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YEMEN Fin d’une guerre, début d’une autre ?
Publié dans L'observateur du Maroc le 01 - 03 - 2010

Comment bâtir un Etat moderne quand on dirige un pays rongé par le tribalisme et la pauvreté ? Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978, dit vouloir s’y atteler. Mais l’Arabie heureuse fait eau de toutes parts. La semaine passée, pourtant, l’un des points noirs du pays, la rébellion qui ensanglante sa partie nord depuis six ans, a peut-être trouvé une solution.
A Sana’a, nul n’ose encore se réjouir. Le cessez-le-feu accepté par les Houthis - du nom de leur chef, Abdel Malek Houthi - signe-t-il vraiment la fin de la guerre ? Le conflit n’a ni vainqueur ni vaincu et seul l’épuisement de part et d’autre et la pression des Etats-Unis sur le pouvoir les ont poussés à arrêter le combat.
C’est en août, qu’Ali Abdallah Saleh a décidé qu’il éradiquerait la rébellion. Mal lui en a pris. Ce fut le sixième round d’un conflit qui, entrecoupé de trêves, dure depuis 2004. Les victimes - probablement nombre de civils - seraient plus de 10.000 et les réfugiés, 250.000, depuis 2004. Ils ont fui les bombardements de l’aviation yéménite qui, en novembre, a reçu le renfort des avions saoudiens. Riyad est entré en guerre contre les Houthis après l’assassinat de deux de ses soldats par des insurgés en territoire saoudien. Pourtant, en dépit de la disproportion des forces, la rébellion a mené la vie dure aux Yéménites (une trentaine de soldats tués quotidiennement). Embuscades, routes coupées, récupération des armes de l’armée, occupation de bâtiments administratifs et installation dans Sa’ada, la capitale régionale dont l’armée devait rester aux portes… Les Houthis étaient chez eux. Leurs pertes en hommes ont cependant dû être importantes pour qu’ils acceptent les six points d’un cessez-le-feu. Le 14 février, El-Houthi a rendu le premier des prisonniers saoudiens qu’il détient. Reste à ce qu’il remette ses armes, abandonne les bâtiments publics, respecte la constitution…
El-Houthi n’a rien gagné. Au Yémen, ce conflit n’est pas populaire. Chacun comprend que la région de Sa’ada se sente délaissée par la capitale. Mais toutes sont abandonnées par un pouvoir central qui se soucie peu de développement. El-Houthi dit, lui, mener un conflit identitaire. Héritier d’une grande famille de la région de Sa’ada, berceau du zaïdisme, qui fut, jusqu’en 1967, la capitale de l’imamat du Yémen, il estime que c’est la disparition de l’identité zaïdite qui est en cause. Et veut se voir reconnaître le pouvoir sur sa région pour la sauver face à la modernisation et l’uniformisation menée par Sana’a. En fait, si un tiers des Yéménites, dont le chef de l’Etat, sont zaïdites (une branche dissidente du chiisme), nombre d’entre eux, en particulier ceux qui veulent moderniser le pays, se disent «musulmans» et non «zaïdites» ou «sunnites». La guerre d’El-Houthi n’est pas la leur.
Ali Abdallah Saleh n’est donc guère disposé à lui faire des concessions. Pas plus qu’il ne semble prêt à entendre les populations de l’ex-Yémen du Sud qui s’estiment flouées par l’unification du pays. Elle ne leur a rien apporté, disent ceux qui manifestent, pour l’instant, pacifiquement. Ils rêvent de séparation. Le pouvoir devient de plus en plus nerveux. Les morts sont fréquents. Ce Yémen en turbulence est idéal pour les adeptes d’Al Qaïda qui, dans les montagnes, profitent de l’absence d’un pouvoir central fort pour s’installer. L’extrême pauvreté du pays, la montée du wahhabisme, l’usure du pouvoir et la corruption leur offrent un terrain de choix pour trouver de nouvelles recrues.


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