Moyen-Orient : le Caucus des accords d'Abraham salue la paix entre Israël et le Hamas et confirme la participation de Rabat au processus    Akhannouch : «Allez à la rencontre des citoyens»    Maroc-Russie: Une rencontre Bourita-Lavrov prévue ce 16 octobre à Moscou    Le Chef du gouvernement reçoit une délégation de hauts responsables et d'opérateurs économiques de la province chinoise d'Anhui    Le groupe espagnol Ávoris établit un partenariat avec Atlas Voyage pour stimuler le tourisme marocain vers les Caraïbes    EasyJet ouvrira sa première base africaine à Marrakech au printemps 2026, avec 4 millions de sièges annoncés la première année    Stellar AfricaGold annonce un placement privé de 30,3 millions de dirhams pour financer l'exploration aurifère de Tichka Est    Etablissement de paiement : Chari lève 12 millions de dollars et décroche l'agrément de Bank Al-Maghrib    Céréales : 300 MDH pour l'irrigation de complément dans le Loukkos    Tourisme : Nouveau record avec 15 millions d'arrivées à fin septembre 2025    Xinjiang : l'émancipation féminine, un moteur pour la région    L'Equipe écrit : Yassine Jassim, le joyau de Dunkerque qui émerveille le monde sous le maillot du Maroc au Mondial des moins de 20 ans    Le mot-dièse «#هنيونا» embrase les réseaux et dénonce les appels au boycott du match Maroc–Congo    Regragui : L'équipe nationale continue de tirer des enseignements et de progresser pour la CAN    Eliminatoires Mondial 2026 : Le Maroc surclasse le Congo et bat un record mondial    Record mondial : les Lions de l'Atlas en majesté après une seizième victoire consécutive    Accès aux soins oncologiques au Maroc : disparités territoriales, insuffisance des ressources et lenteur du parcours thérapeutique face à une charge cancéreuse croissante    La cour d'appel d'Agadir inflige de lourdes peines après les événements d'Aït Amira    Alerte météo: Averses orageuses fortes avec rafales de vent attendues à Figuig et Boulemane    AFRI'CAN : Afrique en transe design    Le Maroc accueille la Conférence régionale africaine sur le droit de suite des artistes    Palestine : Quelle suite au cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ?    Maroc : Un étudiant condamné pour le piratage des panneaux d'affichage de la CAN 2025    New Safran facilities, another step in Morocco's rise as a global aerospace hub    AFCON 2025 : 58,000 tickets sold so far, organizing committee vows improvements to Yalla app    Feijóo du PP propose de durcir l'accès à la nationalité espagnole pour une meilleure intégration    CAN 2025 : 58 000 billets vendus jusqu'à présent, le comité d'organisation promet des améliorations à l'application Yalla    Grammy Awards 2025 : Youssef Guezoum en lice avec la BO de la série «The Deep State»    Interview avec Anace Heddan : «On ne répare pas le système de santé en deux ans ni en deux réformes»    Maroc-Congo : le onze national du coup d'envoi    Casablanca : Le festival Comediablanca s'internationalise !    Subvention de la musique des arts chorégraphiques: Ouverture du dépôt des candidatures au titre de la deuxième session de 2025    Schneider Electric : le Maroc, un hub stratégique et un laboratoire à ciel ouvert    Sahara Marocain. Le Burkina Faso appuie le Maroc    Sénat malgache : Richard Ravalomanana destitué de sa présidence    Quatre femmes, mille rires : "Ménopause" au studio des arts vivants de Casablanca    L'art moderne nigérian s'expose à Londres    Peines alternatives : 450 personnes condamnées dont 9 transgressions    Qualifs CDM 2026 Asie / 4e tour : ce soir, ''Arabie Saoudite vs Irak'' et ''Qatar vs Emirats ''pour valider deux billets    Le Maroc mentionné dans une enquête israélienne sur un ressortissant accusé d'espionnage au profit de l'Iran    Lancement d'une campagne de vaccination anti-grippe ciblant 19 millions de Français    Tournant diplomatique : La Russie se rapproche du soutien au plan d'autonomie marocain    Le HCP prévoit une croissance de 4,7% au T4-2025    FIFA : Tila, la mascotte officielle du Mondial U17 féminin au Maroc    Comediablanca announces international tour starting at Paris Olympia    Baitas : « Le taux d'interaction du gouvernement avec les questions écrites du Parlement atteint 70% »    Maroc : Message de condoléances du roi Mohammed VI à l'émir du Qatar    Armement : Nouveau test du drone SpyX sur le sol marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ukraine: L'armée abandonne la ville de Debaltseve aux rebelles
Publié dans L'opinion le 20 - 02 - 2015

L'armée ukrainienne a retiré, mercredi 18 février, des milliers de soldats de la ville encerclée de Debaltseve, nœud ferroviaire stratégique dans le sud-est de l'Ukraine, qui, avant sa chute, a été bombardé et attaqué pendant des semaines par des indépendantistes du Donbass.
Les forces gouvernementales ukrainiennes se sont retirées de la ville de Debaltsevo avec leurs équipements de combat, a annoncé le président Piotr Porochenko. « Les forces armées ukrainiennes avec la garde nationale ont achevé l'opération d'évacuation planifiée et organisée de nos unités militaires de Debaltseve», a déclaré le chef de l'État ukrainien. ». «Nos unités ont quitté la ville comme prévu, de manière organisée, avec leurs équipements de combat, les chars, les blindés, les canons automoteurs et les véhicules», a-t-il précisé. «A l'heure actuelle, 80% de nos unités sont sorties, nous attendons encore deux convois».
