Des traces ADN «exploitables» ont été retrouvées dans le cadre de l'affaire Omar Raddad, jardinier marocain condamné pour le meurtre en 1991 de son employeur Ghislaine Marchal, rapportent jeudi les médias français, citant une source judiciaire. Un meurtre qu'il a toujours nié. L'information avait été révélée mi-octobre par le criminaliste Roger-Marc Moreau sur son blog spécialisé. Ce 5 novembre, c'est une source judiciaire qui confirme que de l'ADN exploitable va pouvoir être analysé. Cette nouvelle expertise a été réalisée à la demande de l'avocate d'Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, s'appuyant sur une loi de 2014 visant à assouplir les conditions de révision d'un procès. Ces traces doivent être exploitées dans les mois qui viennent. Sur deux portes, des inscriptions avaient été écrites: «Omar m'a tuer» et «Omar m'a t» avec le sang de la victime. Me Noachovitch espère que l'exploitation de ces ADN permettra de découvrir qui est le véritable meurtrier. Omar Raddad qui n'a eu de cesse de clamer son innocence, espère obtenir la révision de son procès. Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Ghislaine Marchal, il avait bénéficié d'une libération conditionnelle le 4 septembre 1998, après une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.