Enfants soldats : le Maroc appelle à une législation africaine    Le ministre ghanéen des AE salue l'adoption de la résolution 2797 du Conseil de sécurité des Nations Unies    Bourita reçoit le président de l'Assemblée nationale de Tanzanie    Le Niger inscrit sa position dans l'Histoire : Le Sahara est marocain et l'autonomie constitue la solution définitive    Justice territoriale : Akhannouch attendu à la Chambre des Conseillers    Le RNI valide sa contribution à la mise à jour de l'initiative d'autonomie et salue la démarche royale    Taghzout N'Aït Atta : Le caïd relevé de ses fonctions après avoir traité un homme âgé "d'âne"    Soutien aux éleveurs : 756.000 bénéficiaires déjà, plus de 3 milliards de dirhams versés    Maroc - Japon : Près de 3,9 MMDH pour l'aménagement hydro-agricole dans le Gharb    Sonasid : Ayoub Azami succède à Saïd Elhadi    Le Maroc se rapproche des investisseurs de la Silicon Valley grâce à Keiretsu Forum    Orange Maroc renforce son infrastructure numérique avec un data center de nouvelle génération    Le Salon de l'Epargne revient pour une troisième édition    Aquaculture marine : 300 fermes autorisées    La Bourse de Casablanca finit sur une note négative    Rome : Inauguration de la Chambre de Commerce du Maroc en Italie (CCMI)    Près d'une femme sur trois a subi des violences conjugales ou sexuelles dans sa vie, selon l'OMS    L'armée pakistanaise annonce avoir tué 23 insurgés à la frontière afghane    Trump signe la loi pour rendre le dossier Epstein public    Guelmim : Un total de 117 ans de prison après les émeutes suivant les manifestations de GenZ    Moroccan athlete Anass Essayi wins gold at Islamic Solidarity Games in Riyadh    Le Maroc U20, première équipe de jeunes à remporter le trophée CAF Awards    Mondial U17 : Nabil Baha annonce un Maroc en pleine confiance avant le choc face au Brésil    Mondial 2026 : le tirage du Tournoi des barrages effectué    Classement FIFA : Le Maroc reprend la 11e place mondiale    Achraf Hakimi optimiste quant à sa participation à la CAN Maroc 2025    Coupe Arabe FIFA 25 : Tarek Sektioui dévoilera sa liste ce vendredi après-midi    Mondial U17 : sifflet italien pour le quart Maroc-Brésil    Maroc : Une plateforme nationale instaure la surveillance des décès maternels    Délinquance juvénile : vers une nouvelle philosophie pour la justice des mineurs    Injured Achraf Hakimi confident he'll be ready for AFCON 2025 kickoff    The Polisario invited to the European Union-African Union summit    Anesthésie et réanimation : Les infirmiers alertent le Médiateur sur un vide juridique dangereux    Marrakech: l'Université Cadi Ayyad lance l'exposition « L'Afrique aux origines de la vie »    Sefrou : l'offre scolaire élargie, avec 11 MDH d'investissements    « Santa Claus, le lutin et le bonhomme de neige » : un spectacle féerique pour toute la famille au cœur du pôle Nord    Patrimoine : le caftan marocain en route vers l'UNESCO    Rabat accueille la 12e édition du Festival Visa for Music    Indice mondial du savoir 2025 : le Maroc face au défi du capital intellectuel    Attaques jihadistes. Alerte maximale au Nigeria    Eswatini, premier pays d'Afrique à adopter l'injection préventive du VIH    Sortie de Sanae Takaichi sur Taiwan : mépris de textes ou provocation    Be Magazine : Rabat se fait une place méritée dans les grandes tendances du voyage    Festival International du Film de Marrakech : La composition du jury dévoilée    Marrakech : l'UCA inaugure l'exposition « L'Afrique aux origines de la vie »    Mafia : Le Maroc arrête le chef du clan d'Aprilia, activement recherché par l'Italie    PAM: Pas moins de 318 millions de personnes pourraient être confrontées à une crise alimentaire en 2026    Festival International du Film de Marrakech: la composition du jury de la 22e édition dévoilée    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Election présidentielle au Burkina Faso : Treize candidats pour un fauteuil dans un contexte de Covid-19
Publié dans L'opinion le 16 - 11 - 2020

Les élections présidentielles en Afrique de l'Ouest se suivent sans jamais se ressembler. Après la Guinée et la Côte d'Ivoire, respectivement les 18 et 31 octobre, c'est au tour du Burkina Faso d'entrer dans la danse.
