À l'occasion du Choiseul Africa Business Forum, qui s'est tenu à Rabat, la question de la souveraineté alimentaire a occupé une place centrale dans les débats entre décideurs africains. Sarah Agbantou, chargée d'études au cabinet du Ministre d'Etat de l'Economie et des Finances du Bénin, a présenté les initiatives de son pays pour renforcer sa filière agricole et sécuriser son approvisionnement national. « La filière avicole est en pleine structuration et professionnalisation », a-t-elle expliqué. « Nous travaillons à améliorer la production et la qualité des intrants grâce à de nouveaux partenariats public-privé, afin de garantir un accès compétitif pour nos producteurs nationaux. » Mais la souveraineté alimentaire ne se limite pas à la production. Le Bénin ambitionne également de développer un écosystème de transformation capable de faciliter l'accès aux marchés, tout en soutenant producteurs, transformateurs et futurs entrepreneurs. « Nous encourageons les partenariats régionaux et internationaux pour bâtir cet écosystème durable », a souligné Sarah Agbantou. Le modèle marocain a servi de référence. La coopération entre associations et coopératives agricoles des deux pays a permis des échanges formels et informels, contribuant à partager des pratiques et des savoir-faire. « Aujourd'hui, nous sommes ouverts à poursuivre ces discussions autour de la semi-industrialisation et de l'industrialisation agricole », a-t-elle précisé. Pour le Bénin, l'exemple marocain illustre comment la combinaison d'infrastructures, de partenariats stratégiques et de soutien institutionnel peut transformer un secteur agricole en moteur de développement économique et social, tout en garantissant la sécurité alimentaire sur le long terme.