Réforme des retraites : Relance du dialogue dans un climat de défiance    « Le Monde » et l'art de blanchir les fugitifs : Mehdi Hijaouy, un imposteur promu martyr    Port Dakhla Atlantique : les travaux avancent à 40%    Pêche : Ouverture de la campagne estivale du poulpe après une phase de repos biologique (Secrétariat d'Etat)    Stabilisation des prix de l'or à la faveur des gains du dollar    Le président de la Chambre des conseillers reçoit une délégation de l'OLP    Espagne: l'incendie de forêt près de Madrid maîtrisé après avoir ravagé plus 3.000 hectares    Brésil : l'ex-président Bolsonaro contraint au port d'un bracelet électronique, dénonce une « suprême humiliation »    Foot: Feu Ahmed Faras était un « leader exceptionnel, sur le terrain comme en dehors »    CAN (f) Maroc 24 : Les arbitres désignés pour les quarts de finale de ce vendredi    Transfert : El Aynaoui tout proche de l'AS Rome    CAN féminine : le Nigéria surclasse la Zambie et file en demi-finales    MTF: M. Moratinos salue les profondes mutations opérées par le Maroc sous l'impulsion de S.M. le Roi    Alphavest Capital y Boeing establecerán centros de excelencia aeronáutica en Marruecos    Le transfert d'Abdellah Ouazane au Real Madrid a définitivement échoué    Le Real Madrid étend son programme éducatif au Maroc pour la saison 2025-2026    El Jadida : un gardien de voitures tué pour avoir voulu empêcher une bagarre    Pose de la première pierre du projet de valorisation du site archéologique de Sejilmassa    La campagne chinoise « Voyage de la lumière » redonne la vue à des centaines de patients à Chefchaouen    Allemagne : Des Marocains condamnés pour des attaques à l'explosif contre des distributeurs automatiques    Inauguration d'un Centre de Médecine Traditionnelle Chinoise à Mohammedia : L'Ambassade de Chine au Maroc renforce la coopération sanitaire entre Rabat et Pékin    Les relations avec le Maroc sont un "pilier" de la politique étrangère américaine (Directeur au Hudson Institute)    Selon le prestigieux institut américain WINEP, «Alger pourrait contribuer à persuader le Polisario d'accepter un modèle négocié d'autonomie, la proposition marocaine servant de canevas»    Ferhat Mehenni honoré lors d'une prestigieuse cérémonie internationale à Paris    Peng Liyuan assiste à un événement sur l'amitié entre les jeunes chinois et américains    Deux hauts dignitaires catholiques à Gaza après la frappe contre une église    Les Marocains représentent 8,8 % des victimes de délits de haine recensées en Espagne en 2024    Data Centers au Maroc : comment ça marche ?    Le Ghana sollicite l'expertise marocaine dans la régulation du cannabis à usage contrôlé    Médiateur du Royaume : 13.142 plaintes traitées en deux ans    Festival : Jazzablanca, un final éclatant de stars et de jeunes talents    Play-offs – Division Excellence (H) : L'ASS relance le suspense, un troisième match décisif face à l'IRT    Mobile Payment : Al Barid Bank lance sa solution    Minéraux critiques: Leila Benali appelle à l'adoption d'un cadre ESG africain pour assurer la transition énergétique    Marhaba 2025 : Pic des rentrées des MRE le 14 juillet avec 68.976 passagers    Maroc/France: Les villes de Dakhla et Nice renforcent leur coopération    Marruecos extiende la alfombra roja a Jacob Zuma tras el acercamiento sobre el Sahara    El conflicto se intensifica entre la Unión Europea y Argelia    Le temps qu'il fera ce vendredi 18 juillet 2025    Les températures attendues ce vendredi 18 juillet 2025    Talbi El Alami reçoit Jacob Zuma, ancien président d'Afrique du Sud    Aéronautique: Alphavest Capital et Boeing vont créer des centres d'excellence au Maroc    L'Humeur : Timitar, cette bombe qui éclate mou    Summer Series Au Blast : Un été en live, au cœur de la ville ocre    Le ministère français de la Culture salue l'essor culturel du Maroc    Festival des Plages Maroc Telecom : Une soirée d'ouverture réussie à M'diq sous le signe de la fête et du partage    Temps'Danse fait rayonner le Maroc à la Coupe du monde de danse en Espagne    2ème édition du Festival national de l'Aïta : El Jadida ouvre le bal sous le thème: Fidélité à la mémoire, ouverture sur l'avenir".    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Régionalisation avancée : Révision des lois, intercommunalité, investissements... la formule «gagnante» du CESE
Publié dans L'opinion le 02 - 11 - 2023

