Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Près de 21 millions d'opérations de retraits interopérables en 2012 L'activité monétique sous la loupe de Bank Al-Maghrib : Les Marocains friands des cartes bancaires
L'activité monétique au Maroc se porte globalement bien. Tel est, en tout cas, le constat de Bank Al-Maghrib livré dans son nouveau rapport annuel sur les systèmes et les moyens de paiement et leur surveillance. « L'activité monétique a été marquée en 2012 par la poursuite de la croissance de l'ensemble des segments de marché, que ce soit en termes de retraits interopérables ou d'acquisitions commerçants », souligne la banque. Chiffres à l'appui, la barre des 9 millions de cartes bancaires émises a été franchie en 2012 avec un encours de 9.310.497 unités, affichant un rythme de progression notable de 16 % par rapport à son niveau de 2011. Autre performance observée : le nombre de retraits interopérables, réalisés en 2012, a atteint 21,3 millions d'opérations pour un montant global de 15,3 milliards de dirhams contre 16,4 millions d'opérations correspondant à une valeur de 11,5 milliards de dirhams en 2011, soit une augmentation notable de 29,8% en volume et 33 % en valeur. Selon la banque centrale, cette évolution résulte de l'effet combiné de l'augmentation de l'encours des cartes en circulation, conjuguée à l'extension du parc des Guichets Automatiques de Banque (GAB). Les retraits interopérables portent sur les opérations effectuées par les porteurs de cartes bancaires domestiques interopérables sur les GAB des banques consœurs. L'année 2012 a été marquée aussi par la réalisation d'un chiffre d'affaires monétique inhérent à l'acquisition de 15,8 milliards de dirhams, correspondant à 19,8 millions de transactions, contre 13,1 milliards de dirhams en 2011 pour un volume de 15,8 millions de transactions, en progression respective de 25,7 % et 10,8 %. Ce chiffre d'affaires est généré, à près de 40%, par les montants des paiements des porteurs étrangers au Maroc via les cartes bancaires étrangères, lesquels ont toutefois cédé près de 2 points de pourcentage en termes de parts de marché en 2012, au profit de ceux drainés par les cartes bancaires domestiques effectués par les porteurs marocains et qui représentent 60,2 % du chiffre d'affaires global acquisition pour 2012. La répartition des transactions par zone géographique met, par ailleurs, en évidence l'importance très nette de la région de Casablanca qui concentre, à elle seule, 40 % de l'activité de paiement globale (en volume). Elle est suivie par la région de Marrakech avec 23,6% de parts de marché. La région de Rabat se place en 3ème position avec 14,6 % des réalisations, suivie par les régions d'Agadir, Fès et Tanger qui détiennent respectivement 7,7%, 5,2 % et 5,1 % du volume global, et qui ont perdu respectivement 0,4, 0,3 et 0,2 point de pourcentage par rapport à leurs parts de marché réalisées en 2011, imputables à la mauvaise conjoncture économique. Par secteur d'activité, la « grande distribution » et « hôtels » drainent, à eux seuls, 43,5% de l'acquisition globale en montant, même si la part drainée par les hôtels est passée en dessous de la barre des 20% en 2012 pour atteindre 18,8% impactée négativement par la conjoncture particulièrement morose de l'activité touristique de l'année. Ils sont suivis des secteurs « habillement », « restaurants », « bazars » et « stations-service » avec respectivement 10,7 %, 9,8 %, 4,5 % et 4,3 % du montant global des paiements. Ces six premiers secteurs d'activité concentrent près des trois-quarts des paiements par cartes au Maroc, avec 72,9 % des volumes d'acquisition. Bank Al-Maghrib fait observer, par ailleurs, que les retraits d'espèces continuent de représenter l'essentiel des opérations effectuées par le biais des cartes bancaires. Le nombre de retraits effectués au Maroc par des cartes émises ou gérées par les établissements de crédit marocains a atteint, en effet, en 2012, plus de 185 millions pour une valeur de 155 milliards de dirhams, contre près de 162 millions d'opérations, correspondant à une valeur cumulée de 138 milliards de dirhams en 2011. Parallèlement, le nombre de paiements par cartes, y compris les paiements sur GAB et ceux en ligne, s'est établi globalement à 21,8 millions d'opérations pour une valeur de 10,6 milliards de dirhams, soit une augmentation de 26,7% en nombre et 25,9% en valeur. Toutefois, les transactions réalisées par les porteurs marocains à l'étranger demeurent assez timides correspondant à 389.120 opérations pour une valeur de 683,7 millions de dirhams à fin décembre 2012. Contrairement au comportement des porteurs marocains au Maroc, poursuit la même source, l'essentiel des transactions réalisées avec ces cartes a concerné des opérations de paiement pour un montant de 514,5 millions de dirhams correspondant à un ratio de paiement de 75,2% en valeur et 81,1% en nombre. Concernant les transactions réalisées par des cartes internationales au Maroc, elles ont totalisé 9,5 millions d'opérations correspondant à une valeur de 15,5 milliards de dirhams, soit une légère progression par rapport à leur niveau de 2011 qui s'était établi à 9,1 millions d'opérations pour une valeur de 14,4 milliards de dirhams. Est-il besoin de souligner enfin que c'est le Centre Monétique Interbancaire (CMI), agréé en tant que société de gestion des moyens de paiement, qui est l'entité chargée de centraliser, au profit du système bancaire domestique, le traitement de toutes ces opérations monétiques interbancaires tant au niveau national qu'avec l'étranger.