La démolition récente de plusieurs cafés installés sur la plage d'El Jadida a entraîné des conséquences sociales et environnementales qui suscitent de vives interrogations. L'espace, autrefois animé et structuré, s'est mué en zones délaissées, parfois utilisées à des fins contraires aux règles de décence et d'hygiène, altérant l'image du littoral et compromettant l'attractivité touristique de la ville. Au-delà du constat immédiat, cette situation met en lumière une problématique plus profonde : l'absence d'un plan de réaménagement anticipé et la faiblesse des mécanismes de contrôle post-démolition. Les espaces publics, laissés sans encadrement, deviennent vulnérables aux dérives comportementales et à la dégradation environnementale. Les observateurs estiment que la gestion de ce dossier illustre les limites d'une approche ponctuelle, centrée sur la démolition sans vision globale de valorisation. Ils appellent à une stratégie intégrée, combinant urbanisme, sécurité et sensibilisation citoyenne, afin de transformer ces espaces en pôles attractifs plutôt qu'en foyers de désordre. La critique porte également sur la responsabilité partagée : si les autorités doivent assurer l'organisation et la surveillance, les citoyens sont invités à adopter des comportements respectueux de l'environnement et du bien commun. La réussite d'un tel chantier dépend d'une synergie réelle entre gouvernance locale et implication sociale.