ONU: Hilale conclut avec succès la négociation de la déclaration politique du deuxième Sommet social prévu à Doha    La liberté de Nasser Zefzafi : une victoire pour l'unité du Maroc et un revers pour les manœuvres extérieures    Le Maroc voit rebondir de 85 % ses importations de cuivre russe au premier semestre 2025    Coordination avec Interpol et la police marocaine : l'Indonésie expulse un Marocain recherché pour crimes violents et enlèvement d'enfants    Le Maroc figure parmi les adversaires pressentis du Brésil avant la Coupe du monde 2026    Reconstruction post-séisme d'Al Haouz : Un taux d'avancement de 85% à Marrakech    Le Premier ministre japonais annonce sa démission après une crise politique    Le Maroc enregistre une envolée de 510 % des importations de médicaments russes au premier trimestre 2025    Zambie – Maroc : Arbitrage, heure et chaines    Afro Basket U16 Rwanda 25 : Cet après-midi, les Lionceaux face à un Mali diminué    Prépa CDM U17 Qatar 25 : Les Lionceaux battus par l'Angleterre    Botola Pro D1 25-26 : Le programme des J1 et J2 dévoilé    Le Polisario lâche du lest sur ses revendications phares    Sahara : Le Maroc réalise une nouvelle percée au Kenya    Al Mada et CNGR concluent un financement vert syndiqué international pour leur première usine africaine de matériaux pour batteries    Attijariwafa bank : Rachid Kettani prend le relais    Samsung brille à l'IFA 2025 avec une vague d'innovations    Large union contre le projet de loi 25-26 sur le Conseil national de la presse au Maroc    Blessé, Dembélé sera absent 6 semaines    Le temps qu'il fera ce dimanche 7 septembre 2025    Les températures attendues ce dimanche 7 septembre    Six suspects déférés à Casablanca pour recel de téléphones issus d'un braquage en France    Francia: El nuevo jefe de las fuerzas armadas recibe al inspector general de las FAR    Diaspo #405 : Nadem Mouaouine, from Agadir riding clubs to a leading equestrian trainer in Saudi Arabia    Moroccan journalism unions oppose bill 25-26 on press council reorganization    Festival de Venise: Le film Calle Malaga de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Des œuvres marocaines obtiennent les subventions du Fonds arabe pour les arts et la culture 2025    Publicité en ligne : L'UE inflige une amende de 2,95 milliards d'euros à Google    Coupe du Monde 2026 : Le Maroc, un Grand parmi l'élite du football international    Accord Mercosur-UE : le Brésil presse l'Europe d'avancer malgré la fronde française    Semi-conducteurs : Trump menace de tarifs douaniers les compagnies qui ne délocalisent pas aux Etats-Unis    Dakhla-Oued Eddahab : Une délégation du Sénat kényan en mission pour renforcer la coopération avec le Maroc    Walid Regragui savoure la qualification : « Le groupe a été à la hauteur »    Parlement 2025 : Une législature décisive pour les sans colliers [INTEGRAL]    Le nouveau Chef des armées françaises l'Inspecteur général des FAR    L'Humeur : Le disque, ce cher microsillon...    Sahara marocain : Washington réaffirme son soutien au plan d'autonomie avant l'échéance d'octobre    Trump renomme le département de la Défense en "ministère de la Guerre"    Violence choquante à Saint-Denis en France : un policier français gifle un jeune d'origine arabe et lui crache au visage, provoquant une vague d'indignation    La Mauritanie trace ses lignes rouges face aux dérives du polisario    Aéroport Al Hoceima: Hausse de 7% de passagers à fin août    Waly Dia : "Une Heure à Tuer", un spectacle coup de poing entre humour et conscience    Xi Jinping et Kim Jong Un réaffirment la solidité de l'alliance stratégique entre la Chine et la Corée du Nord    David Beckham fête ses 50 ans à Marrakech    The Jazz au Chellah festival relocates and becomes Jazz à Rabat    La montée et la chute de la Maurétanie, un royaume amazigh oublié    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leurs relations culturelles lors d'un entretien à Rabat en vue du 11e Salon international du livre de Bakou    Buraïda, capitale saoudienne des dattes, célèbre le patrimoine et la créativité lors d'un carnaval mondial    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ni chaud ni froid, les hammams n'ouvriront pas!
