Déjà en cours, ce dernier vise à moderniser en profondeur le système de transport public de la ville, avec pour priorité la réduction de la congestion urbaine, l'amélioration de l'accessibilité et la promotion du transport écologique. Les fonds sont notamment destinés, selon la banque, à renforcer l'efficacité du transport le long du corridor Yopougon - Bingerville et de ses lignes de desserte. Ils s'inscrivent dans un mécanisme participatif mobilisant plusieurs partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) et l'Agence française de développement (AFD). Le projet s'articule autour de quatre composantes principales. Il y a le développement d'une ligne de bus à haut niveau de service (BRT) qui reliera sur 20 km Yopougon (commune la plus peuplée à l'Ouest d'Abidjan) à Bingerville dans la périphérie Est, en passant par le Plateau, centre névralgique des affaires. Ce corridor devrait considérablement fluidifier le trafic sur cet axe stratégique. Vient le renforcement de la Société des transports abidjanais (SOTRA) et la restructuration des systèmes de rabattement, afin d'optimiser les connexions entre les lignes de transport de masse et les dessertes locales. Puis, la réorganisation du segment informel, avec un appui spécifique au renouvellement du parc de minibus et de taxis, aujourd'hui dominé par des véhicules vétustes et peu sûrs. Il y a enfin le développement du capital humain et le soutien opérationnel, notamment par des programmes de formation, de gestion et de modernisation des outils de pilotage du secteur. C'est qu'Abidjan connaît, comme d'autres grandes métropoles africaines, un déficit chronique en matière de mobilité urbaine. En facilitant les déplacements vers les zones de travail, les services sociaux et les établissements scolaires, le PMUA contribue également à la transition vers une mobilité bas carbone, tout en améliorant les conditions de travail des opérateurs de transport.