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Interview avec Hamza Mahnine : « Seul 1% des jeunes adhèrent à un parti politique »
Publié dans L'opinion le 13 - 10 - 2022

Certes, l'Académie politique initiée par TIZI fait le constat de l'intérêt des jeunes pour un engagement en politique, elle déplore cependant que cette action soit freinée.
- D'où vous est venu l'appétit pour l'engagement civique et politique au sein de Tariq Ibnou Ziyad Initiative (TIZI), créée en 2011 dans le cadre du Printemps arabe ?
- Pour comprendre l'origine de cet appétit que nous avons au sein de TIZI, il faut le mettre dans son contexte, à savoir la passion de servir notre pays. Le constat est là. Nous le connaissons. Il est terrifiant. Les jeunes marocains accordent peu d'intérêt à la chose publique et seuls 1% des jeunes adhèrent à un parti politique.
Devant ce constat, nous avons ressenti la responsabilité envers notre patrie pour agir et participer à la création d'une nouvelle génération de leaders et dans une moindre mesure fournir un espace neutre d'apprentissage politique. Nous avons foi en les capacités de nos jeunes et en la richesse de notre pays. De ce fait, nous souhaitons que le Maroc soit toujours au sommet des classements dans les différents domaines.
- Vous avez organisé des rencontres avec des députés et des ministres. Quelles en sont les principales conclusions et quels sont les résultats escomptés ?
- A TIZI, nous avons trois niveaux de rencontres. D'abord, il y a les TIZI Senior Meetings (TSM), il s'agit de rencontres avec des responsables politiques, et notamment les ministres. Ensuite, il y a les TIZI Koffee, il s'agit de rencontres avec des députés et des experts sectoriels. Et finalement les TIZI Retrospective Meetings où nous échangeons avec des personnalités publiques ayant pris leur retraite politique.
Ces TIZI Meetings entrent dans le cadre du suivi des politiques publiques que nous considérons comme étant primordial à TIZI. Ces rencontres représentent une occasion pour présenter nos recommandations aux ministères de tutelle sur des sujets d'actualité. Ces rencontres permettent à nos membres d'échanger, d'interpeller et débattre avec les décideurs politiques.
- Vous avez annoncé récemment le lancement de l'Index de performance parlementaire Tizi (IPPT). De quoi s'agit-il et comment comptez-vous procéder ?
- Sur la partie politique de TIZI, nous avons principalement deux manières d'agir, à savoir la proposition et le suivi des politiques publiques. En ce qui concerne le suivi des politiques publiques, nous avons deux façons de faire. Tout d'abord, à un niveau gouvernemental, nous avons le Baromètre politique qui est un sondage d'opinion sur la confiance vis-à-vis du gouvernement, sur la notoriété des ministres et sur les thématiques d'actualité. A un niveau parlementaire, nous nous sommes posés la question : «Si le parlement contrôle le gouvernement, qui contrôle le parlement ?»
Dans ce sens, et étant donné que ce travail relève de la société civile, nous avons mis en place le projet de l'Indice de Performance Parlementaire TIZI (IPPT). Ce projet s'inscrit dans le cadre du suivi de l'action législative, à travers un indicateur de Scoring, où nous allons noter l'ensemble des députés via certains paramètres. L'objectif de l'IPPT est donc de donner aux citoyens, aux médias, aux académiciens et aux acteurs politiques une boîte à outils pour analyser le travail des députés.
Après un benchmark des indices de performance parlementaire dans le monde, nous sommes dans la phase de Focus groupes avec les anciens et actuels députés, pour définir, de manière concertée, les paramètres à prendre en considération ainsi que les points de vigilance, afin de définir, à l'aide de statisticiens, la formule mathématique de cet indice.
L'IPPT sera publié, sous forme de rapport, vers la fin de chaque année législative avec les scores de chaque député de la première Chambre avant de passer, en deuxième phase, aux conseillers parlementaires. Ce projet est lancé et nous restons ouverts à tous ceux qui souhaitent prendre part à la conception d'un outil important pour l'installation des bases du contrôle de l'action législative dans notre pays.
- Quelles sont les ambitions de TIZI ?
- L'ambition de TIZI est d'investir le politique par les jeunes, qui constituent la relève de demain, pour une meilleure gouvernance au Maroc. Toutes les activités que nous organisons au sein de TIZI s'inscrivent dans ce même sens pour assurer l'institutionnalisation de l'action politique des jeunes. Notre rôle n'est point de se substituer aux partis politiques, mais d'intervenir en amont en contribuant au développement de la culture politique des jeunes et à leur connaissance des institutions du pays. Une société civile forte ne peut être que bénéfique aux acteurs politiques du pays.
- Que recommandez-vous pour mieux intégrer les jeunes dans la prise de décisions, au niveau régional et national?
- Partant du constat que les citoyens, et notamment les jeunes, ont besoin d'espaces pour s'exprimer, et étant donné que ces espaces se raréfient, ces jeune se rabattent alors sur les réseaux sociaux qui ne permettent ni un débat organisé et constructif, ni la possibilité de s'approprier les outils rationnels du débat. Nous sommes convaincus, à TIZI, de la nécessité d'avoir des plateformes de contributions citoyennes en vue de créer les conditions d'un débat rationnel et constructif.
Ces dernières années ont montré que lorsqu'il y a des plateformes citoyennes, les jeunes répondent présents à l'appel. Cela était le cas lors du débat national sur le Nouveau Modèle de Développement (NMD) lancé par SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste. Les contributions des jeunes sur la plateforme de cette commission étaient nombreuses.
De même pour la plateforme "Ouchariko", lancée par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Dernièrement, le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Urbanisme a lancé un Dialogue national de l'urbanisme et de l'habitat sur une plateforme dédiée à la collecte des contributions des citoyens. Dans une société comme celle du Maroc, où les jeunes représentent l'écrasante majorité de la population et sa principale richesse, nous devons valoriser le potentiel de nos jeunes et les pousser à rester au Maroc pour contribuer ainsi à son développement.

