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Sécurité alimentaire : Les dernières pluies sauvent-elles la saison agricole au Maroc ?
Publié dans L'opinion le 21 - 04 - 2025

Au Maroc, la sécheresse prolongée a considérablement affecté la production céréalière de 2024 et retardé le début de la campagne agricole 2025. En Afrique, 33 pays nécessitent une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires, selon la FAO.
La sécheresse prolongée a considérablement affecté la production céréalière de 2024 et retardé le début de la saison agricole 2025, ressort-il d'une étude d'une synthèse actualisée sur la situation de la sécurité alimentaire, récemment publiée par le Système mondial d'information et d'alerte rapide (SMIAR).
« La production céréalière en 2024 est estimée à environ 3,3 millions de tonnes, soit plus de 40 % de moins que la moyenne. Selon les données officielles, la production de blé est estimée à 2,5 millions de tonnes, un niveau historiquement bas depuis plus de quinze ans, en raison de la sécheresse qui a sévi de février à début mars, avec des précipitations cumulées inférieures de plus de 70 % à la moyenne et des températures élevées », fait savoir l'institution relevant de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO).
En octobre dernier, au début de la campagne 2025, le gouvernement a augmenté les subventions sur les semences de blé et d'orge, baissant leurs prix de 5 et 3 % respectivement par rapport à l'année précédente, souligne le SMIAR.
Ces mesures ont facilité l'accès aux semences et encouragé les agriculteurs à étendre leurs superfi cies, indique l'institution, notant que les semis de la récolte d'hiver 2025 ont été retardés en raison de la sécheresse prolongée causée par les faibles précipitations de la saison des pluies de février et mars, prolongées par la saison sèche de mai à septembre.
De plus, des précipitations cumulées inférieures à la moyenne en novembre et décembre ont entravé la préparation des terres. « Il s'agit de la deuxième année consécutive de sécheresse dans le pays, ce qui complique encore davantage les agriculteurs, avec des possibilités de semis limitées et des coûts d'intrants élevés » écrit l'étude.
Les rendements finaux dépendront fortement des précipitations de février et mars 2025, tient-elle à préciser.
Les besoins d'importations de céréales 2024/2025 devraient être supérieurs à la moyenne. Les besoins d'importation de céréales pour la campagne de commercialisation 2024/25 (juillet/ juin) devraient atteindre plus de 11 millions de tonnes, soit environ 30% de plus que la moyenne, compte tenu de la mauvaise récolte de 2024, ajoute l'organe de la FAO.
En outre, dans cette note de recherche, le SMIAR rappelle que la mesure de subvention gouvernementale régulière , en vigueur du 1er janvier au 30 avril 2025, vise à stabiliser les prix du blé tendre, à limiter la pression inflationniste et à augmenter la disponibilité des stocks pour la production de pain. L'organe de la FAO souligne, au passage, que l'inflation des prix alimentaires est restée, en 2024, à un faible niveau et est estimée à environ 1 % en décembre 2024, diminuant progressivement par rapport au sommet historique de 21 % enregistré en février 2023. Le ralentissement de l'inflation est principalement dû à la baisse constante des prix des fruits et légumes.
Qu'en est-il de la sécurité alimentaire en Afrique ?
Par ailleurs, le SMIAR révèle que 33 pays du continent sur un total de 45 nécessitent une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires.
Selon une étude de Nature Earth & Environment, les systèmes alimentaires actuels ne répondent pas de manière adéquate aux besoins et aux priorités de l'Afrique en général.
A fin de relever ce dé , l'étude a identifi é cinq solutions scienti fiques pour révolutionner les systèmes alimentaires en Afrique, répondre au besoin urgent de lutter contre la faim et renforcer la résilience et l'adaptation des pays du continent au changement climatique.
L'étude propose ainsi de promouvoir des systèmes agricoles urbains et périurbains qui se déroulent sur terre et dans des espaces au sein des villes et de leurs environs. Cela se fait en utilisant tous les espaces urbains disponibles pour la production alimentaire, y compris les murs verticaux, les toits, les jardins communautaires et les terrains vagues.
