La hausse des salaires, fruit du dialogue social, coûtera à l'Etat marocain 45 milliards de dirhams, selon Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement, qui affirme qu'aucun gouvernement précédent n'a atteint une telle performance. La récente réforme salariale décidée par le gouvernement marocain marque un tournant significatif dans l'administration publique. Le 4 juillet 2024, Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement, a annoncé que l'Etat devra allouer un budget total de 45 milliards de dirhams pour financer les hausses de salaires. "Nous avons commencé par une augmentation de 22 milliards de dirhams pour atteindre finalement 45 milliards de dirhams en faveur de 1,2 million de fonctionnaires", a-t-il précisé lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Cette annonce fait suite à l'adoption par le conseil de gouvernement de plusieurs décrets visant à réformer les statuts des fonctionnaires et à augmenter leurs salaires, en mettant l'accent sur les personnels des finances. Ce secteur, essentiel pour la collecte des impôts, bénéficie d'une attention particulière dans le cadre de ces réformes.
Baïtas a souligné une augmentation significative du salaire minimum net des fonctionnaires, passant de 3 000 dirhams à 4 500 dirhams, soit une hausse de 50%. En outre, il a annoncé une révision de l'impôt sur le revenu prévue pour l'année prochaine, afin de mieux répondre aux attentes des fonctionnaires.
Les secteurs de l'éducation nationale, de la santé et de l'enseignement supérieur sont également concernés par ces augmentations salariales. En avril dernier, le gouvernement avait déjà décidé d'une hausse de 1 000 dirhams, répartie en deux tranches de 500 dirhams, la première étant prévue pour la fin juillet 2024.