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Un regain d'élan en Afrique
Crise économique internationale La croissance du PIB reculerait d'une moyenne de 6% en 2004–2008 à 1,75 % en 2009, avant d'accélérer pour remonter à 4 % en 2010
Publié dans L'opinion le 04 - 11 - 2009

Suite à l'effondrement des échanges mondiaux et aux turbulences des marchés financiers de la planète, la croissance a accusé un net ralentissement en Afrique, mais elle devrait regagner de l'élan à mesure que la reprise mondiale se mettra en marche. C'est ce qui ressort du dernier rapport du FMI sur le thème : « Perspectives de l'économie mondiale : soutenir la reprise », daté du mois d'octobre 2010.
L'effet de la récession mondiale s'est d'abord fait fortement sentir dans les pays les plus intégrés aux marchés financiers mondiaux, dont l'Afrique du Sud. Par la suite, l'impact de la diminution des flux financiers s'est propagé aux producteurs de pétrole (dont l'Algérie, l'Angola, la Libye et le Nigeria), de produits manufacturés (Maroc et Tunisie) et d'autres matières premières (Botswana) avec l'effondrement des échanges internationaux. La récente embellie des conditions financières et des cours des matières premières aidera cependant ces pays à se redresser.
La croissance du PIB réel de l'Afrique devrait reculer d'une moyenne de 6% en 2004–08 à 1¾ % en 2009, avant d'accélérer pour remonter à 4 % en 2010. Ces chiffres, quoique décevants par rapport aux résultats du milieu des années 2000, n'en sont pas moins encourageants au vu de la gravité des chocs exogènes. L'utilisation des soldes budgétaires par de nombreux gouvernements pour amortir les chocs, en soutenant la demande intérieure et en contribuant à contenir les pertes d'emploi, a joué un rôle important en ce sens. Le net repli des exportations de la région devrait entraîner une modération de la croissance. Par rapport à leur performance sur la période 2004–2008, les exportateurs de pétrole (Angola, Guinée équatoriale et Nigeria) devraient accuser les ralentissements de croissance les plus prononcés en 2009 car les recettes pétrolières ont fortement chuté. La croissance du PIB des importateurs de pétrole devrait également subir une perte de régime, passant de 5 % en 2004–2008 à 1½ % en 2009, conséquence de la contraction de leurs exportations. Le PIB réel de l'Afrique du Sud, la plus grande économie de la région et un importateur de pétrole, devrait connaître une contraction de 2,2 % en 2009. Il est prévu que la croissance reprenne au second semestre 2009, sous l'effet des politiques budgétaires et monétaires de relance et de la reprise projetée du commerce mondial. Le récent redressement des flux de capitaux vers l'Afrique du Sud devrait aussi contribuer à la reprise, compte tenu notamment du récent relèvement de la notation des obligations souveraines du pays. Le Botswana et les Seychelles sont deux des pays les plus touchés par la récession mondiale. Le premier a souffert de la chute de la demande mondiale de diamants et le second, qui a entrepris un vaste programme de réformes, de la forte compression des recettes du tourisme. Par ailleurs, beaucoup de pays à faible revenu dont les exportations de matières premières sont plus diversifiées semblent traverser la récession mondiale relativement bien et devraient être en mesure de renouer rapidement avec les profils de croissance plus élevés du milieu des années 2000.
L'inflation en Afrique devrait reculer d'environ 10¼ % en 2008 à 9 % en 2009, puis à 6½ % en 2010. À l'exclusion du Zimbabwe, dont les informations ne sont pas fi ables, trois pays (République démocratique du Congo, Éthiopie et Seychelles) présentent des taux d'inflation projetés pour 2009 de plus de 20 %. En revanche, la majorité des pays de la zone franc et du Maghreb devraient afficher des taux d'inflation inférieurs à 5 %. À la différence du passé, plusieurs pays de la région ont eu une marge de manœuvre budgétaire qui leur a permis de faire jouer les stabilisateurs automatiques. C'est ainsi que le solde budgétaire de la région devrait passer d'un excédent de plus de ½ % du PIB en 2008 à un déficit de 4½ % du PIB en 2009. Cette marge de manœuvre a été possible grâce à des politiques budgétaires relativement prudentes et à l'allègement de dette obtenu ces dernières années.
