Pour toute personne férue d'éthique et de déontologie, une bonne partie de la presse espagnole est devenue... nauséabonde. Pour les Marocains, dont le pays fait les frais d'une ligne éditoriale délibérément et outrageusement mensongère de ces média qui font un tort incommensurable au noble métier de journalisme, c'est le comble de l'imposture... La presse espagnole s'embourbe de plus en plus dans la voie de la falsification de la réalité. Elle aiguise de plus en plus sa dent contre le Maroc. Alors qu'elle devait se repentir après le scandale des images faussement attribuées aux événements de Laâyoune, la voilà qui s'enlise dans le mensonge en amputant les déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères et en lui attribuant des propos qu'il est à des lieues de proférer et qui ne lui viendraient même pas à l'esprit. Un jour plutôt, alors que tout le monde qualifiait de marée humaine et de nouvelle Marche Verte la grande Marche de Casablanca avec ses millions de Marocains, et même d'étrangers dont des Espagnols, cette presse volontairement atteinte de strabisme n'y a vu que quelques milliers, voire centaines. Qu'a-t-elle à dire pour se défendre devant ces Espagnols résidant au Maroc qui ont, non seulement été témoins oculaires de la volonté des Marocains de prouver l'unanimité sur la question patriotique et la cause nationale, mais ont participé et dénoncé l'attitude agressive du Parti Populaire de leur pays, laquelle, estiment-ils, peut s'avérer nuisible aux intérêts des deux pays voisins ? Qu'a-t-elle à dire pour sa défense devant la justice de son pays qui aura à se prononcer sur les plaintes déposées à son encontre en relation avec ses allégations flagrantes et les contre-vérités insidieuses qu'elle a fabriquées en faisant allègrement fi de tous les principes de bienséance ? Et puis, quelle interprétation peut-on objectivement donner à l'attitude de cette journaliste d'El Mundo qui prétend que son intégrité physique est menacée et dont le DG de la publication exige sa protection par l'Etat espagnol, alors que, non seulement elle se déplace à sa guise à Laâyoune, mais refuse ostensiblement de quitter cette ville ? C'est carrément insulter l'intelligence de tout le monde. Dans la langue arabe, riche en proverbes et adages, il y a celui-ci: «Courte est la corde du mensonge», vieux de plusieurs siècles. Le mensonge, déformation totale ou partielle de la vérité, finit toujours par se dévoiler. La vérité est vouée à éclater au grand jour. Les Marocains, à l'intérieur du pays comme à l'étranger, s'évertuent à donner la version exacte de tous les événements qui touchent de près ou de loin leur pays. Leur discours sincère, bien argumenté et puisant dans les faits réels finit par porter. Au grand dam de la presse espagnole qui se décrédibilise à vue d'œil, de jour en jour.