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En Turquie, Gül se positionne en alternative à Erdogan
Publié dans L'opinion le 11 - 01 - 2014

Le président turc Abdullah Gül a profité du scandale politico-financier qui fait tanguer le gouvernement pour faire entendre ses différences avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, au point d'apparaître comme un rival à huit mois de l'élection présidentielle.
En six mois, c'est devenu un classique de la vie politique turque. Pendant que M. Erdogan déverse à longueur de discours des torrents d'invectives contre ses ennemis de tous poils, accusés de vouloir sa peau et de déstabiliser le pays, M. Gül, lui, ne sort de sa réserve que pour prêcher l'apaisement et le rassemblement. La tempête provoquée par l'arrestation le 17 décembre de dizaines de patrons, hommes d'affaires ou élus proche du pouvoir n'a pas fait exception à ce scénario.
Aux quatre coins du pays, le Premier ministre a dénoncé la «conspiration» ourdie contre lui et menacé avec véhémence «l'Etat dans l'Etat» formé par les policiers et magistrats à l'origine de l'enquête qui le menace.
Le chef de l'Etat a semblé prendre systématiquement le contrepied de M. Erdogan. De sa petite voix, il a assuré que la corruption «ne sera et ne pourra pas être étouffée».
«Nous devons nous abstenir de toutes positions et comportements pouvant nuire à notre Etat de droit démocratique», a ensuite lancé le 1er janvier le président, en pleine vague de purges massives dans la police et la magistrature.
Longtemps inséparables, MM. Gül et Erdogan ont fondé ensemble le Parti de la justice et du développement (AKP) en 2001. Mais avec l'élection du premier à la magistrature suprême en 2007, leurs routes ont commencé à lentement s'écarter.
D'abord infimes, sur l'Europe ou le système constitutionnel, leurs différences ont éclaté au grand jour lors de la fronde antigouvernementale de juin dernier.
«Les dirigeants (du pays) doivent déployer plus d'efforts pour prêter une oreille attentive aux différentes opinions et inquiétudes», avait plaidé le président, quand le chef du gouvernement traitait les manifestants de «vandales» ou de «pillards».
Même si les deux personnages ont jusque-là évité toute confrontation directe, la crise politique actuelle a encore creusé le fossé qui les sépare, jugent nombre de commentateurs.
Rupture consommée ?
D'autant que le chef de l'Etat est réputé proche de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen, que le Premier ministre juge responsable des ennuis judiciaires qui éclaboussent le premier cercle de son pouvoir.
Leur relation a «touché le fond lorsque Gül a mis son veto, dit-on, à sept des dix ministres proposés par Erdogan» lors du récent remaniement précipité par le scandale, a souligné le professeur Yuksel Sezgin, de l'université américaine de Syracuse.
Certains les décrivent même en rivaux directs pour l'élection présidentielle d'août prochain, qui sera disputée pour la première fois au suffrage universel direct.
«On peut dire qu'il y a désormais une compétition personnelle entre les deux», juge Nihat Ali Ozcan, de l'université privée TOBB d'Ankara. «Cette situation nouvelle est devenue une opportunité pour Gül», ajoute-t-il, «il peut en tirer un réel avantage si les problèmes qui menacent Erdogan s'aggravent». A ce jour, aucun des deux hommes n'a encore dévoilé ses intentions. «Toutes les options sont ouvertes», a dit la semaine dernière Abdullah Gül. Contraint par une règle interne de son parti à quitter son poste au terme de son troisième mandat en 2015, Recep Tayyip Erdogan, lui, ne fait plus guère mystère de ses ambitions.
Si certains à l'AKP ne veulent pas croire que le président aura l'audace de défier le Premier ministre, d'autres soulignent que le profil modéré du premier pourrait séduire ceux qui, au sein du camp présidentiel, jugent le second décidément incontrôlable.
«De nombreux membres du parti ne sont pas satisfaits de l'attitude d'Erdogan depuis le début de l'affaire», observe un diplomate occidental, «si une majorité d'entre eux finit par le considérer comme un danger, il lui serra difficile de rester».
Avant un éventuel duel au sommet Erdogan-Gül, les élections municipales du 30 mars pourraient servir de juge de paix.
«Pour l'instant, nous sommes dans le brouillard. Les sondages connus évaluent le score de l'AKP de 36 à 52%, soit plus qu'aux législatives de 2011 (50%) !», constate Cengiz Aktar, professeur de sciences politiques à l'université privée Sabanci d'Istanbul.
«Mais ce dont on est sûr, c'est que ces élections vont tourner au référendum pour ou contre Erdogan», ajoute-t-il.


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