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Le polisario s'affiche avec des figures proches du Hezbollah et confirme la collusion avec l'Iran
Publié dans Hespress le 25 - 11 - 2025

Une nouvelle polémique vient de secouer les camps de Tindouf après l'annonce, par la prétendue « Agence de presse sahraouie », de la visite d'une délégation religieuse venue de Syrie et du Liban. Une visite que le polisario tente de présenter comme un simple déplacement à caractère spirituel, mais qui ramène au premier plan la question sensible de ses liens avec l'axe Iran-Hezbollah, au moment où de nombreux signaux alertent sur la progression de l'influence de Téhéran en Afrique du Nord. L'identité même des membres du groupe, ainsi que leur parcours, ont immédiatement alimenté les interrogations.
Selon les déclarations du soi-disant « ministre des Affaires religieuses et de l'Enseignement originel » du Polisario, Sidi Ahmed Ahlayat, les camps ont reçu dimanche, pour la première fois, un groupe désigné sous le nom de « Oulémas du Cham ». Une visite largement médiatisée dans les canaux du mouvement séparatiste, et présentée comme un geste de « solidarité » envers ce qu'il appelle « la cause sahraouie ».
La délégation comprenait plusieurs personnalités syriennes et libanaises rattachées à l'entité «Association de la Réforme et de l'Appartenance » : cheikh Hussam Al-Ali (Liban), cheikh Moussa Al-Khalaf (Syrie), cheikh Salem Daboussi, cheikh Mohammed Al-Rafei, ainsi qu'un invité qui a cristallisé l'essentiel des critiques : Cheikh Hadid Al-Darwish, chef de tribus syriennes et figure connue pour ses relations étroites avec le Hezbollah et l'Iran.
Une mise en scène religieuse difficile à soutenir
Bien que la direction du Polisario ait voulu donner à cette visite un vernis religieux, les parcours et les prises de position des membres du groupe contredisent clairement cette tentative. Hadid Al-Darwish, en particulier, a déjà pris part à des rencontres officielles au Liban aux côtés de dignitaires proches du Hezbollah. Il a également prononcé plusieurs discours exprimant explicitement son admiration pour Hassan Nasrallah, la « résistance islamique », et le soutien iranien au régime syrien. Des éléments confirmés par l'activiste et journaliste algérien Walid Kebir.
Dans son analyse, Kebir insiste sur le fait que l'accueil de cette délégation met en évidence la profondeur des liens unissant le Polisario à l'axe Téhéran-Beyrouth. Selon lui, les camps de Tindouf jouent désormais le rôle de nouveau point d'enracinement pour l'influence iranienne en Afrique du Nord, dans le cadre d'une stratégie élargie inspirée des modèles libanais, yéménite et irakien, où l'Iran s'appuie sur des réseaux locaux pour étendre son influence régionale.
Le même observateur estime que la réception de telles personnalités doit être replacée dans la trajectoire que suit l'Iran depuis plusieurs années au Sahel et au Sahara. Dans cette perspective, le Polisario deviendrait « un maillon du projet iranien », d'autant que l'Algérie — qui offre au mouvement un soutien politique et logistique avéré — constitue une plateforme propice à cette extension.
Walid Kebir souligne par ailleurs une contradiction notable dans la posture algérienne : malgré un vote au Conseil de sécurité en faveur d'une résolution condamnant les Houthis, Alger « ouvre la voie sur son territoire à des personnalités religieuses et politiques intimement liées au réseau d'influence iranien », créant un décalage entre discours officiel et réalité sur le terrain.
Des révélations internationales qui confirment l'alerte marocaine
Cette visite ne constitue pas un épisode isolé. Elle survient en effet dans un contexte marqué par une accumulation de données internationales au sujet des relations entre le Polisario, l'Iran et ses réseaux. L'un des éléments les plus marquants reste une enquête publiée en août 2025 par le magazine néerlandais MENA DAWN, qui documente la participation de combattants du Polisario à la guerre en Syrie aux côtés du régime de Bachar Al-Assad. Selon cette investigation, ces combattants auraient bénéficié d'un entraînement et d'un armement fournis par l'Iran et le Hezbollah, avec l'appui de l'Algérie.
L'enquête révèle notamment que des centaines de membres du Polisario ont été entraînés par le Hezbollah dans le sud du Liban. Une note des services de renseignement syriens, datée de 2012, indique également la présence de 120 combattants du Polisario au sein des unités de l'armée syrienne. Le document mentionne aussi des contacts directs entre dirigeants du mouvement et responsables du Hezbollah à Beyrouth en 2011.
La présence du Polisario en Syrie est réapparue plus récemment, après la chute du régime Assad face aux forces de l'opposition syrienne en décembre dernier. Plusieurs dizaines de ses éléments ont été arrêtés par les insurgés, et certains ont reconnu avoir commis des crimes de guerre et avoir bénéficié d'un soutien direct des Gardiens de la révolution iraniens.
À la suite de ces arrestations, le ministre algérien des Affaires étrangères a demandé au nouveau président syrien, Ahmed Al-Shar'a, de libérer les membres du Polisario ainsi que les soldats algériens capturés. Une requête que le chef de l'État syrien a rejetée, assurant que tous seraient poursuivis pour leur participation aux combats aux côtés du régime déchu.
Ces développements rappellent inévitablement la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran en 2018, après l'avoir accusé, via le Hezbollah, d'armer, d'entraîner et de soutenir le Polisario grâce à la facilitation de l'ambassade iranienne à Alger.
À l'époque, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita avait affirmé que Rabat détenait des « preuves irréfutables, des noms et des dates » confirmant l'envoi par le Hezbollah d'experts militaires pour former les combattants du Polisario à l'utilisation de missiles antiaériens, ainsi que la livraison d'armes sophistiquées et l'organisation de rencontres secrètes en Algérie. Le refus de Téhéran de réagir à ces éléments avait conduit Rabat à rompre les relations.
Enfin, les autorités syriennes ont fermé le prétendu « bureau du Polisario » à Damas après la chute du régime Assad, au moment où Rabat et Damas rétablissaient leurs relations diplomatiques et rouvraient leurs ambassades respectives.


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