En effet, c'est ce dimanche 22 novembre que les électeurs du pays des hommes intègres éliront leur Président ainsi que leurs représentants au Parlement dans un contexte très particulier en raison de la pandémie de Coronavirus mais aussi et surtout une crise sécuritaire liée au terrorisme.
Bien que des pans entiers du pays sont touchés par ces violences qui ont fait 1.200 morts et plus d'un million de déplacés. Selon des analystes, cela pourrait rendre incertain le bon déroulement des élections dans de nombreuses régions. Malgré ces contextes particuliers, les Burkinabés, à l'image des 13 candidats en lice, font preuve d'une maturité politique exemplaire.
Les postulants ne s'affrontent pas dans des tranchées mais à travers la force et la pertinence de leurs programmes, ne s'arcboutent pas derrières des ethnies pour s'arroger le droit de gagner. Quant aux militants, leurs manifestations sont pacifiques. Pas de canifs, pas de machettes, ni de coupures de routes, tout se passe dans la bonne humeur. Le pays de Thomas Sankara franchit ainsi un pas géant en matière de démocratie.
Consolidation
Cette campagne du scrutin du dimanche traduit parfaitement bien les propos de l'envoyé de l'ONU dans la région, Mohammed Ibn Chambas devant le Conseil de sécurité, quand il soulignait que « les élections présidentielles qui doivent être organisées en Afrique de l'Ouest avant la fin de l'année 2020 devraient être l'occasion de consolider la démocratie ». Il faisait allusion à la Côte d'Ivoire et la Guinée en octobre, le Burkina Faso en novembre, le Ghana et le Niger en décembre.
Cette élection burkinabé se caractérise aussi par une sérénité politique : pas de quiproquo politique ni de contentieux de fichiers électorales. A ce sujet, d'ailleurs, des experts de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de l'Union africaine (UA) ont estimé, après une semaine d'audit, que le fichier électoral du Burkina Faso était « fiable » pour des « élections en confiance ». Une satisfaction pour le président Roch Kaboré qui brigue un second mandat, et son gouvernement.
Sans compter que la mission conjointe, conduite par SEM JeanClaude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO et l'Ambassadeur Minata Samate Cessouma, Commissaire aux affaires politiques de l'UA, a félicité les autorités et les acteurs politiques pour leur unanimité sur les questions relatives « au processus électoral, notamment, l'audit du fichier électoral ». La mission a également « salué les dispositions prises par les autorités pour faciliter le vote des personnes déplacés ». Autant de satisfécits qui attestent la probité des hommes politiques du Burkina.
Limitation des mandats
Et, pour la première fois, la diaspora burkinabé pourra voter lors de ce scrutin. Ils seront ainsi 23 443 à l'étrangersur 7,8 millions le nombre total d'électeurs pour les scrutins législatif et présidentiel de novembre. Pour les observateurs, ces élections doivent permettre d'apporter une réponse plus robuste en matière de sécurité. Car le Burkina Faso tente de mettre en place des institutions démocratiques de base après 27 ans du régime de Blaise Compaoré.
D'ailleurs, les élections présidentielle et législative sont les deuxièmes du genre, démocratiquement parlant, après Compaoré. En outre, l'administration actuelle a proposé des textes visant à réduire la concentration du pouvoir dans la présidence et la dissolution des forces d'élite de la Garde présidentielle qui avaient maintenu Compaoré et avaient ensuite tenté un coup d'Etat. Cependant, le référendum constitutionnel pour une limite de deux mandats présidentiels, initialement prévu pour mars 2019, est maintenant attendu en 2020. Cette lenteur du changement pourrait constituer un point de frustration pour l'électorat mais qui n'entamera en rien la bonne tenue de scrutin.
Dans un autre registre, l'économie burkinabé a été impactée par Covid-19 à l'image des autres pays africains. Les autorités misent désormais sur l'après-Coronavirus. Ainsi la croissance du PIB est projetée à environ 6% en 2020 et 6,1% en 2021. Selon Wathi, Think Tank citoyen de l'Afrique de l'Ouest, et en dépit de la situation sécuritaire difficile, les autorités ont des moyens d'agir avec l'amélioration des rendements agricoles et la réalisation d'investissements stratégiques dans les secteurs de l'énergie et des infrastructures.
Au Maroc on suivra avec beaucoup d'intérêt et de près les élections du Burkina Faso, un pays frère. Faut-il rappeler d'ailleurs que le Faso fait par des Etats qui ont ouvert des Consulats à Dakhla. Enfin, ces élections constituent sans aucun doute une fierté pour les Burkinabés et une leçon de joutes politiques pour tout le continent.
Wolondouka SIDIBE


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.