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Tests PCR : le Conseil de la Concurrence juge les marges des laboratoires "élevées"
Publié dans L'opinion le 28 - 05 - 2022

Le Conseil de la Concurrence a publié une étude dans laquelle il a scruté le marché des tests Covid-19, dont les conclusions ont relevé des marges élevées réalisées par les laboratoires privés malgré le plafonnement des prix par l'Etat. En plus, le Conseil a émis une série de recommandations pour améliorer la gouvernance d'un tissu productif national plus solide et moins dépendant de l'étranger. Détails.
Le dossier des tests PCR n'est pas enterré, le Conseil de la Concurrence s'est penché sur le marché des tests PCR, qui a fait l'objet d'un rapport publié vendredi. Le Conseil présidé par Ahmed Rahhou a mis sous la loupe ce marché qui s'est développé de façon remarquable suite à la pandémie du Covid-19, avec un focus sur les marges réalisées par les laboratoires. Il en ressort que ces derniers continuent de réaliser des marges bénéficiaires relativement confortables bien que les prix aient été plafonnés. Le gouvernement, rappelons-le, sur la base d'un avis favorable du Conseil, a plafonné, en en septembre 2021, les prix des tests PCR classiques à 400 dirhams et ceux des tests rapides à 600 dh, après le désordre qu'a connu le marché. Les prix variaient de 600 à 800 dh selon les laboratoires.
Selon le rapport, les marges des laboratoires varient de 12 DH à 115 Dh, sachant que, rappelle le Conseil, "les frais liés à la composante du personnel et à l'amortissement des équipements et d'aménagement devraient baisser en fonction de l'augmentation du nombre des tests par jour et la réalisation parallèle des autres types de tests de diagnostic par le même laboratoire".
L'étude a montré également que les marges varient en fonction de la taille du laboratoire, le nombre de tests réalisés et le choix d'investissement adopté pour chaque laboratoire. Selon les calculs réalisés par les services d'instruction du conseil, les résultats nets annuels des laboratoires privés peuvent varier de plus de 126 952 milles dirhams, si le laboratoire ne réalise que la prestation de PCR conventionnelle, à plus de 1,7 million en cas de réalisation simultanée de tous les types de tests.
Sur la base de l'audition de certaines sociétés, le Conseil a conclu que les marges réalisées par les laboratoires privés demeurent élevées et largement confortables. Ceci prouve que ces derniers ne subissent pas de pertes suite au plafonnement décidé par le gouvernement. Dans le détails, certains laboratoires privés ont dégagé des marges encore supérieures, en optant pour des réactifs moins chers et des équipements de diagnostic, des fois gratuits, accordés dans le cadre des négociations d'achats avec certains importateurs. "Ce qui a permis à certains laboratoires privés de bénéficier des économies d'échelle", conclut l'étude.
Le Conseil de la Concurrence est parvenu à cette conclusion en examinant scrupuleusement le coût de production des tests. Les instructeurs du Conseil ont constaté que le prix de revient du test PCR conventionnel dépend fortement des coûts de réactifs et consommables à raison de 38% pour un prix minimum de coût de revient, à 61% pour un prix maximum. "La part du prix du réactif à lui seul varie entre 13% pour le cas d'un réactif produit localement, à 37% pour le cas d'un réactif importé", lit-on sur le document qui est paru sur le site officiel", explique le rapport. Sur ce point, le Conseil trouve le prix de revient sous-estimé dans la mesure où les charges communes (personnel, amortissement, équipements, charges divers...) ayant été comptabilisées pour chaque type de test, n'ont pas été répartis par type de tests faute de clé de répartition adéquate.
Prenant acte de la réalité du marché des tests, le Conseil a émis une série de recommandations pour tirer les conclusions de la crise liée à la pandémie. L'étude recommande d'atténuer la dépendance du marché national des chaînes d'approvisionnement mondiales. Ceci est d'autant plus nécessaire que le marché national est dominé par les importateurs et les distributeurs qui génèrent plus de 90% de son chiffre d'affaires. A titre d'exemple, le Conseil évoque le marché des réactifs de tests COVID qui, selon le rapport, compte un seul fabricant national avec un produit « 100% marocain », et deux fabricants avec des licences de fabrication d'origine coréenne. Pour renforcer le tissu productif national, le Conseil préconise un cadre législatif de référence pour la mise sur le marché des réactifs « 100% marocains » et de favoriser l'innovation dans l'industrie de tests de diagnostic. Le rapport propose également d'encourager la consommation des réactifs fabriqués localement.
Par ailleurs, pour un tissu productif plus solide, le Conseil de la Concurrence propose une amélioration de la gouvernance du secteur des médicaments et des dispositifs médicaux. Raison pour laquelle l'étude plaide pour la mise à jour et l'opérationnalisation de la plateforme de soumission des demandes d'enregistrement. Pour ce faire, la mise en place de l'Agence Nationale du Médicament est indispensable.
Le Conseil rappelle que la contribution des entités privées ne dépasse pas 31% du total des tests effectués depuis le début de la pandémie à la fin de l'année 2021. De son côté, le secteur public a réalisé 68% des tests PCR dont 40% ont été assurés par l'Hôpital militaire


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