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Salaires du personnel médical : Les syndicats exigent plus d'efforts pour la valorisation des blouses blanches
Publié dans L'opinion le 23 - 01 - 2024

Après deux tentatives, le ministère de la Santé n'a pas encore réussi à convaincre les syndicats sur les nouvelles revalorisations salariales. Détails.
Le compte à rebours a d'ores et déjà commencé pour le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, qui doit boucler le dialogue social avec les syndicats avant la fin de janvier. Alors que le dialogue semble plus fluide avec les représentants des médecins, les discussions sont un tout petit peu plus compliquées avec le reste des métiers médicaux (infirmiers, personnel soignant, techniciens...etc.) dont les professionnels ont multiplié les manifestations ces derniers temps. Jusqu'à présent, on peine à voir le bout du tunnel puisque l'accord final n'est pas encore à la portée. Face à l'intransigeance des syndicats qui ont refusé l'offre du 16 janvier, le ministère de tutelle en a formulé une seconde dans l'espoir de convaincre les centrales syndicales qui demeurent sceptiques. Une façon de gagner la faveur des syndicalistes pour éviter un scénario pareil à celui de l'Education nationale où les négociations, bien que prometteuses au début, ont finalement dégénéré en un cycle de grèves qui ont failli paralyser l'école publique.

Ce que propose Khalid Ait Taleb
Selon des sources syndicales, le ministre de la Santé a revu sa copie en augmentant les revalorisations des salaires, dont celles des infirmiers qui ont augmenté à 1500 dirhams sous forme d'indemnités sur les risques professionnels. Pour leur part, le personnel administratif et les techniciens ont eu droit à une indemnité d'une valeur de 1200 dirhams. Ces hausses, rappellent nos sources, seront versées en deux tranches à partir du 1er janvier 2025.
Ces augmentations salariales sont accompagnées de promesses de meilleures perspectives de carrière. En plus de l'amélioration du système de promotion, le personnel médical, toutes catégories confondues, bénéficie d'un nouveau grade supérieur qui sera créé en 2026 et qui donnera lieu à une promotion avec une rémunération supplémentaire.
En plus de l'indemnité pour les risques professionnels, les médecins auront droit à 3720 dirhams en vertu du nouveau grade supérieur et les ingénieurs 4074 dirhams. Pour leur part, les techniciens ont une hausse de 3008 dirhams, tandis que les administrateurs ont 1495 dhs. Le ministre de la Santé a proposé que la promotion soit conditionnée par les diplômes et qu'elle soit accordée sur la base d'un concours. Le dossier des promotions devrait être conçu dans son ensemble d'ici deux mois et les nouveaux acquis seront appliqués avec un effet rétroactif. Les infirmiers et les techniciens ont obtenu un accès à ce grade. En outre, une prime mensuelle de 1000 dirhams est octroyée aux fonctionnaires des établissements du Réseau des établissements sanitaires.

Les syndicats demandent plus
L'offre ministérielle, aussi séduisante qu'elle puisse paraître, est jugée insuffisante par les syndicats concernés qui ont tous fait part de leur refus dans plusieurs communiqués publiés sur les réseaux sociaux. De son côté, la Fédération nationale de la Santé, affiliée à l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), a jugé que le package proposé par le ministère de tutelle "n'est pas à la hauteur des attentes des professionnels de la Santé". La Fédération, qui a examiné l'offre durant trois jours lors d'un rassemblement à Marrakech, a livré son verdict dans un communiqué publié dans la soirée du dimanche. L'offre a besoin d'être amendée. Pour ce faire, la Fédération appelle à augmenter les salaires proposés via les indemnités de risque. Elle plaide pour que les revalorisations promises soient versées en une seule tranche dès janvier 2024 au lieu de l'année suivante. Il en est de même pour les différentes primes, notamment celles liées à l'encadrement, la permanence, et celle du personnel des SRES.
Pour ce qui est de la promotion, la Fédération a jugé opportun de réduire la durée de passation vers un grade supérieur en deux ans et réduire le nombre d'années requis pour passer les concours à 4 ans au lieu de 6. Le syndicat insiste également sur la nécessité de revoir les conditions de la mobilité avec des garanties supplémentaires contre la mobilité forcée. Le verdict de la FNS va dans le même sens que celui du Syndicat national de Santé, relevant de la CDT, qui considère que l'offre du ministère demeure amendable, surtout sur le plan financier.
En gros, les syndicats ont les yeux rivés sur les incitations salariales qui demeurent la priorité du staff médical. Celles-ci sont perçues comme la clé de l'encouragement et l'incitation à l'amélioration de la performance. Les syndicats demeurent quasi-unanimes sur les salaires. Ils revendiquent une hausse générale de 3000 dirhams avec une prime de risque augmentée à 4000 dirhams. Selon les syndicats, cette prime doit être unifiée pour l'ensemble des catégories professionnelles. Concernant le système de promotion, ils revendiquent la mise en place d'un grade supérieur et des 13ème et 14ème mois. Cependant, il subsiste quelques différences très techniques au niveau des dossiers catégoriels, le système de promotion... etc.
Si l'offre ministérielle est rejetée, c'est parce que les syndicats estiment que les incitations salariales proposées ne correspondent pas à leurs attentes, surtout en ce qui concerne les infirmiers, le personnel soignant et les autres catégories de même rang qui ont besoin d'une meilleure rétribution vu les risques qu'elles courent. Ces derniers estiment qu'ils méritent mieux d'autant qu'ils n'ont pas eu de hausse depuis 2006, date du dernier acquis social.
Les infirmiers demeurent l'une des catégories les plus coriaces dans leur façon de montrer leur colère vis-à-vis du ministère en multipliant les sit-in et en se mettant en grève. Le Syndicat autonome des infirmiers prévoit d'organiser une marche nationale devant le Parlement après avoir annoncé une grève de trois jours du 30 janvier au 1er février. De son côté, le ministère tente de désamorcer la crise avant qu'elle ne prenne une ampleur nationale en multipliant les initiatives de dialogue.


Ce que dit l'accord de principe
Cela fait plus de deux années que le ministère de tutelle et les syndicats sont d'accord sur la promotion du statut des professionnels de la Santé publique et l'importance d'une meilleure rémunération et de meilleures perspectives de carrière. Les discussions ont démarré dès 2021 avec l'arrivée du nouveau gouvernement et ont été ensuite couronnées par un accord de principe dévoilé le 29 décembre 2023 en vertu duquel le département de Khalid Ait Taleb et les syndicats se sont accordés sur quelques principes de base, dont la hausse générale des salaires qui reste à définir. Il a été convenu d'appliquer les dispositions de la loi relative à la Fonction publique de la Santé qui introduit pour la première fois la rémunération à l'acte, ce qui fait que les médecins et le reste des professionnels auront un salaire fixe et une partie variable en fonction des actes médicaux.
Ceci implique qu'on peut gagner plus en travaillant plus. C'est une façon de promouvoir le rendement. Le ministère a accepté la demande des syndicats concernant la durée de travail qui ne devrait pas dépasser 30 heures par semaine avec le maintien du régime de sanction actuel et la mise en place d'un système de mobilité moins contraignant et moins abusif. L'accord de principe accorde également un grade supérieur au profit des infirmiers, des techniciens et des aides-soignants. S'agissant du système de retraites, il devrait être unifié.


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