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Interview avec Nasser Michaëlene-Gabryel : « La guerre de Gaza peut déstabiliser davantage la région »
Publié dans L'opinion le 01 - 11 - 2023

Directeur de la recherche scientifique de l'institut universitaire Montpensier et Professeur d'Histoire comparée en Relations internationales au HEC Paris et à l'Université Hassan II de Casablanca, Nasser Michaëlene Gabryel revient sur les origines et les conséquences de ce nouvel embrasement entre Israël et le Hamas.
- La guerre a ressurgi en Israël et à Gaza, après l'offensive menée par des jeunes affiliés à Kataib Al Qassam, samedi 7 octobre. Quelles sont les vraies origines de ce conflit ?
- Les origines du conflit israélo-palestinien sont complexes. Les causes du conflit comprennent des questions territoriales, politiques et économiques. Les origines du conflit remontent au XIXème siècle. À cette époque, l'arrivée des premiers colons juifs en Palestine a suscité l'opposition des populations arabes locales. La Déclaration de Balfour de 1917, qui a promis la création d';un foyer national juif en Palestine, a encore exacerbé les tensions.
La guerre de 1948 a constitué un tournant majeur dans le conflit. Elle a conduit à la création de l'Etat d'Israël et à l'exil de centaines de milliers de Palestiniens. Cette guerre a laissé un lourd héritage conflictuel entre les deux parties.
En dehors de ces repères historiques, je vois principalement deux lignes de clivages. La première est l'expansion des idéologies du nationalisme religieux au détriment des idéologies séculières dans les années 1960, et la seconde est la question ambivalente de l'internationalisation du conflit. De manière générale, les idéologies qui structurent historiquement le conflit, que ce soit le nationalisme juif ou le nationalisme arabe, étaient des idéologies séculières : du parti travailliste israélien à l'OLP en passant par le nationalisme nassérien.
Les formes idéologiques répandirent à un cadre de référence marqué par le nationalisme européen du XIXème siècle avec une dimension séculière mais aussi nationaliste et socialiste. A partir de 1967, avec la Guerre des six jours, le nationalisme religieux a commencé à se développer au détriment des idéologies séculières avec une vision totalitaire du conflit. Il s'agissait de nier l'Autre par sa religion et son identité culturelle : les partis nationalistes religieux à prétention coloniale en Israël et les mouvances religieuses nationalistes palestiniennes. S'ils s'inspirent de courants antagonistes, ils ont une vision identique de la relation à l'Autre.
Une vision ethno-religieuse qui aspire à l'établissement totalitaire d'espace politique homogène linguistiquement et culturellement, ce qui va briser les anciennes appartenances jugées « archaïques » et « hérétiques ». De ce fait, le conflit est aujourd'hui l'instrument d'idéologies politiques qui font du cadre référentiel religieux un outil de puissance politique. Dans ces cas, nous avons une conception du monde du nationalisme religieux qui réduit le monde en deux faces binaires : le bien dont ils se veulent les représentants et le mal qui est l'Autre. Celui-ci peut être le non croyant ou la personne d'une autre identité culturelle, il est vu comme une menace qu'il s'agit pour le nationalisme religieux d'exterminer.
Le rôle de l'internationalisation est un autre facteur historique qui détermine certains mécanismes dans ce conflit. En effet, dans la multitude des dates repères (1917, 1948, 1967, 1987, 1993, 2000), une première césure me paraît concentrer l'ensemble de la question. Pour moi, le centre de l'histoire réside dans la stratégie « ambivalente » d'acteurs internationaux qui ont participé grandement aux impasses successives : la Grande Bretagne, les Etats Unis et l'URSS. Prenons l'exemple pendant la Première Guerre mondiale, la Grande- Bretagne a cherché à gagner le soutien des uns et des autres en promettant des territoires en échange de leur soutien contre l'empire Ottoman. Cela a conduit à des promesses contradictoires, notamment la Déclaration de Balfour (1917), dans laquelle la Grande-Bretagne soutenait la création d'un foyer national juif en Palestine tout en promettant en parallèle aux nations arabes l'émergence d'une unité politique. Nous retrouvons le « même jeu contradictoire » avec les Etats-Unis et la Guerre de 1948 et l'URSS avec la guerre de 1973. Les puissances internationales régulatrices se fourvoient dans les jeux d'équilibre et d'intérêts en étant les « pions » du conflit plutôt que des médiateurs efficaces.
