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Marrakech : Pr Abdellatif Miraoui, Président de l'Université Cadi Ayyad :
Nous avons la chance de disposer d'un important creuset de compétences La restructuration et la dynamisation des moyens de gouvernance sont en voie d'optimalisation
Publié dans L'opinion le 24 - 10 - 2012

Lors de la cérémonie de son installation à la tête de l'Université Cadi Ayyad, en remplacement du Pr Merzak, le nouveau patron des lieux Abdellatif Miraoui dégageait un air de fraîcheur, de volonté et de dynamisme qui laisse penser que le nouveau maître des céans qui vient de rentrer précipitamment de Bedford (France) où il était considéré comme l'un des chercheurs scientifiques les plus éminents de ses pairs, Témoignage de son doyen faisant foi, allait réaliser une révolution dans l'empire Cadi Ayyad.
Guilleret et sémillant, il s'adressa à l'assistance sur un ton ferme, résolument décidé à hisser l'UCAM, déjà classée second au niveau du monde arabe après celle du Caire, au niveau de ses homologues européennes.
Il prit alors solennellement des engagements comme celui de se faire entourer par les fondateurs de l'UCAM et ses composantes, citant à titre d'exemple les professeurs Mohamed Knidiri, Abdelkader Mokhliss, Mustapha Adnani, pour tirer profit de leurs conseils, surtout que ce sont des hommes du terrain qui ont fait leurs preuves, en termes de compétence et de gouvernance.
Qu'en est-il aujourd'hui de ces engagements et quelles sont les situations administrative et pédagogique qui prévalent au sein de l'UCAM, ce véritable empire de 63 000 étudiants, 1361 professeurs et pas moins de 946 agents administratifs et techniques opérant dans l'administration toutes catégories confondues ?
A la lumière du tour d'horizon des différentes questions qui se posent, nous avons découvert un meneur d'hommes où pour utiliser le terme qu'il affectionne, un coordinateur à la mesure de ses ambitions. Il est certain qu'il n'a pas honoré tous ses engagements, préférant prendre ses responsabilités et se passer du soutien des mentors cités ci-dessus, toutefois il a réussi un parcours honorable dans la mesure où il a remis de l'ordre dans la maison, faisant de la restructuration et de la dynamisation des moyens de gouvernance son principal cheval de bataille. Et c'est d'ailleurs dans cet esprit qu'il a ramené le nombre du personnel administratif qui l'entoure à 150 au lieu de 180, en prévision de le réduire à l'avenir à sa plus simple expression, le fixant à 80 pas plus. Dans le même ordre d'idée, il envisage l'ouverture dans les prochains jours d'un Centre d'Analyse et de Caractérisation (CAC) à la faculté des Sciences à Semlalia ou encore le lancement d'un grand projet consistant en une Cité de Recherche et d'Innovation qui doit s'étendre sur 5000m2, ce qui constituera une première au Maroc.
Et la marche des facultés dans tout ça, direz-vous ?
Le Pr Abdellatif Miraoui reconnaît qu'il existe des difficultés qui entravent leur marche normale, sans pour autant se départir de son habituel optimisme quant à leur imminent règlement.
Il estime que le sureffectif des étudiants qui augmente d'année en année de l'ordre 10 000 à 15 000 bacheliers et l'insuffisance des amphithéâtres constituent sa préoccupation majeure en dépit du recours à une batterie de solutions provisoires, comme par exemple l'application de l'horaire continu de 8h du matin à 20h du soir sans relâche où encore la réduction du temps des séances à 90mn au lieu de 120 mn, bien entendu, ce sont des mesures pénalisantes pour les étudiants. Toujours d'après le président Abdellatif Miraoui, ce problème est en passe de se résoudre. «La délégation du ministère de l'Education Nationale dispose de 8 établissements fermés à ce jour, nous avons adressé une demande au ministère de tutelle pour nous autoriser à en utiliser 3 afin de régler ce problème d'infrastructure en attendant de faire construire 2 ou 3 autres amphis, conformément à notre programme d'extension. Tenez par exemple, il est prévu la construction d'un amphi à la faculté de médecine. Les procédures en vigueur étant terminées, terrain alloué, soumission du marché conclue, architecture faite, budget débloqué sauf qu'un hic extérieur, indépendant de notre volonté a surgi à la dernière minute nous faisant enrayer la machine. Un groupe de footballeurs qui ne dépasserait pas la quinzaine a trouvé bon de contrecarrer la réalisation du dit projet prétextant que nous piétinons sur sa propriété alors que celle-ci appartient au ministère de la Santé lequel nous a donné feu vert pour l'exécution des travaux. Allez comprendre cet agissement irresponsable !»
«Cela étant, poursuit-il, si l'on reçoit une suite favorable de la part du ministère de l'E.N. pour occuper quelques écoles et que le projet de construction de l'amphi de la faculté de médecine trouve son issue, il est certain que nous aurons les coudées franches et que la situation s'améliorera et soulagera les étudiants des contraintes imposées par leur sureffectif et partant les professeurs qui font montre d'un sens de responsabilité manifeste.
Toujours à propos de facultés, j'estime qu'elles sont en excellent état de santé. A preuve l'UCAM est classée second en Afrique après Johannesburg (Afrique du Sud) et dans le monde arabe après celle du Caire (l'Egypte).
Nous avons 1380 enseignants chercheurs de renommée internationale et ce n'est d'ailleurs pas un hasard si nous consacrons à la recherche scientifique 14% du budget de l'UCAM, lequel est de 180 millions de DH. Nous avons organisé plus de 50 congrès internationaux, reçu plus de 100 conférenciers de renommée mondiale et conclu 350 conventions à l'International notamment avec des pays de l'Europe, le Canada et les USA.
Nous envisageons également la mobilité du personnel administratif pour une mise à niveau et un échange d'expérience avec leurs homologues à l'étranger. Pour la première fois, un budget a été prévu pour cette formation qui est de nature à se répercuter positivement sur le rendement de ces cadres jusqu'alors cantonnés dans leurs bureaux.
Pour une université qui couvre 12 facultés (Marrakech, Safi, Kelaâ des Sraghna, la 1ère au Maroc en termes d'étudiants 63 000 et d'enseignants 1380 sans compter le personnel administratif et technique 961, la révision à la hausse du budget est souhaitable. Quand on pense que les universités de l'Agdal et Souissi dépassent le nôtre alors que les deux réunies sont de taille inférieure, le moins qu'on puisse dire est que c'est une répartition irrationnelle.
Je finirai mes griefs par vous signaler le volume de nos besoins qui est de 270 postes définis comme suit, 100 pour la faculté de droit, autant pour la faculté des lettres, 50 pour la faculté pluridisciplinaire de Safi et une vingtaine pour la faculté des sciences.
C'est énorme bien sûr, mais la compréhension des professeurs en exercice et leur dévouement, conjugués avec le mode de gouvernance en place où prévalent la souplesse, l'écoute et le dialogue ce que je pourrais qualifier de main de fer, gant de velours, nous permettent de surfer sans prendre de risques, avec beaucoup de maîtrise et surtout de lucidité.»


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