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Obama-Sarkozy
Je t'aime, moi non plus
Publié dans L'observateur du Maroc le 08 - 04 - 2010

On peut gloser à l’infini sur le sens du «dîner privé» que Barack et Michèle Obama ont offert ce 30 mars à Nicolas Sarkozy et à son épouse Carla lors de leur première rencontre bilatérale à Washington. Faut-il y voir, comme le claironne l’Elysée, un «témoignage d’amitié particulier qui a dissipé toute froideur» entre les deux hommes ? Ou le chef de l’exécutif américain a-t-il évité un «dîner d’Etat» pour ne pas donner trop d’importance à cette entrevue attendue depuis longtemps par son homologue français ?
Si ces détails protocolaires ne relèvent pas des seuls magazine people, c’est qu’ils recouvrent une réalité plus profonde : le courant passait mal entre deux hommes que leur positionnement politique respectif aurait dû rapprocher d’emblée. Nicolas Sarkozy est en effet le président le plus atlantiste qu’une France volontiers américanophobe ait connu depuis longtemps. Quant au multilatéralisme affiché par son homologue américain, il a séduit la France et les Européens…jusqu’à ce que ces derniers se sentent trahis en découvrant que Obama était avant tout «président des Etats-Unis»! Du coup, Paris reproche au successeur de George Bush de trop regarder vers l’Asie sans tenir assez compte de l’importance de la relation transatlantique. «Il faut écouter l’Europe», a d’ailleurs insisté Sarkozy à Washington.
Accord sur l’Iran
Mais c’est surtout sur le plan personnel que le courant a des ratées. Obama a peu apprécié la volonté de son homologue français de prendre le leadership mondial dans les derniers jours de la présidence Bush. Et Nicolas Sarkozy a toujours mal caché son agacement face à une Obamania qui perdure en dépit d’un échec au Proche-Orient et de la confrontation avec une réalité et une opposition très dures aux Etats-Unis même. Cette irritation n’a pu que s’exacerber chez un président français au plus bas de sa popularité au moment où son homologue américain, fort de sa réussite sur la réforme de la santé, se réinvestit sur la scène internationale pour en finir avec l’impression d’impuissance qu’il a donné notamment sur le Proche-Orient. Non sans succès. La conclusion avec Moscou du nouveau traité Start de réduction des armements stratégiques est une étape importante pour un Obama qui a placé le désarmement au coeur de sa diplomatie. Sa visite surprise à Kaboul a ensuite signifié qu’il entend désormais assumer pleinement son rôle de chef de la coalition internationale en Afghanistan.
Sur le plan strictement politique, l’analyse faite à Paris et à Washington sur la plupart des grands dossiers n’est pas si éloignée. Les Français assurent qu’après la visite aux Etats-Unis, les deux capitales sont sur la même longueur d’onde. Notamment sur le nucléaire iranien où elles estiment que le temps d’un durcissement des sanctions est arrivé. Bonne nouvelle pour une France qui, n’ayant jamais cru à la politique de la main tendue de Obama au régime islamique, regrettait sa prudence en la matière. Sur l’Afghanistan, on ignore si Nicolas Sarkozy a accepté d’envoyer plus d’hommes, ce qu’il a jusqu’ici catégoriquement refusé, opinion publique oblige. Un souci que n’a pas Obama quand 53% des Américains approuvent sa politique en Afghanistan.
Booster Sarkozy
Le désarmement nucléaire demeure par contre un litige. Paris voit dans l’ambition d’un monde sans armes nucléaires prôné par le président américain une sorte d’utopie dangereuse. Surtout en ces temps de prolifération. Mais cette position française serait plus crédible si Paris ne cherchait pas à vendre du nucléaire civil tous azimuts.
Reste le sujet qui fâche vraiment : le contentieux des 179 «avions ravitailleurs» qui a donné lieu à une formidable bagarre de lobbies entre le groupe européen EADS et Boeing. Obama, conscient que l’Europe pour une fois unie a vu en cette affaire une manifestation du protectionnisme américain, a assuré que le nouvel appel d’offres se ferait «dans une totale transparence». L’avenir dira ce qu’il en est. En attendant, cela suffit à Sarkozy pour montrer qu’il a été entendu. C’est le souci majeur d’un président dont le pays n’a, au fond, pas grand chose à apporter aux grands problèmes que Obama doit affronter, de la Chine au Moyen Orient en passant par l’Afghanistan. D’autant que la France, compte tenu des divisions au sein de l’Europe, ne peut même pas s’afficher comme le représentant d’une Europe puissante. On le voit : le «dîner privé» et très médiatisé avec Obama avait surtout de quoi booster un Nicolas Sarkozy sonné par sa défaite électorale aux dernières régionales.


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