En réponse aux remarques faites par le député Abdellah Bouanou (PJD) lors de la session parlementaire de jeudi sur la première partie du projet de loi de finances 2026, le ministère de la Santé et de la protection sociale a rejeté les allégations concernant l'octroi de privilèges ou de monopoles pour l'importation de chlorure de potassium (KCl), un médicament essentiel pour les soins intensifs, la chirurgie et l'anesthésie. Bouanou a allégué que le ministère avait accordé, dans le cadre de la procédure d'autorisation temporaire d'utilisation (ATU), l'importation de KCl à «un ministre du gouvernement qui possède une entreprise pharmaceutique». Il a dit que l'entreprise «avait importé le médicament de Chine et que le produit contenait des informations écrites en chinois, ce qui, selon lui, a conduit à son retrait car les médecins ne pouvaient pas lire les instructions». Dans sa déclaration, le ministère a qualifié les remarques de Bouanou d'«infondées et nuisibles aux efforts nationaux pour assurer la sécurité des médicaments et la continuité des soins hospitaliers». Il a précisé que le chlorure de potassium avait récemment fait face à une pénurie nationale en raison de l'arrêt temporaire d'un fabricant local en cours d'expansion et de travaux de modernisation. L'Agence marocaine des médicaments est intervenue en vertu de la loi 17.04, en aidant l'entreprise à accélérer la reprise de la production, en soutenant une autre entreprise marocaine pour lancer la fabrication locale, et en délivrant des autorisations d'importation temporaires ouvertes à tout opérateur répondant aux exigences légales et techniques strictes, jusqu'à ce que l'approvisionnement national soit pleinement rétabli, a-t-il ajouté. Le ministère a souligné que ces autorisations temporaires «ne confèrent aucun traitement préférentiel dans les marchés publics», notant que les procédures d'appel d'offres «privilégient automatiquement les produits autorisés au niveau national en totale conformité avec la loi». Il a ajouté que tous les achats de chlorure de potassium ont été réalisés exclusivement par le biais de «marchés transparents et légaux ouverts aux producteurs nationaux». Selon la même source, les hôpitaux universitaires, qui ont une autonomie administrative et financière, suivent les mêmes procédures d'approvisionnement pour garantir l'intégrité et la transparence.