Publié dans L'observateur du Maroc le 22 - 06 - 2020

Les propriétaires des hammams traditionnels et douches sont décidés. Pas de reprise d'activité tant que leurs doléances ne sont pas prises en considération
« Nous n'allons pas ouvrir. Et la reprise ne va se faire que si tout rentre dans l'ordre », lance Rabie Ouaacha, président de la fédération nationale des associations des propriétaires des hammams traditionnels et douches au Maroc. Les opérateurs sont aujourd'hui perplexes, ils ne savent comment gérer cette reprise. «Comment on va gérer le flux et limiter la fréquentation à 50% de la capacité ? Comment on va s'assurer du respect des mesures de distanciation et autres précaution à l'intérieur des locaux ?… , nous sommes dans confusion totale », assure Ouaacha qui ajoute aussi que même sur le plan financier, cela semble difficile puisque les charges seront les mêmes pour 50% ou 100% de la capacité. « Pour démarrer, il faut chaque matin près de 1.000 DH de bois. Et les gens sont déjà en crise financière », note Ouaacha. Ce dernier est catégorique : On ne peut prendre le risque. L'ouverture ne se fera qu'après la levée totale de l'état d'urgence sanitaire et prise en considération des doléances des opérateurs du secteur.
Une crise financière
Le secteur compte aujourd'hui, près de 12.000 professionnels et emploie plus de 200.000 personnes directement. Il faut dire que la filière a été fortement secouée par le coronavirus. Quatre mois d'arrêt d'activité a privé les propriétaires et employés de leur source de revenus. Les loyers s'accumulent, les dettes aussi. Conséquence : «les gens n'avaient pas de quoi manger. Et pour les soutenir, les associations régionales ont décidé de distribuer de 500 à 600 paniers de produits alimentaires par région. », regrette Rabie Ouaacha qui nous confie avec une boule dans la gorge qu'il a été contacté par certains propriétaires de hammams relevant du secteur privé, qui n'avaient d'autre choix que de lui demander de leur envoyer discrètement des paniers pour faire nourrir leurs enfants. « J'en pleurais chaque soir en rentrant chez moi », raconte Rabie Ouaacha.
Pour les masseuses (Tyaba ou Kessala), la situation a été encore plus déplorable. «Elles ne bénéficient d'aucune couverture sociale, n'ont pas de Ramed pour la plupart et vivent le jour au jour. Rares sont celles qui ont bénéficié du soutien de l'Etat prévu pour le secteur informel. Les autres, n'ont pas eu d'autres solutions que de mendier », déplore Ouaacha qui préconise de revoir la situation de ces employés en leur permettant d'accéder au statut d'auto-entrepreneur.
Un état lamentable des lieux
Au-delà des difficultés financières, aujourd'hui, si les opérateurs ne veulent pas rouvrir c'est que leurs Hammams sont dans état lamentable. Fermés pendant toute la période du confinement, Rabie Ouaacha décrit des lieux où les citernes sont rouillées, les robinets entartrés, les vannes grippées ....bref tout l'équipement est pris en masse par la rouille. «Un Hammam n'est pas un café ou un restaurant. Pour le redémarrer il faut tout changer », nous explique Ouaacha. «C'est un investissement supplémentaire que la majorité des opérateurs e peuvent supporter », complète t-il. Aujourd'hui, les opérateurs interpellent le ministère du commerce et de l'industrie. Une dizaine de courriers ont été envoyés aux différentes parties prenantes. Sans réponse. «Il faut que l'Etat nous écoute et prend en considération notre souffrance », lance Ouaacha. A bon entendeur.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.