Le ministère de la santé et de la protection sociale a réagi jeudi aux accusations formulées au Parlement par le député Abdellah Bouanou, qui évoquait de supposés privilèges ou monopoles accordés pour l'importation du Chlorure de Potassium (KCl). Dans un communiqué, le département affirme que ces allégations sont « dénuées de tout fondement » et qu'elles nuisent aux efforts engagés pour garantir la sécurité d'approvisionnement des hôpitaux. Au cœur de la controverse : le KCl, un médicament essentiel utilisé dans les services de réanimation, d'anesthésie et de chirurgie. Le marché national a connu ces derniers mois une pénurie importante, après l'arrêt temporaire de production par l'une des entreprises locales, en raison de travaux de mise à niveau de son unité industrielle. Cette rupture a conduit l'Agence Marocaine des Médicaments et des Produits de Santé à intervenir pour sécuriser l'approvisionnement. Selon le ministère, plusieurs mesures ont été prises : accompagnement de l'entreprise en difficulté pour accélérer la reprise de la production, mobilisation d'un second fabricant marocain pour renforcer l'offre locale, et autorisations temporaires d'importation accordées à plusieurs sociétés. Ces dernières, insiste-t-il, ont été délivrées « de manière ouverte » et selon des critères stricts de qualité, sans conférer aucun avantage dans les marchés publics. Le département explique également que l'achat de KCl s'est fait exclusivement via des appels d'offres, conformément aux règles de transparence applicables. Les centres hospitaliers universitaires, autonomes dans leur gestion, se conforment aux mêmes procédures. Le ministère conclut en réaffirmant que toutes ses décisions respectent les textes en vigueur et visent à assurer la continuité des soins. Il se dit par ailleurs prêt à fournir tout éclaircissement nécessaire pour renforcer la confiance du public dans la chaîne d'approvisionnement en médicaments.