En janvier prochain, la Coupe d'Afrique des Nations se jouera là-bas, en Guinée Equatoriale, pas ici au Maroc. Tout ce week-end on a bouclé, un peu partout sur le continent les derniers matches de qualification. L'Egypte s'est fait avoir, les Algériens, Tunisiens, Nigérians et Camerounais sont passés. On ne les verra pas à Rabat, Marrakech ou ailleurs dans le Royaume. Tant pis pour tout le monde, la grande fête, le grand rendez-vous sont tombés à l'eau. Ebola est passé par là, on souhaitera bonne chance à tous, et bonne patience pour nos joueurs de football qui vont être exclus des terrains. Pour un bon bout de temps. On va voir ce que le bureau de M. Hayatou va nous infliger. Les Marocains ne pourront plus disputer leurs chances de qualifications à des coupes diverses. C'est comme ça, c'est toute une génération qui va se retrouver priver d'horizon. Leurs entraîneurs Zaki pour les pros, Fakhir pour les moins pros, sont de facto, au chômage. Le bureau fédéral de la FRMF va apprendre à rester chez soi, l'organisation de notre Botola, si Pro soit-elle, suffira-t-elle à occuper le temps et les méninges de nos dirigeants fédéraux ? Ils ne le savent pas eux-mêmes, convaincus qu'ils étaient, comme nous tous, d'ailleurs, que la CAF allait accepter le report demandé, mais la CAF a refusé, la CAF a rué dans les brancards, le déjà vétéran Issa Hayatou a voulu s'engager dans une dernière « guerre ». Guerre cruelle et injuste et de surcroit fratricide, une guerre où il n'y aura, comme d'habitude, pas de vainqueurs, mais, hélas beaucoup de victimes. Voilà, Ebola ou pas Ebola (nos meilleurs vœux en passant pour la Guinée Equatoriale et « sa » CAN) notre football va rentrer dans un long hiver. Et brusquement, on se surprend a en avoir froid dans le dos, et dans le cœur. C'est comme ça... mais comme dit l'autre, tout cela finira bien par passer. A bientôt... La presse et les amateurs de foot d'ici ont salué avec fierté la distinction remise à Ammouta (ex FUS et IZK) couronné meilleur coach du pays. Bravo au sympathique Ammouta, qui tout sympa qu'il est, a déjà oublié combien il fut, maltraité, déconsidéré, et insulté, ici, dans tous les stades du pays. C'est pas loin, c'était juste en 2009, et à l'époque Ammouta était coach adjoint des Lions de l'Atlas dans la célèbre bande des quatre. Allez, il faut savoir oublier et pardonner, mais les imbécilités auront toujours la vie dure. Si au moins, on avait la pudeur de reconnaître que l'on s'est trompé lorsqu'on applaudit quelqu'un, que l'on insultait hier... 220.000 preuves, oui vous avez bien lu, l'enquête sur la FIFA souligne qu'il y a 220 000 (deux cents vingt mille) preuves matérielles de « comportement douteux » pour l'attribution des Coupes du Monde 2018 et 2022. Preuves balayées d'une pichenette par la FIFA qui a décidé, comme l'autorisent ses propres règlements, de ne pas en tenir compte. Après cela, étonnez-vous que la CAF fasse ce qu'elle veut, comme elle le veut. On est Suisses ou on ne l'est pas, c'est à dire sérieux et précis. Ce week-end à Lille, aura lieu la finale de la Coupe Davis de tennis, ce sera entre la France et la Suisse, comme vous le savez déjà. Alors que les Français sont en concentration depuis 15 jours, les deux champions suisses qualifiés au Masters de Londres étaient encore à s'étriper samedi soir, en demi-finale. Aucun cadeau entre les 2 hommes. Et vas-y que je te plante un ace, et tiens, essaye d'attraper ce lob, et vas-y que je te smashe ou que je te déborde par un passing éblouissant. La partie a duré 2 heures et 30 minutes et personne ne s'est ménagé (voir par ailleurs). Aucun calcul, aucune tricherie, que l'effort, le talent et l'orgueil de champions qui vont au bout du bout de leurs limites. Grandiose. Et tout ca alors que le lendemain le vainqueur allait se coltiner le monstre Djokovic en finale. Sans compter qu'après, il faut préparer le voyage en France et la Coupe Davis. C'est ça être pro. Etre pro, ce n'est pas pleurer au moindre bobo ou se plaindre parce que le voyage en avion a été trop long ou que 3 jours de repos, c'est pas assez... Ah, là, là... c'est pire qu'Ebola cette mentalité.
