Pour sa 4e édition, le Rail Industry Summit, a mis en lumière une ambition claire : faire émerger au Maroc un véritable écosystème industriel ferroviaire, à l'image de ce qui a été réalisé dans l'aéronautique et l'automobile. Selon Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l'ONCF, la création d'un cluster ferroviaire répond à une dynamique nationale profonde : « L'idée est née du développement spectaculaire que connaît notre pays. » Le Maroc a massivement investi dans les lignes à grande vitesse, la modernisation du réseau, les infrastructures et la logistique. À présent, l'objectif est d'aller plus loin en transformant cette puissance d'investissement en opportunités industrielles structurantes. Un modèle inspiré de l'automobile et de l'aéronautique Le DG de l'ONCF rappelle que le Royaume dispose déjà de deux success stories mondiales, un hub automobile devenu premier exportateur du pays et un cluster aéronautique reconnu internationalement. « L'objectif est d'adopter, en quelque sorte, le même modèle que le Maroc a réussi dans l'aéronautique et l'automobile, tout en tenant compte des spécificités du ferroviaire», a expliqué Mohamed Rabie Khlie L'ambition est double : Internaliser la maintenance lourde des trains, encore réalisée à l'étranger et développer localement des sous-systèmes ferroviaires, destinés aussi bien au marché national qu'à l'export. Le Rail Industry Summit vise à attirer et encourager des PME à investir dans les composants, la maintenance, les services et les technologies ferroviaires. D'après Mohamed Rabie Khlie« il s'agit d'inciter les petites et moyennes entreprises à se développer dans cet écosystème, mais également d'attirer des entités étrangères pour s'installer au Maroc. » L'ONCF veut ainsi créer un environnement où les entreprises locales pourront monter en compétences, innover, et devenir des fournisseurs compétitifs au niveau régional et international. Un écosystème tourné vers le marché mondial Le ferroviaire connaît une croissance rapide dans de nombreuses régions du monde, portée par la transition énergétique, la recherche de mobilité durable et l'expansion des corridors logistiques. Le Maroc souhaite se positionner comme un acteur de cette dynamique mondiale. « Le développement doit permettre de produire des sous-systèmes ferroviaires pour répondre à nos besoins nationaux, mais aussi pour l'export vers le reste du monde. », a note le DG de l'ONCF. L'objectif est clair : faire du Maroc un centre industriel ferroviaire incontournable en Afrique et dans l'Atlantique.