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Pour blanchir le Polisario à Washington, l'Algérie refait appel à John Bolton, l'ange déchu de la diplomatie américaine
Publié dans L'opinion le 30 - 05 - 2025

L'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, reprend ses diatribes contre le Maroc. Il a publié un nouveau pamphlet anti-marocain sur pour défendre le Polisario et son pseudo-droit à l'autodétermination. Mandaté par l'Algérie qui a perdu tous ses appuis à Washington, le diplomate ostracisé tente de défendre le Polisario désormais menacé de rejoindre la liste des organisations terroristes. Détails.
À court d'appuis à Washington, l'Algérie fait un appel désespéré à John Bolton, l'ancien Conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump. Connu pour ses positions hostiles à la marocanité du Sahara, ce diplomate déchu s'est reconverti en chroniqueur, passant son temps à commenter l'actualité internationale sur les plateaux télé et à déblatérer contre l'administration Trump.

Soudain, il a éprouvé le besoin de défendre le Polisario dont il s'est fait une nouvelle fois l'avocat. Dans une tribune qu'il a publiée sur le Washington Times, il a appelé l'administration américaine à soutenir l'option du référendum d'autodétermination au Sahara. Le prétexte qu'il a allégué est pour le moins que l'on puisse dire, "curieux". À ses yeux, "les Etats-Unis, la Chine et la Russie gagnent en influence en Afrique tandis que l'Amérique ignore la crise de la souveraineté au Sahara".

Il a plaidé pour que les Etats-Unis soutiennent le référendum. Dans cette tribune truffée d'approximations et d'inexactitudes, il a accusé le Maroc de faire obstruction aux efforts de l'ONU et de "visées territoriales", reprenant littéralement les éléments de langage de la diplomatie algérienne.


John Bolton n'a ménagé aucun effort pour convaincre ses lecteurs, si tant est qu'ils existent dans les cercles diplomatiques à Washington, que le Polisario n'est pas un mouvement terroriste, ce qui est aujourd'hui une certitude chez une grande partie de parlementaires américains, dont Joe Wilson. Le républicain qui a déposé au Congrès une loi demandant l'inscription du Front séparatiste dans la liste des organisations terroristes. "Une loi a été présentée à la Chambre pour désigner le Polisario comme un groupe terroriste, c'est une affirmation aussi inexacte que l'on puisse faire à propos des Sahraouis, qui se classent parmi les plus modérés dans leurs opinions religieuses", prétend John Bolton.


Ce dernier s'est efforcé de construire une théorie mal échafaudée, quitte à persister dans le déni, pour absoudre le Polisario des ses liens avec l'Iran et le régime de Bachar Al Assad. Pour lui, c'est de la désinformation ! Mais il recours étonnement au conditionnel pour corroborer son hypothèse. "Ceci pourrait bien avoir pour but de détourner l'attention des Etats-Unis de l'obstruction du Maroc contre un référendum depuis des décennies", a-t-il écrit.

Cette tribune n'est qu'une réponse aux récents rapports des Think-tanks américains Hudson Institute et Heritage Foundation, qui ont prouvé le caractère terroriste du Polisario et appelé à la diplomatie américaine à en tirer les conclusions nécessaires.

C'est aussi une sorte de pamphlet écrit à la demande de l'Algérie qui a toujours joué la carte Bolton comme un Joker en temps de crise. Le régime algérien est en perte d'influence à Washington où il n'a plus quasiment aucun porte-voix ni dans la classe politique ni au Capitole après le décès du sénateur James Inhofe qui, rappelons-le, fut le principal appui du Polisario au Sénat.

Alger en est venu à combler d'argent les lobbyistes de "BGR Group" pour lui trouver des relais à Washington au moment où son ambassadeur Sabri Boukadoum tente désespérément d'amadouer sans succès l'administration Trump. D'où sa fameuse déclaration à Défense Scoop : "The Sky is the limit".

Tout le monde sait qui est John Bolton. L'une des rares personnalités politiques à défendre encore le séparatisme au Sahara. C'est un néoconservateur chimiquement pur, adepte du chaos créateur et l'interventionnisme qui n'a ramené que des malheurs aux Etats-Unis. Il fut un ardent partisan de l'invasion de l'Irak en 2003 dont il fut l'un des artisans à l'époque de l'administration Bush sous laquelle il faisait office d'ambassadeur à l'ONU.

Aujourd'hui, il n'est plus que l'ombre de lui-même. Ephémère conseiller de Donald Trump de 2018 et 2019, il a été éconduit de façon humiliante par le président lui-même qui l'a accablé d'injures lorsqu'il l'a mis à la porte. Aux yeux de Donald Trump, Bolton est l'une des personnes les plus stupides à Washington comme il l'a fait savoir dans un tweet publié le 12 décembre 2020.

Quand il en avait le pouvoir, John Bolton n'a raté aucune occasion et n'a ménagé aucun effort pour imposer le référendum d'autodétermination au Maroc bien que cette option soit pratiquement impossible selon l'ONU. N'oublions pas qu'il a travaillé pour l'ancien émissaire onusien James Baker. Il a été l'artisan du plan Baker II de 2003 qui n'a pas abouti.
Dépourvue d'influence, sa capacité de nuisance est nulle à Washington. Sa voix ne compte plus dans les cabinets sauf sur quelques plateaux télé où il on fait appel à lui pour remplir l'écran à l'heure de grande écoute.


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