cité par la note, rapporte faapa. L'expert met en garde contre l'aggravation des menaces pesant sur les communautés côtières, déjà touchées par la surpêche, avec l'arrivée potentielle de l'exploitation minière en eaux profondes. Ces ratifications s'inscrivent dans une dynamique continentale amorcée quelques semaines plus tôt avec la signature du traité par le Cameroun et le Gabon. Greenpeace Afrique appelle désormais ces pays à « traduire cet engagement en actions concrètes. » Cela devrait notamment passer par la création d'aires marines protégées, le renforcement de la surveillance maritime et le respect des engagements internationaux. Adopté par l'ONU en 2023, le Traité sur la haute mer vise à protéger au moins 30% des océans d'ici 2030 en créant un cadre juridique pour les aires marines protégées au-delà des juridictions nationales.