Après plusieurs poursuites à l'encontre de Conseillers communaux dans des affaires d'autorisations illégales de construction anarchiques à Sidi Bouzekri, le dixième vice président, Mehdi I. élu sous l'étiquette PAM, qui avait une délégation de signature au service du plan, a été arrêté mercredi dernier, par les services de la police judiciaire, sous instruction du parquet. Poursuivi pour réalisation d'un lotissement clandestin sur des terrains appartenant aux Habous, exploitation et vente de terrains des Habous, en flagrant violation des règlements en vigueur, le vice-président comparaîtra aujourd'hui même, vendredi, devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance à Meknès. Les déclarations d'une conseillère, arrêtée après avis de recherche et actuellement en instruction, seraient derrière cette arrestation. Des plaintes de citoyens bernés par ces élus corroborent les accusations. C'est le troisième conseiller municipal de l'actuel conseil qui se trouve derrière les barreaux. L'affaire remonte à la fin de juillet lorsque 13 personnes, poursuivies en état d'arrestation pour rébellion, attaque et résistance avec violence envers des représentants de l'autorité publique, destruction, dégradation et dommage, mise volontaire du feu à des véhicules appartenant à l'autorité publique, sont arrêtées sur ordre du parquet dans l'affaire dite Sidi Bouzekri, concernant la lutte contre l'habitat anarchique dans la cité ismaïlienne. Des véhicules ont été brûlés, calcinés dans un mouvement de résistance des habitants des quartiers Al Amal et El Inara sur fond de lutte contre l'habitat clandestin et anarchique dans ces quartiers appartenant jadis à la commune Azzaïtouna. Sur le plan politique, on se demande si l'actuel conseil pourrait encore se prévaloir d'une quelconque légitimité. Deux vices-président sous les verrous, une conseillère en instruction, d'autres conseillers sont poursuivis dans des affaires d'infractions à la loi. Le conseil, lui-même n'a pu tenir sa session pour approuver le projet de budget qu'après six sessions avortées. Le climat délétère et l'ambiance malsaine qui règnent depuis les dernières échéances électorales risquent de sonner le glas d'un conseil déjà agonisant, en tout cas discrédité et atone.