Le groupe jihadiste Da'ech a retiré la plupart de ses combattants du vaste camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, à la périphérie de Damas en Syrie, après en avoir chassé une organisation rivale liée au Hamas, Aknaf al Maqdis, ont rapporté, jeudi 16 avril, plusieurs témoins et un responsable palestinien. Après ce départ des terroristes de Da'ech, le Front al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, devient le principal groupe insurgé présent à l'intérieur du camp. Selon ces sources, plusieurs centaines de combattants de Da'ech sont repartis vers leur bastion voisin de Hadjar Assouad, d'où ils avaient lancé au début du mois leur assaut pour s'emparer du camp, provoquant la fuite de nombreux résidents. Selon des informations de presse, les groupes palestiniens pourront décider de coopérer avec les forces de l'armée syrienne, pour défendre les réfugiés palestiniens qui vivent dans le camp de Yarmouk et subissent les attaques des terroristes. Les groupes palestiniens de Yarmouk, qu'ils soient nationalistes ou islamistes, sont en train de se battre contre les terroristes de Da'ech. Même les groupes palestiniens, qui avaient rejoint les groupes rebelles syriens, pour combattre les forces de l'armée et du gouvernement de Damas, ont changé de position et se mettent à faire la guerre aux terroristes extrémistes, comme les membres de Da'ech et du Front Al-Nosra. Les terroristes de Daesh massacrent et décapitent les Palestiniens qu'ils trouvent dans le camp de Yarmouk. Situé à quelques kilomètres du cœur de Damas, le camp de Yarmouk abritait avant le début de la guerre, il y a quatre ans, plus de 150.000 réfugiés palestiniens. Le gouvernement syrien a estimé, mercredi 15 avril, que le site ne comptait plus que 6000 habitants, alors que les Nations unies évaluaient jusqu'à présent à 18.000 le nombre de personnes vivant encore sur place. D'autre part, au moins 60 terroristes ont été tués et une vingtaine de leurs véhicules blindés et équipements anéantis lors de l'opération de l'armée et des forces populaires syriennes à Alep et à ses alentours. Les unités de l'armée et les forces armées ont tué des dizaines de terroristes en banlieue de Damas.La guerre en Syrie a fait plus de 220 000 morts depuis le début de la révolte contre le régime d'Assad le 15 mars 2011, a annoncé, jeudi 16 avril, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Nous avons comptabilisé 222 271 morts depuis le début de la révolte en mars 2011 », a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Selon M. Abdel Rahmane, le nombre de morts parmi les civils se montent à « 67 293, dont 11 021 enfants ». Parmi les combattants anti-régime tués, 39 848 sont des insurgés syriens et 28 253 sont des jihadistes étrangers. Du côté des forces soutenant le régime, l'ONG dénombre 46 843 soldats morts, 34 872 miliciens des Forces de défense nationale, 682 membres du Hezbollah libanais et 2 844 miliciens chiites venus d'autres pays.