Le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab a pris part, jeudi à Paris, à la réunion du Bureau de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), un espace qu'il considère «précieux» pour promouvoir les valeurs de paix, de tolérance et d'ouverture auxquelles le Maroc est attaché. «C'est un espace précieux et important qui relie les quatre continents et qui permet de diffuser des valeurs de démocratie, de tolérance, des droits de l'homme et d'ouverture, auxquelles le Maroc est attaché», a-t-il déclaré en marge de sa participation à la réunion de cet organe décisionnel de l'APF, assemblée consultative de la Francophonie. Elle regroupe des élus de 78 parlements ou organisations interparlementaires francophones, dont le parlement marocain. «Bien sûr chaque pays a sa culture, son histoire, sa profondeur, mais chacun fait le même effort de rencontre et d'ouverture. C'est un espace qui est tout à fait adéquat pour promouvoir ces valeurs», a souligné M. Ghellab qui y voit également un lieu d'»échange diplomatique, de mobilisation et d'amitié» entre les peuples ayant la langue française en partage, ce qui permet de «recueillir le soutien de plusieurs pays amis notamment dans le continent africain» sur plusieurs questions vitales pour le Maroc. D'où l'attachement du Royaume à renforcer, selon lui, sa présence au sein de cette instance. Il y a adhéré en 1979 et participé à plusieurs de ses rencontres et congrès. «Le Maroc a une grande place dans cette assemblée parlementaire», a-t-il dit, rappelant que la prochaine réunion de la commission politique de l'APF se tiendra les 10 et 11 avril prochain à Rabat. La réunion à Paris du Bureau de l'Assemblée parlementaire de la francophonie devait approuver le PV de la réunion du 9 juillet 2012 tenue à Bruxelles et exposer les rapports élaborés par les commissions régionales, un rapport du Trésorier de l'Assemblée sur le projet de budget 2013 et un document sur les actions du réseau des femmes parlementaires relevant de l'Assemblée. Le Bureau débattra en outre de la conjoncture politique dans l'espace francophone ainsi que des préparatifs de la 39ème session de l'Assemblée prévue à Abidjan et de la session 2013 du parlement francophone des jeunes. Au-delà des décisions ayant trait à la gestion du bureau, ses moyens financiers et son organisation, M. Ghellab met l'accent en particulier sur le volet lié à l'analyse de la situation internationale dans le monde relié par cette assemblée de la Francophonie, les prises de positions attendues notamment sur la question du Mali, la Syrie, le conflit israélo-palestinien et les réformes démocratiques. «C'est aussi un moment où nous accordons nos positions pour mettre en oeuvre l'adage commun: Quand on est uni, on est plus fort», a conclu M. Ghellab qui encourage les pays francophones à faire «front commun contre toutes les nouvelles tendances du monde qui vont vers le fondamentalisme, l'exclusion de l'autre, la violence et donc défendre ces valeurs de paix, d'ouverture, de tolérance et de recherche de l'intérêt des citoyens avant tout, dans la raison et dans la sérénité, celles que le Maroc a toujours défendu et que nous défendons aussi ici à l'APF». En marge de cette réunion, M. Ghellab a eu une série de rencontres notamment avec Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale française, Luc Chatel, président du groupe d'amitié parlementaire franco-marocain et Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale française. Ces entretiens, qui se sont déroulés en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en France, Riad Ramzi, ont porté sur les moyens de promouvoir la coopération parlementaire franco-marocaine et les enjeux de l'intervention française au Mali et ses retombées pour la question du Sahara, compte tenu de la montée de la menace terroriste au Sahel.
