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Algérie : La diplomatie algérienne touche le fond
Publié dans L'opinion le 22 - 10 - 2023

Ignorée par la conférence internationale du Caire sur la paix, Alger a du mal à digérer ce nouveau revers diplomatique. Une conférence tenue pour débattre des derniers développements de la situation au Moyen-Orient et étudier les voies et moyens pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
S'étant auto-proclamé tuteur de facto de la cause palestinienne depuis les préparatifs du sommet de la ligue arabe tenu les 1 et 2 novembre 2023, le régime d'Alger n'arrive pas à se frayer le chemin idoine pour jouer un rôle de premier plan dans le règlement d'un conflit auquel le peuple algérien accorde une grande importance au point d'en faire une affaire sacrée.
Une diplomatie trop farfelue et faisant fi de la realpolitik de la région tant elle ignore ses éléments de base, ne saurait jouer le rôle dont elle rêve. Une diplomatie qui use beaucoup plus de discours creux et est incapable de s'adapter à la nouvelle donne dans un conflit israélo-arabe marqué par la normalisation des relations de l'Etat d'Israël avec un certain nombre de pays arabes et aussi par les accords d'Oslo 1993. Des accords qui ont fait renoncer l'Organisation de la Libération de la Palestine à la lutte armée.
Faut-il rappeler que le régime algérien a perdu tous ses repères sur la scène diplomatique internationale depuis son enlisement dans la guerre civile dans les années 90' et a perdu beaucoup pour ne pas dite toute sa crédibilité malgré le semblant de regain avec l'arrivée de feu Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Etat en 1999. D'ailleurs, c'est ce même Bouteflika qui replace la diplomatie algérienne là où il l'avait trouvé en disparaissant de la scène dès son entrée en maladie en avril 2013. Depuis cette date l'Algérie ne peut plus se targuer de jouer un quelconque rôle diplomatique dans le monde. Et, ce n'est pas la politique belliqueuse envers de nombreux pays du duo Tebboune-Chengriha qui serait en mesure de faire jouer à l'Algérie le rôle qui lui revient naturellement au vu de sa situation géographique, de son potentiel économique, du crédit de sa guerre d'indépendance et du rôle joué au lendemain de recouvrement de sa souveraineté dans l'organisation de grandes manifestations politiques tel le sommet du mouvement des non-alignés en 1973, de sommets africains, arabes et maghrébins sans oublier la convocation d'une session extraordinaire de l'Assemblée Générale de l'ONU en avril 1974.
Pour les Palestiniens, l'Algérie était l'exemple à suivre dans tous les domaines. Tout comme elle était le pays le plus sûr pour lui faire confiance. C'est en cette qualité que l'Algérie avait accueilli à la fin de l'été 1982 les combattants évacués de Beyrouth, la 16ème session du Conseil National Palestinien en février 1983 et la conférence qui a vu la proclamation de l'indépendance de l'Etat palestinien le 15 novembre 1988. La solidarité algérienne avec la Palestine n'était pas un vain mot ni des slogans creux. L'aide à la cause palestinienne était multiple et l'Algérie usait, alors de son poids sur la scène internationale pour faire admettre le leader palestinien, feu Yasser Arafat, à la tribune de l'ONU le 13 avril 1974. Il y prononça un discours historique en prononçant la non moins historique phrase « Je viens à vous avec un rameau d'olivier dans la main gauche, et une mitraillette dans la droite. Ne faites pas tomber le rameau d'olivier ».
Ce rôle que jouait l'Algérie en faveur de la Palestine est révolu et n'est plus qu'un vague souvenir. Et ce ne sont pas les gesticulations d'un régime qui prive par une féroce répression son peuple de son droit élémentaire à la liberté d'opinion et à la liberté d'expression qui pourrait aider le peuple palestinien à recouvrer sa liberté. Tout comme on peut ajouter que ce n'est pas un couscous à l'hôtel Sheraton d'Alger qui viendrait à bout des différences entre les factions palestiniennes. « L'Algérie nouvelle » du tandem Tebboune-Chengriha n'a plus de crédibilité ni aux yeux des Palestiniens ni aux yeux des puissances internationales. C'est pourquoi le président Abdelfattah Sissi n'a pas songé l'inviter à la conférence internationale du Caire sur la paix qui s'est tenue samedi 21 octobre avec la participation d'une trentaine de représentants de pays et d'organisations internationales, essentiellement européens et arabes. Cela est tout à fait compréhensible pour n'importe quel observateur politique.
Evidemment, Alger a mal avalé ce camouflet que vient de lui faire essuyer le Caire. Comme réaction officielle, c'était motus et bouche cousue. Aucun communiqué ni de la présidence de la République ni du ministère des Affaires Etrangères. Pas de commentaires, non plus, des organes de la presse gouvernementale. On s'est contenté de souffler dans les oreilles de quelques rédacteurs de sites électroniques sans grande audience que c'est l'Algérie qui a décliné l'invitation. La cause ? La présence du représentant israélien. Quelle bourde ! Israël a boycotté cette conférence tout comme les Etats-Unis d'Amérique. Et du coup Alger, si réellement avait décliné l'invitation, se trouve dans le même camp que celui d'Israël. Celui des boycotteurs. Allez comprendre quelque chose à la diplomatie algérienne.


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