Au moment où le chantier de la régionalisation avancée revient au-devant de la scène, le CESE appelle à repenser le rôle de l'Etat au niveau territorial dans le sens de donner un nouvel élan à la dynamique du développement territorial.
Mardi dernier, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) s'est donné rendez-vous à Casablanca pour dévoiler les résultats de son autosaisine intitulée « Le développement inclusif des territoires marocains », afin de dresser un bilan d'étape de la régionalisation avancée.
De prime abord, le Conseil relève les lacunes du modèle actuel de gouvernance territoriale qui apparaît, à l'épreuve de l'analyse et de l'appréciation des acteurs et experts auditionnés par le Conseil, « encore loin de l'ambition de faire des territoires ''un lieu d'ancrage du développement'' ». Devant un panel de représentants des autorités locales, d'élus et d'acteurs associatifs et de représentants d'organismes nationaux et internationaux, le président du CESE, Ahmed Reda Chami, n'a pas manqué d'indiquer que huit années après l'amorcement de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée, des progrès notables ont été enregistrés en matière de décentralisation ainsi qu'en termes de modernisation des structures de l'Etat, mais les résultats ne sont toujours pas à la hauteur. « Les efforts consentis peinent encore à atteindre l'impact escompté aussi bien en termes de réduction des inégalités territoriales et sociales qu'en termes de contribution des régions à l'édification de la richesse nationale », a martelé Chami, en appelant à repenser le rôle de l'Etat au niveau territorial à même de donner un nouvel élan au chantier de la régionalisation.

Disparités alarmantes
Pour appuyer son constat, le CESE a mis en exergue l'écart des richesses entre les différentes régions du pays, soulignant que la contribution des régions à la richesse nationale est principalement portée par les régions de la dorsale Tanger-El Jadida. Près de 60% du PIB du pays est créé par Casablanca-Settat (32,2%,), Rabat-Salé-Kénitra (15,9%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,9%), qui abritent également 45% de la population marocaine. C'est ainsi que se dessine la nécessité, selon le CESE, d'étudier l'efficience de l'investissement public et la pertinence des projets par rapport à leurs retombées économiques, sociales et territoriales et par rapport aux besoins réels des populations.
Le Conseil de Chami appelle, dans ce sens, à procéder à une évaluation d'étape du chantier de la régionalisation avancée en impliquant les principaux acteurs et parties prenantes concernées. Sur la base des résultats de cette évaluation, un débat est suggéré en vue de façonner une perspective collective et concertée, tant au niveau de l'approche que du déploiement de ce chantier. Cette démarche devrait mener à une réforme globale et institutionnelle du secteur public susceptible d'améliorer son efficience économique et sociale à plusieurs niveaux. Il s'agit de la rationalisation des choix budgétaires, la péréquation pour réduire les disparités, le transfert des ressources humaines et financières en adéquation avec les compétences et en temps opportun, la matérialisation du principe constitutionnel de la subsidiarité, l'amélioration de l'ingénierie de la programmation et de l'exécution des actions publiques à proximité des citoyens à travers une transformation locale favorisant l'approche Bottom-up.
Lois organiques, refonte de l'écosystème, intercommunalité...
En outre, le CESE a souligné l'urgence de revoir certains aspects des lois organiques, puisque le manque de précision, au niveau de ces dernières, a impacté le processus d'exécution des projets territoriaux. Le rapport appelle ainsi à réviser les lois organiques des collectivités territoriales afin d'apporter une clarification plus fine quant à leurs attributions, en délimitant de manière précise le champ d'action de chaque échelon territorial au regard de la nature de ses compétences (propres, partagées, transférables). Il note également l'impératif d'établir une plus grande clarté dans les relations entre les acteurs de l'écosystème territorial (wali et gouverneur, les présidents des trois échelons territoriaux - région, province et commune - et les services déconcentrés) pour une meilleure coordination et convergence de leurs actions. Dans l'attente de la révision des lois organiques, le CESE recommande de mettre en œuvre le transfert des compétences propres des départements ministériels concernés vers les régions, en associant ce transfert à des critères objectifs et atteignables.
Pour pousser certaines régions vers l'avant, le rapport propose également de promouvoir le développement de l'intercommunalité et la coopération verticale entre les différents échelons territoriaux, afin d'assurer une mutualisation optimale des ressources et améliorer le service dispensé aux usagers. Afin de remédier au problème du manque de compétences dans certaines régions, le CESE note l'importance de valoriser la fonction publique territoriale dans une logique d'attractivité des compétences requises, à même d'assurer le déploiement optimal des chantiers en lien avec la régionalisation avancée. La réussite des objectifs territoriaux repose, toutefois, sur la réalisation effective d'une évaluation de tout projet d'investissement public en vue de préciser ses objectifs et ses impacts (économiques, sociaux et environnementaux) et anticiper les risques éventuels.
Dans son exposé, Ahmed Reda Chami s'est attaqué à la « multiplicité des intervenants » dans l'écosystème territorial et l'insuffisance de convergence de leurs actions, obérant la performance de l'investissement public consenti. Il a également déploré la lenteur dans la mise en œuvre effective de la charte de la déconcentration administrative, privant les acteurs territoriaux des capacités humaines, techniques et financières nécessaires à l'exécution efficace et efficiente de leurs attributions. Des lacunes qui s'additionnent à la lenteur de la dématérialisation de l'administration publique, qui est une condition sine qua non pour la réussite de la régionalisation avancée.

Rime TAYBOUTA


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.