La ville de Debaltsevo était, ces derniers jours, le théâtre de combats acharnés entre troupes gouvernementales et brigades indépendantistes du Donbass. Les insurgés ont à plusieurs reprises annoncé avoir encerclé les militaires ukrainiens déployés dans la zone, dont «un millier» auraient rendu les armes. La chute de Debaltseve, à la suite d'un violent bombardement et de combats de rue, est un nouveau coup dur pour l'Ukraine, dont l'armée ne parvient pas à freiner la progression des indépendantistes du Donbass.
Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé, par ailleurs, que son pays allait demander l'envoi d'un contingent de maintien de la paix mandaté par l'ONU dans la zone de guerre de l'Est rebelle pro-russe. «Nous considérons une mission policière de l'Union européenne comme la meilleure option (...) pour garantir la sécurité, dans une situation où le cessez-le-feu n'est respecté ni par la Russie, ni par ceux qui la soutiennent», a-t-il déclaré en ouvrant une réunion du Conseil de sécurité nationale et de défense consacré notamment à cette question. « Après la décision qui, je l'espère, sera adoptée aujourd'hui, nous allons lancer des consultations officielles avec nos partenaires étrangers » en ce sens pour « assurer la paix » dans l'est, a-t-il ajouté.
Échange d'accusations
entre l'UE et la Russie
Les réactions politiques se sont multipliées depuis la chute de Debaltseve. Les insurgés insistent sur le fait que le cessez-le-feu, obtenu à Minsk, la capitale du Bélarus, ne s'applique pas à Debaltsevo, car les meneurs rebelles considèrent que la ville est un «territoire interne» de la république populaire autoproclamée de Donetsk. L'Union européenne a estimé, pour sa part, que la prise de cette ville par les rebelles constitue une «claire violation» du cessez-le-feu. «Les séparatistes doivent arrêter toutes les activités militaires. La Russie et les séparatistes doivent immédiatement et pleinement appliquer les engagements convenus à Minsk, conformément à la résolution d'hier du Conseil de sécurité de l'ONU, en commençant par le respect du cessez-le-feu et le retrait de toutes les armes lourdes» a déclaré la chef de la politique étrangère de l'UE, Federica Mogherini.
Le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a affirmé que l'accord de Minsk n'était «pas mort» et que la France ferait «tout pour faire vivre cet accord». Le gouvernement allemand a condamné la prise de Debaltseve, la jugeant «très néfaste pour les espoirs de paix». Le gouvernement allemand a condamné, de son côté, la prise de la ville stratégique de Debaltseve dans l'est de l'Ukraine par les rebelles, la jugeant «très néfaste pour les espoirs de paix». En marge d'une réunion informelle des ministres européens de la Défense à Riga, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est déclaré «profondément préoccupé» par la détérioration de la situation dans et autour de Debaltseve.
Après Debaltseve,
Marioupol ?
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué que le cessez-le-feu était presque entièrement en vigueur à l'exception de la ville assiégée de Debaltsevo. «Le cessez-le-feu est respecté pratiquement tout le long de la ligne de front, et dans quelques régions on est préparé - du moins les milices l'ont annoncé publiquement - à retirer les armes lourdes. L'exception est le ‘chaudron' de Debaltsevo», a expliqué M. Lavrov lors d'une conférence de presse. Il y a des tentatives de briser l'encerclement de Debaltsevo par la force militaire plutôt que par les négociations, selon M. Lavrov. «Nous sommes pour un cessez-le-feu omniprésent, y compris dans la région de Debaltsevo», a assuré M. Lavrov, espérant que la situation à Debaltsevo, où près de 8 000 soldats ukrainiens seraient encerclés, ne serait pas instrumentalisée afin de faire échouer le processus de paix en Ukraine. «Pour que la situation se calme, il faut arrêter l'utilisation des armes et les tentatives de changer le cessez-le-feu en place à compter de minuit le 15 février», a dit le chef de la diplomatie russe.
Aujourd'hui Debaltseve, demain Marioupol ? s'interrogent les commentateurs. Un scénario qui pourrait toutefois heurter un peu plus les chancelleries européennes, garantes du respect de l'accord de Minsk. Il ne s'agirait pas là en effet de chasser quelques soldats d'un territoire enclavé mais bel et bien d'une opération militaire d'ampleur dans une zone très habitée, avec le risque, donc, de nombreux morts. D'un autre côté, il apparaissait, dès la signature des accords de Minsk, que la petite avancée des troupes de Kiev dans la zone contrôlée par les séparatistes était un obstacle aux rebelles pour l'administration de la région, obstacle qu'ils ne comptaient pas accepter. Debaltseve est en effet un nœud ferroviaire important entre les deux «capitales régionales» Donetsk et Lougansk. Contrôlant, désormais, une région aux frontières sans anicroche, les prorusses ne baisseront-ils pas les armes ?
Depuis le début des affrontements, le 15 février 2015, dans l'Est de l'Ukraine, au moins 5.665 personnes ont été tuées tandis que 13.961 autres étaient blessés, a annoncé Rupert Colville le Porte-parole du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.