- Des signes avant-coureurs ont-ils précédé le déclenchement du conflit, en prenant en compte la situation politique interne du pays ?
- Les tensions politiques internes, les discours incendiaires, les désaccords sur les questions territoriales et les conditions économiques difficiles ont contribué à l'escalade des conflits. Les signes avant-coureurs de la reprise du conflit en octobre 2023 comprenaient notamment : une augmentation des tensions entre Israël et le Hamas. En effet, les deux parties ont échangé des tirs de roquettes et de missiles au cours des mois précédents. Mais ce conflit ne date pas d'hier. En 2005, Israël, sous la direction du Premier ministre Ariel Sharon, retire ses forces militaires de la bande de Gaza, une enclave palestinienne.
En 2007, après la victoire du parti Hamas aux élections législatives de 2006, le Hamas prend le contrôle de Gaza, entraînant l'expulsion des forces du Fatah. L'Autorité palestinienne, largement sous le contrôle du Fatah, conserve le pouvoir en Cisjordanie, tandis que le Hamas gouverne à Gaza. De plus, le processus de colonisation et de découpage territorial des gouvernements israéliens discrédite, pour la jeunesse palestinienne, la politique « invisible » de Mahmoud Abbas. Cette division au sein du mouvement national palestinien a donné lieu à deux administrations distinctes. Le Hamas s'est révélé être un piètre gestionnaire de Gaza porté à bout de bras par les pays du Golfe, notamment le Qatar, avec l'assentiment tacite des gouvernements israéliens. Quant à Abbas, il incarne à la tête de l'Autorité palestinienne une caricature de gérontocratie inefficace et corrompue. Dans ce contexte, les confrontations entre le Hamas et Israël depuis 2014 se sont caractérisées par des affrontements armés limités mais meurtriers.
- Comment expliquez-vous l'échec des services de renseignement israéliens dans ce contexte ?
- L'échec des services de renseignement israéliens à prévoir l'offensive du Hamas est une question controversée. Certains experts estiment que les services de renseignement ont sous-estimé la menace du Hamas, tandis que d'autres estiment qu';ils ont été incapables d'obtenir des informations fiables. Il convient d'ajouter que depuis le début des gouvernements Netanyahu dans les années 2010, une extrême polarisation idéologique a, sans doute, contribué à désorienter les responsables des services de renseignements sommés de se concentrer sur la sécurisation des politiques de colonisation, en Cisjordanie par exemple. Est-ce que cela a décentré la démarche stratégique des services de renseignements dans le travail humain de renseignements à Gaza ou en Cisjordanie ? La question reste entière.
- Israël a fait appel à l'aide de ses alliés, notamment les Etats- Unis d'Amérique. Est-ce un signe de faiblesse du système de défense d'Israël ?
- La demande d'aide d'sraël à ses alliés est un signe de la gravité de la situation mais pas un signe de faiblesse : au vu de l'Histoire, Israël, dans les moments de conflit majeur, a toujours fait appel à son allié américain, notamment pendant la guerre du Kippour en 1973. Mais il n'en reste pas moins, si nous reprenons un concept de psychanalyse, que l'intervention surprise du Hamas inflige une forme de défaite symbolique insupportable pour les responsables politiques israéliens. Les instruments de défense, mis en place par Israël après le retrait de Gaza en 2005, ont été neutralisés par Hamas en quelques heures. L'intervention du mouvement par mer, terre et air constitue un échec de première grandeur pour le gouvernement Netanyahu. De manière plus stratégique, Israël a négligé la montée en puissance logistique de l'Iran et son pouvoir de diffusion d'un matériel militaire hautement compétitif, les missiles de croisière par exemple que Téhéran a « testés » sur des bases saoudiennes puis des bases américaines en Irak en 2019 et 2020.
