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Syrie : Assaut terrestre et frappes russes coordonnés dans l'Ouest : Entre Moscou et Ankara les crispations croissent après des incidents aériens
Publié dans L'opinion le 08 - 10 - 2015

De nouveaux incidents aériens ont accentué les crispations mardi entre la Turquie et la Russie dont les avions ont poursuivi leurs frappes en Syrie. L'armée syrienne et ses alliés ont lancé mercredi un assaut terrestre appuyé par des vagues d'intenses bombardements de l'aviation russe dans l'ouest de la Syrie, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette opération semble constituer la première intervention coordonnée majeure entre l'armée de l'air russe et les forces pro-Assad avec des mouvements au sol depuis que l'aviation russe a déclenché, il a une semaine, ses premières frappes en soutien au régime syrien. L'OSDH ne précise pas qui participe à cet assaut terrestre mais évoque les "forces du régime", une expression sous laquelle elle englobe généralement l'armée syrienne et ses milices alliées locales ou étrangères, dont le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran. Rien ne suggère une implication russe au sol. Une source régionale au fait de la situation militaire en Syrie a confirmé que des combattants du Hezbollah participaient à ces opérations.
D'après l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau d'informateurs en Syrie, les frappes russes ont touché des secteurs situés dans la nord de la province de Hama et des secteurs avoisinants dans la province d'Idlib, que contrôle presque entièrement une alliance de groupes rebelles formée du Front al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, et d'autres factions islamistes
Des villes situées à proximité de l'autoroute M5, le principal axe routier courant du sud au nord de la Syrie, entre Damas et Alep, ont été touchées, notamment Kafr Zita, Kafr Naboudah et al-Sayyad dans la province de Hama et Khan Chaykhun et Alhbit dans la province d'Idlib.
Les assauts terrestres ont visé au moins quatre positions tenues par des rebelles dans la région. D'intenses tirs de missiles sol-sol ont également accompagné l'offensive.
"Nous ne disposons pour l'heure d'aucune information faisant état d'avancées (des forces gouvernementales) sur le terrain, mais les frappes aériennes ont touché des véhicules et des bases des insurgés", a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdulrahman.
La semaine dernière, au deuxième jour de l'intervention militaire russe en Syrie, des sources libanaises ont affirmé à Reuters que plusieurs centaines de soldats iraniens avaient pris position en Syrie en vue d'une offensive au sol en soutien aux forces gouvernementales d'Assad, dont l'Iran est, avec la Russie, un des deux principaux alliés.
On sait aussi de sources régionales que le général iranien Qassem Soleimani, commandant de la force d'élite Al Qods, a participé à la préparation de la campagne aérienne russe en Syrie.
De nouveaux incidents aériens ont accentué les crispations mardi entre la Turquie et la Russie dont les avions ont poursuivi leurs frappes en Syrie.
Le ministère de la Défense à Moscou a ainsi affirmé que l'aviation russe avait bombardé mardi au cours d'une vingtaine de sorties douze cibles liées au groupe jihadiste Etat islamique (EI), "des infrastructures logistiques, des postes de commandement, des camps d'entraînement et des bases", dans la région autour de la ville de Deir Ezzor (est) ainsi que dans les provinces de Damas, d'Idleb et de Lattaquié
Une source militaire syrienne a de son côté fait état pour la première fois de bombardements russes sur la cité mondialement connue de Palmyre, dans le centre de la Syrie, mais la Russie a démenti ces informations.
Dans le dernier incident en date depuis l'intervention militaire russe dans le conflit en Syrie le 30 septembre, l'armée turque a affirmé que ses F-16 avaient été victimes lundi d'un nouvel "harcèlement" de la part d'un MiG-29 non-identifié à la frontière turco-syrienne, après un incident similaire dimanche.
Elle a fait aussi état d'un autre "harcèlement" visant ses avions, cette fois par une batterie de missiles sol-air installée en Syrie.
Samedi, des avions turcs avaient intercepté un chasseur de l'armée de l'air russe et l'avaient forcé à faire demi-tour. Mais selon Moscou, fidèle allié de Damas, cette incursion a été causée par les "mauvaises conditions météo".
"Ce n'est pas un accident. Il s'agit d'une grave violation" de l'espace aérien, a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, évoquant les incidents du week-end. Il a demandé à Moscou que "cela ne se reproduise pas".
La Turquie, qui est farouchement opposée au président Bachar al-Assad, a convoqué à deux reprises l'ambassadeur de Russie pour l'avertir que Moscou "serait tenue responsable" si de tels incidents se reproduisaient.
Le président turc Recep Tayyip a été jusqu'à appeler la Russie à ne pas "perdre l'amitié de la Turquie". "Nous ne pouvons nous asseoir et regarder, tolérer ça", a-t-il martelé.
En fait, l'aéroport où sont basés les appareils russes acheminés en renfort, est situé près de la cité de Lattaquié dans le nord-ouest de la Syrie, elle-même à moins de 50 km de la Turquie.
La Russie est intervenue en Syrie pour venir en aide au régime et ses avions frappent l'EI, qui contrôle la moitié du territoire syrien, ainsi que les groupes rebelles islamistes et ceux dits "modérés" qui se trouvent notamment à la lisière de la frontière turque.
L'armée de l'air russe a visé notamment l'EI dans son fief à Raqa (nord-est) et dans d'autres régions, ainsi que des groupes rebelles comme le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et ses alliés islamistes.
Une source militaire syrienne a indiqué que la Russie avait frappé lundi, pour la première fois, Palmyre, connue pour sa cité antique classée au patrimoine de l'Humanité, et ses alentours.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 30 raids russes ont fait 15 morts parmi les jihadistes dans cette ville située dans le désert du centre de la Syrie.
"Toutes les informations des médias étrangers suggérant que les avions russes ont soit-disant effectué des raids aériens sur la ville de Palmyre sont totalement fausses", a cependant déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, cité par les agences de presse russes.


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