De considérables incertitudes pèsent sur les perspectives régionales. Une reprise mondiale plus faible que prévue pourrait ralentir le redressement des marchés des matières premières et assombrir les perspectives de flux financiers, y compris les envois de fonds des travailleurs expatriés et les investissements directs étrangers. Qui plus est, un durcissement des conditions financières mondiales pourrait avoir des retombées sur les marchés émergents de la région, certes sans doute moins marquées qu'ailleurs compte tenu de l'importance relativement limitée des financements privés. Cependant, les pays donateurs, eux-mêmes aux prises avec de graves récessions, pourraient réduire les flux d'aide vers la région, ce qui porterait gravement atteinte aux pays où l'aide extérieure représente une grande partie des recettes totales. La pauvreté pourrait en outre s'aggraver considérablement dans la région subsaharienne à mesure que le PIB réel par habitant se contractera en 2009 — pour la première en 10 ans —, que le chômage augmentera et que le manque de vastes dispositifs de protection sociale se fera davantage sentir.
Les gouvernements doivent s'employer à atténuer l'impact de la récession mondiale sur l'activité économique et la pauvreté, tout en continuant de conforter les bases d'une croissance soutenue.
La riposte des pouvoirs publics doit accompagner la reprise économique. Dans les pays qui disposent de la marge de manœuvre voulue, la priorité doit aller à la mise en œuvre des mesures de relance déjà annoncées. Lorsque la reprise sera bien engagée, la politique budgétaire devra miser sur la croissance et la viabilité des finances publiques. Les pays qui ne disposent pas de marge de manœuvre devraient s'efforcer de redéfinir leurs priorités en matière de dépenses ou d'accroître leurs recettes, ce qui leur permettrait d'investir davantage dans l'infrastructure et dans les dispositifs de protection sociale, sans compromettre davantage la viabilité de la dette.
La politique monétaire doit continuer d'étayer la demande intérieure et les taux de change doivent remplir une fonction d'amortisseurs des chocs exogènes. Dans les pays à forte inflation, les banques centrales doivent réitérer leur engagement à maintenir un faible taux d'inflation et, le cas échéant, durcir leur politique monétaire.
Là où l'inflation est faible et où les taux de change sont flexibles, la politique monétaire doit continuer de soutenir la demande intérieure jusqu'à ce que la croissance ait sainement repris.
Globalement, les institutions financières de la région ont bien résisté à la baisse de conjoncture.
Dans certains pays les bilans bancaires ont toutefois accusé le coup. Les instances de supervision financière doivent déceler les vulnérabilités du secteur bancaire, notamment en réalisant à intervalles fréquents des tests de résistance de nature à détecter les risques de crédit et d'éventuels problèmes de solvabilité ou de liquidité, et prendre les mesures qui s'imposent. Par-delà les défis à court terme, l'Afrique doit poursuivre l'application d'un certain nombre de réformes pour être mieux à même de résister aux chocs exogènes et élargir ses perspectives de croissance. Il importe de promouvoir davantage la conception et la mise en œuvre de politiques saines et transparentes, notamment en renforçant les capacités de gestion des finances publiques et l'application de cadres économiques à moyen terme. L'une des priorités du secteur public doit être de dégager et de mettre en valeur la marge de manœuvre budgétaire qui permettra d'améliorer l'infrastructure des transports et les services de santé et d'éducation et de mettre en place des programmes bien ciblés de réduction de la pauvreté. Pour faciliter la croissance du secteur privé il est nécessaire de poursuivre la réforme du climat des affaires, notamment en réduisant les coûts de création de nouvelles entreprises. Dans le secteur financier, il convient d'accroître les capacités de contrôle bancaire et d'étendre le périmètre de la réglementation et de la supervision du secteur financier. Certains pays doivent aussi adopter des mesures pour mieux s'intégrer à l'économie mondiale.


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