Le ministère de l'économie et des finances vient de redéfinir les plafonds d'exonération applicables aux indemnités versées aux salariés. Publiée au Bulletin officiel, cette réforme oblige les entreprises marocaines à revoir leurs politiques de rémunération pour se conformer à un cadre désormais plus précis et harmonisé. Les nouvelles dispositions concernent plusieurs types d'indemnités — transport, repas, licenciement ou mutation professionnelle — avec des seuils clairement fixés. Ainsi, l'indemnité de transport domicile-travail est désormais exonérée dans la limite de 500 dirhams par mois en zone urbaine et 750 dirhams hors agglomération, à condition qu'aucun moyen de transport ne soit fourni par l'entreprise. Pour les trajets effectués en voiture personnelle, la distance ne doit pas dépasser 50 kilomètres autour du lieu de travail. Côté indemnités de départ, la réforme relève sensiblement les plafonds : jusqu'à 1 million de dirhams pour les licenciements homologués ou judiciaires, et jusqu'à 2.080 fois le SMIG horaire pour un départ volontaire ou une mise à la retraite (2.600 fois pour le secteur agricole). Les repas et bons de cantine restent exonérés dans la limite du double du SMIG horaire par jour travaillé, tandis que les repas du Ramadan et les primes de panier conservent un régime dérogatoire. Le texte clarifie également le traitement d'autres compensations, comme l'indemnité de mutation, fixée à 10 dirhams par kilomètre parcouru, ou encore les aides médicales et primes de solidarité, partiellement exonérées à hauteur de 50 % du salaire net moyen des deux mois précédents. Les indemnités de stage d'insertion, encadrées par la loi 1.93.16, sont aussi concernées : elles restent exonérées si le stage ne dépasse pas 24 mois, pour un montant compris entre 1.600 et 6.000 dirhams, sous réserve de dépôt d'un contrat auprès de la CNSS. Entrée en vigueur dès sa publication, cette décision impose aux employeurs une mise à jour immédiate de leurs systèmes de paie. L'administration fiscale et la CNSS pourront contrôler la conformité des déclarations et exiger la production des justificatifs nécessaires.