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Télégramme
Publié dans L'opinion le 12 - 03 - 2014

Jamais les habitants du centre-ville n'ont retrouvé l'odeur du pain de la boulangerie pâtisserie « La Petite Duchesse » ou du Pain Bull, non loin de ce palais des senteurs. Comme l'odeur du pain rond de Bab Jdid. Certes il y a bien eu de nouvelles boulangeries ici et là, mais dans les années 60 malgré une circulation déjà omniprésente, la baguette et la parisienne sentaient le bon pain à des centaines de mètres de « La Petite Duchesse » appréciée par l'apprenti boulanger comme par l'archi-duchesse. On a tout inventé sauf le musée des odeurs, dont certaines commencent déjà à se perdre. Comme l'odeur du farrane Khachan et autres lieux qui avaient Ech-chane oul marchane. stop.
Premier départ sans fanfare à la wilaya de Rabat qui procède à un nettoyage en douce. Celui du chef du service des recettes. Un départ qui ressemble à un limogeage avec la bénédiction du ministère de tutelle qui a donné son feu vert pour un lifting de cette wilaya qui a hérité d'un bilan peu brillant où le passe-droit serait indigne d'un Etat de droit. D'autres noms qui ont profité du vide, sont sur la liste. A suivre. stop.
8 mars. Tout y est passé. Comme pour la Saint Valentin, on a vendu ce qui était à vendre. Lors de la journée internationale de la femme qui ressemblait à la journée de la dame dans les instituts de beauté, Choumicha qui donne t'bouricha aux amateurs des bons plats a fait de la pub pour un couscous qu'on entend sur « Radio Beur ». Farine et semoule se sont aussi payés une réclame. Le 8 mars tout était à vendre.
En fait, si la femme mérite le respect sans faille, on remarquera qu'il y a des femmes super man qui laissent pantois avec un nouveau style qu'on avait jamais vu jusqu'ici. On les appelle les Amazones, tant elles sont hors zone. Ce sont elles qui décident tout avec leurs hommes qui n'ont qu'à s'exécuter s'ils veulent passer un weekend à Moulay Bousselham, dans une maison louée à bas prix, hors saison. Les anciens disent qu'ils n'avaient jamais vu une telle autonomie qui laisse les hommes vieux jeu, hors jeu. stop.
La voie de garage a tendance à donner la rage à ceux qui auraient voulu que ça se prolonge après la fin du match. En effet, les pantouflards qui se réveillaient tard, en faisant acte de présence sous le chant de la mésange sont invités maintenant à prendre carrément la retraite au lieu de battre en retraite pour faire croire qu'ils sont indispensables. Mais la suppression de la voie de garage qui a touché ceux qui se croyaient les piliers du bateau, ne concerne pas tous le fonctionnariat prêt à signer un partenariat. stop.
Première baignade avant le printemps à la plage de Sid El Yabouri où les plus audacieux se sont jetés dans l'eau vendredi dernier qui annonçait un week chaud où sont apparus des tee-shirts mais pas encore les shorts que nos chibanis n'osent pas porter par pudeur alors que le 3ème âge à la plage de Noce ou de Venise, ne se gène pas pour le porter dès qu'il commence à faire beau.
La plage de Rabat va être prise d'assaut par des gens venus de toutes parts. El il n'y aura même pas une sandwicherie, depuis que le restaurant de la plage dans sa version new look a fermé le rez-de-chaussée où des baigneurs venus de Mabella y trouvaient des sardines ou maakouda pour calmer la faim de Slim et Milouda. Guenouni avait dit qu'il ne fermera pas la porte au peuple qui n'a où aller que cette plage de Sid El Yabouri et qu'il ouvrira un espace « people ». A suivre. stop.
Après la chouaffa dont on se demande dans les hautes sphères et chez les petits, ce qu'elle raconte « Ach gualte chaouaffa », voici le chouaf planqué à l'entrée du café du tiercé de Ghazia, qui vend ses pronostics qu'il n'a recueillis ni chez Prono chez Bimo qui casse les prix en attendant d'avoir le prix de la zerda, qui tient le coup avec sa cuisine qui ne reçoit ni rabin ni parrain. Le monsieur tirci, arrive à photographier son pain comme ils disent, tant bien que mal en vendant des combinaisons préparées à la maison, devant son épouse qui ne savait pas qu'on pouvait gagner l'flous avec Er Rih. stop.
Sur la route des Zaërs, des riverains continuent à recevoir des PV vieux de plusieurs mois, en série, comme si le transport voulait que ça s'accumule pour encaisser la faute des mules et des mulets qui ignorent le radar de Balthazar. stop.
Caisse noire. Si elles sont carrément supprimées par manque d'imprimés qui justifient les sorties où des bureaucrates s'offrent sorbet et rôti, dans d'autres départements, elles continuent à alimenter les rumeurs les folles sur un air de rock and roll. Ainsi on raconte qu'un « moul choukara » qui tient une caisse noire, vient d'acheter une deuxième maison alors qu'hier encore il vivotait dans un deux pièces, cuisine en rêvant de limousine. Si on l'a appelée « caisse noire » c'est bien parce qu'il y a un air de foire. stop.
Incroyable le coup de semonce porté par un remplaçant dans une banque de la place, quand le chef d'agence est en congé. Du coup des clients ne veulent plus avoir affaire avec un borné qui n'a jamais été à Bornéo et qui n'accorde aucune facilité de caisse, s'il n'appelle pas le siège à Sidi Beliout. Même pas la facture de l'épicier qui vend à l'agence « Tide et Jabil » qu'utilise Nabil pour nettoyer son bureau. stop.
Signe des temps. Ils déposent le joint, ou le verre de « Serbissa » servi dans un verre de mica, sur la table, dès qu'ils entendent la voix du mouden au moment des prières de la journée. Quand le muezzin se fait entendre. Al Adane est respecté par ceux qui picolent et ceux qui se roulent un joint avant d'attendre juin pour planer le nez en l'air. stop.
Hexagone. Buisson. Fin de cuisson. La cuisine commence à sentir le brûlé. Sarko n'échappe pas aux scandales même quand il se ballade à Jemaâ El Fna en sandales, habillé en jellaba en cachemire achetée chez Farah boutique. Avec les municipales qui ouvrent le bal des torpeurs, on n'aura pas tout vu. Mais le choc vient de ses animateurs et animatrices rédemptrices qui s'attaquent à des chefs d'Etat sans mettre des gants. Qu'il s'agisse de la Natacha qui se prend pour la fille au pacha sur son fauteuil de « on n'est pas mouché » ou ce Ruquier qui a enlevé son collier du palefrenier sous les sunlights. Dernier flash sur la télé des zélés. Lenormand, Du Boss et autres beaux gosses au cheveux blancs, portent maintenant des moustaches ridicules qui leur donnent un air de Peter Pan de Pantin, sans oublier Antoine De Caune dont la moustache ressemble à du papier collé. stop.


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