- Aujourd'hui, c'est davantage les Musulmans et les Arabes contre les Juifs que les Palestiniens contre les Israéliens. C'est la particularité de ce conflit ?
- Il faut fortement nuancer cette vision des choses et qui correspond à la rhétorique de certains régimes politiques désireux de mettre fin à tout processus de normalisation avec Israël. Ni le gouvernement israélien, ni les mouvements nationalistes religieux n'incarnent l'ensemble de tous les citoyens israéliens, loin de là.
Pareillement, ni l'Autorité palestinienne, ni le Hamas n'incarnent l'ensemble des Palestiniens, ni ne les représentent dans leur totalité, loin de là. Il s'agit d'éviter les généralisation et l'essentialisation des acteurs de ce conflit. L'intérêt par exemple de l'Iran, confronté à une grave crise de régime, est de développer une lecture du conflit religieux afin d'établir un outil de mobilisation idéologique en vue d'effacer les clivages entre chiites/sunnites afin de cimenter une forme d'unité sacrée des opinions musulmanes contre Israël, d'une part, mais aussi contre les régimes politiques ayant choisi la normalisation, d'autre part. Avec un double enjeu pour Téhéran : casser les accords d'Abraham et prendre la tête du leadership anti-israélien.
Le Hezbollah, sur le plan chiite dans les années 2000, fut parfait comme acteur géopolitique de cette politique au Liban. Le Hamas, aujourd'hui sur le plan sunnite, est le nouvel acteur de cette stratégie en vue de mobiliser le soutien des Palestiniens et des Musulmans. Mais là encore nuançons. En effet, le Hamas n'est pas un instrument docile de l'Iran, il ne répond pas complètement à une guerre par intermédiaire comme au Liban pour certains mouvements dans les années 1980. Au contraire, le Hamas est un acteur à part entière, son idéologie issue des Frères Musulmans est totalitaire et maximaliste, mais le mouvement répond à son propre agenda politique palestinien tout en étant un allié objectif de Téhéran. Il est donc essentiel de ne pas généraliser et de ne pas réduire la situation à une opposition entre Musulmans et Arabes, d'un côté, et Juifs de l'autre. De nombreux acteurs et opinions sont impliqués pour la paix de chaque côté, et les relations entre les communautés varient et parfois sont fortement symbiotiques, comme au Maroc.
- A quel point cela risque-t-il de déstabiliser encore davantage la région ?
- Le conflit a le potentiel de déstabiliser encore davantage la région. En termes géostratégiques, il pourrait conduire à une escalade des tensions entre les pays arabes et Israël, et à une augmentation de la violence dans la région. Nous voyons déjà la Russie de Poutine et la Turquie d'Erdogan se positionner comme de nouveaux acteurs du conflit en faveur de la cause palestinienne mais qui veulent s'affirmer comme les tenants du « Sud Global » contre l'Occident, présenté comme l'identité politique et symbolique reliant les Etats Unis, l'Europe et Israël. Par exemple, du point de vue de la Russie ou des tenants des théoriciens de la Gauche radicale, il s'agit du creusement d'une ligne de démarcation et de confrontation entre le Nord et le Sud : la guerre en Ukraine, les putschs anti français en Afrique francophone et la guerre entre le Hamas et Israël représentent une unique ligne de front entre l'hégémonie d'un Occident, présenté comme « décadent et arrogant », et le « Sud Global », incarné par les nouveaux « héritiers autoproclamés » de la conférence de Bandoeng du 18 avril 1955.
- Quid des conséquences sur les Accords d'Abraham ?