Les chercheurs pensent que la culture de légumes et de fruits dans des environnements contrôlés, comme des conteneurs ou de manière hydroponique en les nourrissant avec des nutriments hydrosolubles, représente également une opportunité pour une production alimentaire durable. Ceci, associé à l'utilisation de techniques agricoles intelligentes face au climat, grâce à l'utilisation de cultures résistantes à la sécheresse et à l'irrigation goutte à goutte, pourrait contribuer de manière signi ficative à la disponibilité de produits frais dans les zones urbaines. Pour la deuxième solution, l'étude propose l'agroforesterie urbaine, un système agricole qui combine la plantation d'arbres avec des cultures agricoles ou de l'élevage dans ou à proximité des zones urbaines. Cette approche vise à atteindre la durabilité environnementale, à améliorer la qualité de l'air et à fournir des aliments locaux.
Selon l'étude, les pratiques de foresterie urbaine pourraient inclure la plantation d'arbres dans les parcs, les jardins et le long des routes. L'étude souligne l'importance des programmes de formation et des ateliers sur les techniques d'agroforesterie pour fournir aux agriculteurs urbains les connaissances et les compétences nécessaires pour entretenir durablement les systèmes d'arbres et de cultures.
La troisième solution a trait à la réforme agraire et l'utilisation des technologies. L'étude met en garde contre les graves conséquences de l'expansion urbaine sur les terres agricoles en Afrique, où de grandes quantités de terres agricoles sont perdues en conséquence. Les chercheurs suggèrent également de promouvoir un développement urbain à haute densité, de contrôler l'expansion urbaine et d'allouer des espaces verts et des terres agricoles. La concentration de l'expansion urbaine dans les zones désertiques contribue également à protéger les terres agricoles.
La quatrième solution est la nécessité d'accroître les investissements dans la technologie, la recherche et l'innovation dans le secteur agricole en Afrique. Enfi n, la cinquième solution est la nécessité de lutter contre les inégalités sociales et de renforcer la capacité d'adaptation des groupes marginalisés, en particulier les femmes et les petits exploitants agricoles, afi n de garantir un accès équitable aux ressources et aux opportunités, renforçant ainsi la résilience du système alimentaire dans le contexte du changement climatique.
Ces cinq pays africains aux plus vastes superficies agricoles
L'agriculture demeure le socle de l'économie africaine, employant près de 60 % de la main-d'œuvre du continent africain et contribuant à environ 23 % de son PIB total. Bien au-delà de son poids économique, l'agriculture joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et le développement rural. Pourtant, malgré son immense potentiel, l'agriculture africaine demeure sous-exploitée, avec seulement 20 % des terres arables effectivement cultivées. Face aux défis climatiques, au manque d'infrastructures et à la volatilé des marchés internationaux, des initiatives panafricaines telles que le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA) cherchent à dynamiser le secteur et à le transformer en un moteur de croissance durable. Certains pays africains se distinguent par l'immensité de leurs terres agricoles. D'après Business Insider Africa, dans un article publié durant mars 2025, le Soudan arrive en tête avec une superficie agricole impressionnante de 112,664 millions d'hectares. Cette abondance de terres cultivables est favorisée par les plaines fertiles irriguées par le Nil et ses affluents, permettant une grande diversité de cultures malgré un climat parfois aride. L'Afrique du Sud se positionne en deuxième place avec 96,341 millions d'hectares. Réputé pour son agriculture commerciale performante, le pays bénéficie d'une variété de zones climatiques qui favorisent aussi bien l'élevage extensif que les cultures de rente telles que la vigne, les agrumes et le maïs. Le Nigeria occupe la troisième place avec 69,808 millions d'hectares. Première puissance agricole d'Afrique de l'Ouest, le pays diversifie ses cultures vivrières et commerciales dans l'objectif de réduire sa dépendance aux revenus du pétrole et de renforcer sa sécurité alimentaire.
Le Tchad et le Niger complètent ce classement avec respectivement 50,338 et 46,595 millions d'hectares de terres agricoles. Malgré ces vastes étendues, les cinq pays font face à des problématiques communes: faible mécanisation, accès limité aux intrants de qualité, vulnérabilité aux changements climatiques et difficultés d'accès aux marchés. La modernisation des pratiques agricoles et l'adoption de technologies adaptées représentent des enjeux cruciaux pour transformer ces immenses superficies en véritables leviers de développement économique et de sécurité alimentaire. Les investissements dans les infrastructures rurales, les systèmes d'irrigation et la recherche agronomique constituent désormais des priorités pour ces nations aux ressources foncières abondantes mais encore insuffusamment valorisées.
Si ces pays parviennent à moderniser leur agriculture, à améliorer la productivité et à garantir un meilleur accès aux marchés, ils pourront non seulement nourrir leurs populations, mais aussi jouer un rôle clé dans l'exportation des produits agricoles africains sur la scène internationale.


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