L'objectif de l'IPPT est donc de donner aux citoyens, aux médias, aux académiciens et aux acteurs politiques une boîte à outils pour analyser le travail des députés.
- Que reprochez-vous aux acteurs publics à cet égard ?
- Aujourd'hui, nous témoignons d'une grande dynamique au sein des institutions de notre pays et d'une forte mobilisation sur les questions relatives aux jeunes. Par exemple, le Forum de la Chambre des Conseillers sur la jeunesse ou encore la commission parlementaire chargée de l'évaluation des politiques publiques destinées aux jeunes.
Cependant, il y a des institutions qui ne considèrent pas ce sujet comme prioritaire. Aujourd'hui, les jeunes ne veulent plus être des spectateurs mais plutôt des acteurs qui contribuent significativement à la définition des politiques publiques, en général, et celles relatives aux jeunes, en particulier.
Recueillis par Safaa KSAANI
La politique, champ d'investigation de TIZI

L'Académie Politique est un programme organisé en collaboration avec la fondation allemande Heinrich Böll Stiftung (HBS). L'objectif de ce programme, qui allie théorie et pratique, est d'initier un panel de jeunes à la politique marocaine en vue de développer et d'améliorer ses connaissances et sa compréhension des institutions du pays et notamment le Parlement.
Ce programme se compose de quatre étapes : un séminaire politique, une visite au Parlement, une simulation d'une commission parlementaire, et la présentation de propositions d'amendement, issues de la simulation parlementaire, aux groupes parlementaires. « Nous avons l'ambition de développer ce programme en élargissant l'assiette des participants pour passer de 20 à 100 personnes dans les prochaines éditions, afin de participer à l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes politiciens du Maroc», nous confie le Président de TIZI, Hamza Mahnine. Et d'ajouter : «Nous avons reçu 950 candidatures. Cette édition connaît la participation de 20 jeunes âgés de 18 à 22 ans, paritairement répartis, à savoir 10 hommes et 10 femmes».


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