La deuxième édition du Forum-Salon International de la Mobilité, du Transport et de la Logistique (LOGITERRE) a été inaugurée, ce 16 octobre à Casablanca. Un rendez-vous panafricain d'envergure, où le Maroc réaffirme son rôle de locomotive régionale dans la transformation logistique du continent. Casablanca, capitale africaine de la logistique Avec plus de 40 pays représentés, LOGITERRE 2025 s'impose comme un espace de dialogue et d'action autour des défis de la mobilité, de la connectivité et du transport durable en Afrique. Organisé par l'Union Africaine des Organisations des Transports et de la Logistique (UAOTL) et l'AMTRI-Maroc, le forum ambitionne de transformer la réflexion en stratégies opérationnelles, dans un contexte où les infrastructures logistiques sont devenues un levier majeur de compétitivité continentale. Selon la Banque mondiale, le manque d'efficacité des réseaux de transport coûte chaque année près de 4 % du PIB africain. Un frein que le Maroc entend aider à lever, fort de son expérience reconnue en matière de planification et de gouvernance logistique. Kayouh : « Le Maroc assume son rôle de hub logistique africain » Présidant la cérémonie inaugurale, Abdessamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique, a salué le Haut Patronage Royal qui confère à cette édition une dimension exceptionnelle : « Ce Haut Patronage témoigne de la volonté du Royaume de renforcer les liens économiques et logistiques avec l'Afrique », a-t-il affirmé. Le ministre a noté que l'initiative royale d'offrir aux pays africains enclavés un accès stratégique à l'océan Atlantique constitue une avancée majeure pour l'intégration du continent. « Le port Dakhla Atlantique en est l'un des symboles les plus forts. Ce projet structurant ouvrira de nouvelles perspectives pour le commerce intra-africain et pour le rayonnement maritime du continent », a-t-il déclaré. Abdessamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique. Kayouh a également mis en avant la montée en puissance des entreprises marocaines du transport et de la logistique, qui s'imposent désormais comme des références continentales : « Ces acteurs ont fait leurs preuves en Europe, et ils confirment aujourd'hui leur savoir-faire en Afrique. Leur engagement et leur professionnalisme font du Maroc un véritable hub logistique africain. » Le ministre a rappelé que cette dynamique s'inscrit dans la continuité des grands chantiers nationaux, tels que la route express Tiznit–Dakhla, « véritable colonne vertébrale de la connectivité sud-nord », ainsi que la création de zones logistiques modernes à Guerguerat, destinées à améliorer les conditions de transport, le repos des chauffeurs et le stockage des marchandises sensibles. Une Afrique en mouvement Pour Mustapha Chaoune, président de l'UAOTL, LOGITERRE 2025 dépasse le cadre d'un simple salon professionnel : « C'est une grande messe africaine de la logistique, où l'objectif est de construire un narratif de solutions collectives et pragmatiques pour répondre aux défis du continent. » Mustapha Chaoune, président de l'UAOTL. Il a salué la présence de plus de 39 délégations africaines, venues échanger sur les enjeux du transport et de la mobilité durable, en insistant sur la volonté panafricaine d'avancer vers une connectivité intégrée. « La mise en œuvre de l'Initiative Royale pour l'accès des pays enclavés à la façade atlantique traduit une vision panafricaine de solidarité et de développement partagé », a-t-il précisé. Tout au long de la journée, plus de 60 experts, décideurs et industriels venus du Bénin, du Nigeria, du Tchad, de la Mauritanie et d'autres pays ont débattu des priorités du secteur : réduction des coûts logistiques, digitalisation, sécurité routière et formation. Ces échanges illustrent la volonté commune de faire de la logistique un moteur de croissance et d'intégration régionale. .