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Ukraine: Réunion quadripartite à Genève: Sept heures et un fragile accord
Publié dans L'opinion le 21 - 04 - 2014

Les pourparlers de Genève visant à trouver une issue à la crise ukrainienne piétinaient jeudi, à l'heure du déjeuner, lorsque John Kerry et Sergueï Lavrov se sont accordé une pause à l'air libre.
Quand le secrétaire américain d'Etat et le chef de la diplomatie russe sont revenus s'asseoir à la table dressée dans un salon de l'hôtel Intercontinental, les négociateurs ont entamé de nouvelles discussions et, en fin de compte, sont parvenus à un accord.
Le texte que les Américains, Russes, Ukrainiens et Européens ont accepté de signer est le premier pas dans le sens d'une «désescalade», après des semaines de tension croissante entre le gouvernement de Kiev et les séparatistes pro-russes, même si la situation reste instable.
Selon plusieurs personnes proches des discussions, la conclusion de l'accord dépendait de nombreux paramètres mais John Kerry et Sergueï Lavrov avaient en réalité chacun une exigence première.
Au nom des Etats-Unis, le premier réclamait le retrait des miliciens en armes qui se sont emparés de bâtiments publics dans l'est de l'Ukraine. Et il souhaitait que ce retrait se fasse le plus vite possible. «Nous voulions un engagement en faveur de la désescalade que nous pourrions mesurer dans les jours suivants», raconte un membre de la délégation américaine, qui a demandé à rester anonyme.
Au nom de la Russie, Sergueï Lavrov exigeait lui que le gouvernement ukrainien s'engage à réviser la Constitution afin d'y intégrer des dispositions en faveur des russophones.
«Nous avons pris en compte le point de vue de la Russie», explique le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriy Dechtchitsia, présent autour de la table.
Les négociations auraient pu achopper sur ces deux points. D'autant que le climat ne semblait pas propice, dans les jours précédents, à la résolution de la crise. Une entrevue entre John Kerry et Sergueï Lavrov, le 30 mars à Paris, n'avait débouché sur aucune avancée tangible. «Nous n'avons pas de grands espoirs», disait encore cette semaine un diplomate occidental.
PREMIÈRE ÉBAUCHE RUSSE
Mais, à en croire plusieurs personnes impliquées dans les pourparlers, les négociateurs sont arrivés en Suisse avec l'intention de parvenir à un accord, ce qui n'était pas forcément le cas auparavant.
Pourquoi ce revirement? Parce que le sang avait coulé lors d'affrontements entre insurgés pro-russes et soldats fidèles au gouvernement de Kiev, quelques heures avant le début des débats, et chacun avait conscience de la possibilité d'un dérapage.
Dans chaque camp, on craignait un engrenage, avec de nouvelles sanctions contre Moscou, un possible arrêt des livraisons de gaz russe vers l'Europe et le risque de voir l'armée russe et l'Otan entrer en piste.
Pour les délégations présentes à l'hôtel Intercontinental, la priorité était d'enrayer ce processus.
D'après un négociateur de Washington, Russes et Américains sont arrivés à Genève avec chacun une première ébauche de déclaration, un signe manifeste de bonne volonté.
Le texte final reprend la version russe, amendée en fonction des desiderata des uns et des autres, fait-on savoir de source diplomatique russe.
«Le document a été apporté par la délégation russe», dit-on de même source. «Le premier jet était russe. Tout le monde a commencé à travailler sur cette version et, finalement, elle a été approuvée.»
Le texte final ne fait pas mention de la Crimée, même si John Kerry et Catherine Ashton, représentante de la diplomatie européenne, n'ont pas manqué de rappeler devant la presse qu'ils considéraient toujours l'annexion de la péninsule par la Russie comme illégale.
Certes, tout le monde avait de bonnes raisons de chercher une sortie de crise, mais les négociations furent laborieuses selon des diplomates au fait des négociations.
Par deux fois au moins, on a prévenu les journalistes qui patientaient dans le hall d'entrée de l'hôtel qu'une conférence de presse conjointe de John Kerry et de Catherine Ashton était sur le point de commencer. Fausse alerte à chaque fois.
Et à plusieurs reprises, on a pu voir le chef de la diplomatie américaine quitter ses interlocuteurs pour prendre l'ascenseur, peut-être pour joindre Washington via la ligne sécurisée dont il disposait dans l'hôtel.
«Dans la mesure où elles ont duré sept heures, les négociations n'ont pas été évidentes», résume un diplomate russe.
Pour le seul premier paragraphe de la déclaration - qui en compte sept, les négociateurs ont passé une heure et demie à marchander. Finalement, tout le monde s'est mis d'accord sur un texte commun.
Le rendez-vous s'est pourtant soldé par une fausse note qui en dit long sur le climat de méfiance qui régnait à Genève, après plusieurs heures de débat. Les responsables américains avaient réservé l'auditorium de l'hôtel où devaient se tenir la conférence de presse de John Kerry et Catherine Ashton puis, une fois celle-ci terminée, celle de Sergueï Lavrov.
Mais le chef de la diplomatie russe s'est présenté devant les journalistes dans une autre pièce, environ une demi-heure avant ses homologues américain et européen. Il a ainsi pu livrer en premier son interprétation de l'accord.


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