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Gestion durable de l'eau : Livre Blanc pour alerte rouge
Publié dans L'opinion le 22 - 07 - 2014

Sécheresse et stress hydrique poussent à la surexploitation des eaux et nappes souterraines, dynamique agricole oblige.
L'envasement des barrages réduit la capacité des stockages. Un arrêté de loi sur la pollution des eaux tarde à voir le jour depuis une dizaine d'années. Conséquences : une croissance alarmante de pratique nuisible pour les ressources hydriques : infiltration des eaux usées aux sources d'eau, amoncellement de déchets près de ces sources et ressources. Un déficit de 85 % dans le traitement des eaux usées n'est pas pour améliorer la situation.
Un document qui fait suite au séminaire stratégique « Enjeux et opportunités d'une gestion durable de l'eau » organisé les 28 janvier, 18 mars et 6 mai 2014, à Casablanca, vient d'être publié pour le cabinet Radius.
Ce document-Livre Blanc, de 38 pages, a pour objectif d'apporter une pierre à l'édifice dans la réflexion nationale autour des problématiques de la gestion durable des ressources en eaux du Royaume, notamment à la veille du nouveau Plan National de l'Eau.
A cet effet, le document reprend de manière exhaustive l'ensemble des débats issus des journées de réflexion du séminaire, autour des thématiques suivantes : « Vers une approche intégrée de la gestion des ressources », « Durabilité et efficacité des ressources naturelles en eau », « Optimisation et rendement des réseaux de distribution », « Diversification des sources d'approvisionnement en eau potable », « Préservation et renforcement de la qualité de l'eau potable », « Le traitement des eaux usées », « La réutilisation des eaux usées » et « Vers des modèles de gouvernance et de financement innovants ».
Le Livre Blanc met l'accent ainsi sur l'ensemble des problématiques qui affectent la gestion durable de l'eau durable au Maroc. « Dans un contexte de sècheresse et de stress hydrique, l'accès et l'utilisation des eaux souterraines a permis d'accompagner la dynamique agricole du pays. Le revers de la médaille se traduit alors naturellement par une forte surexploitation des nappes et la dégradation de la qualité de l'eau (utilisation abondante des fertilisants).
La Loi 10/95 sur l'eau a ainsi été promulguée afin de planifier et gérer de manière intégrée les ressources en eau à l'échelle nationale et locale (bassins). Les principes fondamentaux de cette loi sont principalement la domanialité publique de l'eau, la mise en place du principe préleveur-payeur et pollueur-payeur, la reconnaissance de la valeur sociale, économique et environnementale de l'eau, l'intelligence collective entre usagers, entre secteurs et entre régions et la concertation et la mise en place de partenariat dans la gestion de l'eau », lit-on dans le document.
Autre constat relevé par Radius, évoqué lors des journées de réflexion dudit séminaire, est que le Maroc est caractérisé par une pluviométrie variable, irrégulière, et répartie de manière inégale sur le territoire national, ce qui limite d'année en année le potentiel disponible au Maroc : 730 m3/an/hab, largement inférieur au seuil de stress hydrique, communément établi à 1000 m3/an/hab.
Aussi, la croissance démographique, le développement urbain et l'essor économique et industriel des régions marocaines induira, dans une perspective tendancielle, un effet notable sur le bilan hydrique du Maroc : de 2 milliards m3/an en 2010, le déficit en eau passera à 5 milliards m3/an en 2030. Ainsi, la forte utilisation des eaux souterraines engendre une baisse conséquente du niveau des nappes souterraines, soit 15 à 30 m depuis les années 1980 (80 m à certains endroits), met en garde Radius.
De plus, l'envasement régulier des barrages et l'érosion croissante des sols diminuent la capacité de stockage des barrages de quelque 70 millions m3/an (2% de la capacité).
En matière d'assainissement et de traitement de l'eau, le Maroc a connu néanmoins une évolution remarquable sur la dernière décennie, notamment sur les grandes villes nationales : Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir et Tétouan.
Cependant, le retard enregistré sur la promulgation de l'arrêté de la loi de 1995 relative à la pollution des eaux a favorisé la croissance des mauvaises pratiques en termes d'interaction avec la gestion des eaux usées, l'amoncellement des déchets dangereux à proximité des sources d'eau, et l'infiltration des produits chimiques induits par les engrais.
L'assainissement reste en effet le maillon faible de la stratégie nationale de l'eau: le traitement des eaux usées reste très limité. Inférieur à 15%, le traitement des eaux usées n'est assuré que par 26 stations d'épuration sur les 63 déjà fonctionnelles.
Ce Livre Blanc présente aussi des recommandations stratégiques et opérationnelles pour le secteur. « Il est au Maroc tout un réseau d'infrastructures et d'installations solides et pérennes qu'il convient de réhabiliter, renouveler, structurer et sectoriser. Il n'est en effet pas nécessaire de recourir systématiquement aux équipements neufs, souvent très coûteux ».
Il faut aussi améliorer la connaissance via, entre autres, une cartographie des sites de production, sources, bassins, réserves, une implémentation territoriale des Systèmes d'information géographie (SIG) et promotion de la télégestion et une classification en continu des risques liés à la déperdition des ressources.
Il convient également, pour permettre une gestion intégrée des ressources hydriques, de jeter les bases d'une uniformisation des normes et standards requis pour les équipements hydrauliques des réseaux. Une initiative qui permettra un meilleur contrôle de la qualité de l'eau.


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