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Prière du vendredi : les Marocains renouent avec la communion (Reportage)
Publié dans L'opinion le 16 - 10 - 2020

Longtemps attendue, la reprise de la prière du vendredi annoncée cette semaine par le ministère des Habous et des Affaires Islamiques a fait le bonheur de millions de Marocains en ce 16 novembre, premier vendredi de prière collective depuis sept mois. 10.000 mosquées ont ouvert leurs portes pour accueillir des fidèles assoiffés de spiritualité. Reportage.
Après plus de six mois de suspension, les Marocains se sont donnés rendez-vous dans plus de 10.000 mosquées du Royaume pour accomplir le rite sacré de la prière du vendredi dans la communion dot ils étaient privés. Bien qu'ils soient autorisés à prier chez eux à cause du péril de la pandémie, rien ne peut remplacer pour les fidèles le charme de la spiritualité collective. Ils ont défié la peur du coronavirus pour se prosterner en masse devant leur créateur.
À Rabat, malgré les risques, la foi semble prendre le dessus sur la crainte d'attraper le virus. Dès 12h30, une centaine de personnes se sont rassemblées devant les portes de la célèbre Mosquée Moulina, située au centre de la capitale, à quelques dizaines de mètres du siège de la Wilaya. Encadrés par quelques éléments des forces de l'ordre, chapotés par le Qaïd, les fidèles ont été sidérés d'apprendre que les portes n'allaient être ouvertes qu'à 13h. « C'est ce qu'on nous a dit de faire », nous a expliqué un membre de l'équipe d'organisation de la mosquée en référence aux autorités pour justifier cette décision.
Reportage photo Nidal
Désordre à l'entrée
En l'absence d'organisation, les foules se sont entassées devant l'unique porte d'entrée sans distanciation physique. La colère a commencé à gronder au fur et à mesure que le temps passe.
Dès l'ouverture de la porte, les foules ont commencé à entrer dans un désordre ahurissant au milieu de cris de colère, face au regard impuissant des organisateurs. « C'est honteux », s'est écrié un homme âgé, impatient d'entrer, accompagné de son fils qui nous a déclaré « Toujours le même désordre, on est habitué à cela », « c'est vraiment dommage », a-t-il regretté. « Et voilà ! ce qui a été craint est finalement arrivé », a renchéri simultanément un groupe à côté.
De l'autre côté, les femmes ont été moins impétueuses que les hommes, une dizaine, toutes en voile, sont entrées dans l'espace qui leur est consacré sans la moindre difficulté.
Le calme rétabli
Après quelques moments d'encombrement, les hommes ont commencé à pénétrer à l'esplanade en se faisant mesurer la température à l'aide de l'équipe d'organisation. Puis, ils se sont répartis à l'intérieur du bâtiment de la mosquée qui a été interdit d'accès aussitôt rempli à moitié par quelques dizaines de personnes. Le reste des fidèles ont été priés de prendre place à l'extérieur dans l'espace ponctué par les marques de distanciation distantes d'un mètre l'une de l'autre.
À 13h20, la mosquée a été déjà aux trois-quarts remplie et les retardataires ont dû se contenter de prendre place, assis ou agenouillés, sur les pavées et sur le gazon des jardins avoisinants.
À l'entrée, il est clair que les responsables de la mosquée ont été conscients de la nécessité du respect de la distanciation physique, d'autant plus que l'agglutination des foules des fidèles est caractéristique aux prières collectives, surtout celles du vendredi.
Dans l'enceinte de la mosquée, des hommes qui portaient la Djellaba avec une nostalgie de la prière du vendredi papable sur leurs visages, ont été les premiers à s'installer dans les premiers rangs et récitaient des versets coraniques en attente de la sortie de l'Imam.
Après trois appels à la prière enchainés et émouvants, l'Imam, à l'allure aussi authentique qu'un Imam marocain puisse avoir, a prononcé son prêche dont le texte était rédigé par le ministère de tutelle et généralisé sur l'ensemble des mosquées du Royaume.
Dans des rangs alignés et éloignés les uns des autres et en respect total de la distanciation, les fidèles ont ensuite accompli leur prière dans un calme absolu, entourés d'une poignée d'éléments des forces de l'ordre et quelques membres du staff d'organisation.
La sortie ne fut guère aussi tumultueuse que l'entrée, quoique la distanciation n'ait pas été techniquement respectée. Mais en somme, l'impression était plutôt bonne chez la majeure partie des gens qui l'ont ouvertement exprimé, « Ça fait longtemps que nous n'avons pas éprouvé cette joie », nous confie Ahmed, fonctionnaire, ayant pris une pause pour accomplir sa première prière collective depuis des mois. « À part l'encombrement à l'entrée, tout s'est bien passé hamdoullah », a reconnu un membre du staff d'organisation.
Reportage photo Kamal
À Casablanca, la même atmosphère a régné dans la pittoresque mosquée Hassan II dont le directeur nous a assuré, avant même la tenue de la prière, que tout sera mis en place pour assurer la sécurité des fidèles. Promesse tenue puisque toutes les mesures sanitaires ont été respectées, à savoir le contrôle de la température, le dispositif de désinfection et les marques de distanciation. Les fidèles se sont bien accommodés des règles qu'ils ont acceptées volontiers. Ils avaient l'air décontractés et à la fin de la prière, tout le monde avait l'air apaisé, au point que certains même murmuraient qu'il « fallait autoriser la prière depuis longtemps, du fait que l'organisation était facile ».
C'est ainsi que les Marocains ont pu revivre le plaisir de la prière du vendredi dans des conditions accommodantes. Il est clair que les autorités ont pris très au sérieux cet évènement pour éviter une débâcle sanitaire.


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