- Les Accords d'Abraham ont été un choix mûrement pensé par les monarchies du Golfe et le Royaume du Maroc. Mais ces accords, qui ont normalisé les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, pourraient être remis en cause par le conflit si celui-ci dure assez longtemps. Tout dépend de l'intensité et de la durée du conflit. Pour le moment, les signataires, bien que marquant un certain refroidissement avec Israël, n'ont pas remis en question ces accords. Ces accords ont été critiqués par certains pays arabes, qui les considèrent comme une trahison de la cause palestinienne, notamment l'Algérie vis-à-vis du Maroc ou de l'Iran vis-à-vis des Emirats Arabes Unies et de Bahreïn. Ces critiques, bien qu'elles reposent sur des positionnements historiques de ces pays quant à la question palestinienne, ont aussi à voir avec des postures idéologiques qui reposent d'abord sur des questions de politique intérieure. La cause palestinienne associe souvent des élans sincères à des calculs de realpolitik. L'Algérie traverse une crise profonde en termes de transition politique et voit les affirmations stratégiques du Maroc comme une forme de rivalité insupportable et l'Iran veut développer une forme d'hégémonie culturelle et politique au sens du théoricien Gramsci, afin de se définir comme le protecteur des populations musulmanes contre Israël et l'Occident de manière plus générale. Rhétorique qui n'a que peu à voir, d'ailleurs, avec les opinions des Algériens et des Iraniens eux-mêmes, qui, bien que sensibles à la question palestinienne, n'en oublient pas moins les problèmes internes de crise économique de leur pays, et restent sceptiques quant aux envolées post révolutionnaires de leur régime.
- Peut-on parler d'horizon diplomatique et politique, près de dix ans après l'absence du processus de négociation entre Israéliens et Palestiniens ? Ou est-ce qu'il est déjà tard ?
- Il est difficile de dire si un horizon diplomatique est possible entre les Israéliens et les Palestiniens. Les deux parties sont profondément divisées sur les questions essentielles, telles que la souveraineté sur Jérusalem et le droit au retour des réfugiés palestiniens. Il faut aussi souligner que le conflit israélo-palestinien n'a plus la centralité géopolitique qu'elle pouvait avoir à la fin des années 1990. Aujourd'hui, c'est la question de l'Iran et son potentiel déstabilisateur qui inquiète de Ryad à Amman. Et ne nous cachons pas derrière notre petit doigt entre une puissance nucléaire régionale que constitue Israël et une entité fracturée et divisée palestinienne, les jeux diplomatiques sont structurellement déséquilibrés. En termes de discours mobilisateur, Israël présente l'attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, comme un nouvel 11 septembre mais Joseph Robinette Biden, le président des Etats-Unis, a eu beau jeu de signaler à Israël que les interventions américaines après le 11 septembre 2001 en Afghanistan et en Irak n'ont conduit qu'à renforcer les adversaires de son pays. Le message est clair : si Israël attaque sur terre Gaza, il risque de se retrouver lui aussi face à un nouveau Afghanistan.
- Comment la situation pourrait-elle évoluer ?
- L'évolution de la situation dépendra de nombreux facteurs, notamment les actions des parties en conflit, la médiation internationale, les pressions diplomatiques et la volonté de parvenir à une solution négociée. Mais aucun des paramètres n'est opératoire. Israël s'engage à reculons à intervenir dans une bataille urbaine à Gaza. Car la bataille se présente comme une bataille coûteuse sur le plan des pertes humaines pour Tsahal. Les Etats-Unis, comme indiqué précédemment, sont en retrait et l'Egypte, comme puissance médiatrice traditionnelle, traverse un déclin économique et diplomatique continu depuis les dernières années Moubarak et cela n'a guère l'air de changer sous Sissi. L'Arabie Saoudite, après un premier mouvement de normalisation, doit rebrousser chemin et se retrouve dans l'impasse stratégique qui l'enferme dans un face à face avec l'Iran. L'Autorité palestinienne continue son lent naufrage. Pour le moment, Hamas a gagné une première manche contre l'Autorité palestinienne. La Turquie et la Russie semblent pour le moment « voler » le statut de défenseurs de la cause palestinienne à l'Iran qui semble ne plus trop savoir quoi faire de l'expansion du Hamas.


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